#130 : Sport sain et sécuritaire, avancements du Québec, place de la compétition et le rôle de toutes les parties prenantes sportives avec Sylvain Croteau.

Baladodiffusion
January 13, 2025

Dans cet épisode de Temps d'Arrêt, Coach Frank discute avec Sylvain Croteau, directeur général de Sport’Aide, sur l'importance de créer un environnement sportif sain et sécuritaire en mettant l'accent sur la proaction, l'éducation et la sensibilisation. Ils discutent également des avancements du Québec, de la place de la compétition et du rôle de toutes les parties prenantes sportives. Bonne écoute !

Pour rejoindre Sylvain : s.croteau@sportaide.ca

Notes & sources

Notes de l'épisode

00:00 Introduction au Coaching et à l'Environnement Sportif
02:50 Le Parcours de Sylvain Croteau et SportAid
05:35 La Prévention de la Violence dans le Sport
09:27 Responsabilité Partagée dans l'Environnement Sportif
13:13 Campagnes Sociétales et Sensibilisation
18:27 Défis et Enjeux Actuels dans le Sport au Québec
21:45 Mobilisation pour des Environnements Sains
24:05 Proaction et Responsabilité Communautaire
28:30 Approche Éducative et Sensibilisation
32:17 Éducation Positive et Prévention
36:19 Compétition et Éthique dans le Sport
42:52 Importance des Rappels en Équipe
45:05 Créer un Cadre pour la Saison
46:28 Réévaluer la Relation avec le Sport
49:21 L'Obsession de la Performance
51:43 Vision pour l'Avenir du Sport
54:37 Encourager le Plaisir dans le Sport
58:36 Responsabiliser les Organisations Sportives

Transcription

Francois Rodrigue (00:00.91)

Temps d'arrêt, le podcast sur l'art et la science du coaching, animé par Coach Frank, présenté par Très Bon Point. Bienvenue à Temps d'arrêt. Épisode 130, sport sain et sécuritaire, avancement du Québec, place de la compétition et le rôle de toutes les parties prenantes sportives avec Sylvain Croteau. Bonjour tout le monde, c'est Coach Frank qui est avec vous. Mon intention avec Temps d'arrêt, eh bien, c'est de déconstruire tout ce qui touche de près ou de loin à l'art et la science du coaching. Je fais ça parce que ma mission personnelle, c'est de contribuer à la performance et au bien-être de tous les intervenants et toutes les intervenantes francophores en sport et activités physiques. C'est donc la mission numéro un du podcast et c'est aussi une mission que j'attends d'accomplir en tant que professeur en kinésiologie à l'Université du Québec en Outaouais et comme conseiller au développement des entraîneurs et des professionnels qui oeuvrent dans des contextes de performance.

Si tu es une nouvelle éditrice ou un nouvel auditeur de temps d'arrêt avec Coach Frank, bien je t'invite à t'abonner et évaluer le podcast sur ta plateforme préférée. Pour les auditrices et auditeurs loyaux de temps d'arrêt, bien je t'invite à être un ami, en partageant à un ami et ou, et bien de suivre le balado sur les médias sociaux, à rebars coachfrankphd en un mot, à rebars coachfrankphd en un mot. Ça prend 5 secondes et ça va contribuer à ton développement ainsi que celui des personnes autour de quoi avec qui tu partages.

Pour l'épisode d'aujourd'hui, mon invité est Sylvain Croteau, directeur général de Sport'Aide. Après avoir passé plus de 20 ans comme professionnel en communication et en affaires publiques, Sylvain est impliqué dans le sport amateur depuis de nombreuses années et est lui-même parent de trois jeunes sportifs. Il a également travaillé dans le sport professionnel avec les Nordiques de Québec dans la ligne nationale de hockey pendant quatre saisons. Représentant SSport'AideAid, il va à la rencontre de la communauté sportive québécoise et canadienne

en plus de siéger à différents comités de travail externes, tant au Québec qu'à l'étranger, afin de favoriser et maintenir des environnements sportifs sains et sécuritaires. Donc, l'épisode d'aujourd'hui va être intéressante pour toutes les personnes qui ont un rôle de leadership dans le sport québécois ou qui ont à coeur la création d'un environnement sportif sain et sécuritaire. J'oserais même dire que si tu es en réflexion sur la place de la compétition dans un sport bienveillant, bien, ça va t'aider à cheminer.

Francois Rodrigue (02:24.75)

la discussion vers la fin, tant vers ça. Ceci étant dit, cet épisode est présenté par Très Bon Point, une équipe avec les pieds sur le terrain et la tête dans les bouquins qui offrent à la communauté sportive de l'accompagnement individuel, des ateliers de groupes et de la recherche appliquée à leurs enjeux. Là-dessus tout le monde, je vous dis, en fait, je vous souhaite un bon podcast. Sylvain, bienvenue à Tendary. Salut François.

Merci beaucoup de prendre du temps. On va parler des choses bien importantes. Je sais que pour toi, l'environnement de qualité, du moins c'est dans mes mots, dans le sport en général, c'est important, c'est crucial à tes yeux. Mais avant d'arriver à la direction de sport-aide, t'as fait quand un virage important dans ta carrière en passant des communications pour te concentrer éventuellement à la prévention de la violence dans le sport.

Parle-moi donc un peu de ce qui a déclenché ce changement de cap pour arriver à ce point-là. En fait, moi, faisait une douzaine d'années que je travaillais chez Hydro-Québec, puis j'avais ce sentiment que j'avais fait le tour du jardin. Le courant passait plus. J'avais envie d'autres choses, puis j'avais envie de m'investir dans quelque chose où je sentais que j'allais faire une différence, que j'allais pouvoir avoir du plaisir tous les jours puis faire une différence.

de contribuer à la société autour de nous. j'étais à un moment dans ma carrière où, d'un point de vue personnel, j'étais en arrêt de travail, épuisement, beaucoup de requestionnements. Et puis, dans cette période-là, j'avais des projets d'écrire un livre sur la dépression chez les athlètes. Puis, un moment donné, à côtoyer Guylaine Dumont, qui est une ancienne joueuse de volleyball professionnelle, je réalise qu'il n'y a pas...

d'organisations qui s'occupent de nos sportifs, nos sportives, qui ont de mauvaises expériences en sport, donc qui vivent différents types de violences. là, moi, je réalise, même si j'ai été impliqué depuis des années, j'avais été impliqué dans le sport amateur, le baseball, le tir à l'arc, la boxe, le patinage artistique, le hockey, j'avais été pendant quatre saisons avec les Nordiques de Québec. Comme j'avais jamais été témoin ou victime, je savais qu'il y avait des gens qui avaient des expériences négatives, mais comme j'avais jamais été...

Francois Rodrigue (04:43.184)

témoins ou victimes, bien, je n'avais pas eu à faire appel à des services. Alors moi, naïvement, je croyais qu'il y avait des services jusqu'au jour où j'ai réalisé qu'il n'y en avait pas. Et c'est là qu'on s'est entouré d'une dizaine de personnes et puis on a commencé à rêver de ce que pourrait être un sport-aide de ce monde. Et c'est comme ça que tranquillement, on a commencé à tisser des pas avec le ministère de l'Éducation et le gouvernement du Québec, avec les fédérations sportives, avec Sport Québec, avec l'INS.

pour réaliser qu'il y un besoin sur le terrain qui était identifié, mais que les organisations n'avaient pas les ressources financières, les ressources humaines, la connaissance pour s'occuper de ce parcin sécuritaire. Puis est arrivé dans cette période-là aussi les tristes événements liés à l'entraîneur de ski, puis les six victimes qui sont sorties contre lui il a quelques années déjà. Et ça, je dirais que ça a été le coup de vent dans les voiles.

qui a convaincu tout le monde qu'il fallait faire quelque chose. Puis nous, s'avérait qu'on était à ce moment-là prêt. On avait un plan, on avait une vision, on avait un plan stratégique. Puis on nous a confié un premier mandat, c'est-à-dire de développer puis d'opérationnaliser un service d'écoute et d'accompagnement téléphonique et virtuel. Puis de là, s'est mis en branle l'ensemble de nos activités parce que nous, dans notre esprit, dans notre planification stratégique, on ne voulait pas se contenter d'agir d'une manière curative, c'est-à-dire avec seulement, entre guillemets,

un service d'écoute et d'accompagnement, on avait déjà l'ambition, la vision d'avoir une approche qui soit positive, globale, durable, responsable, c'est-à-dire de venir créer des programmes, des accompagnements, des outils, des activités pour éduquer, sensibiliser, changer les comportements, mais aussi outiller les organisations pour qu'elles aussi fassent partie de la solution et qu'elles prennent soin de leur monde, donc en mettant en place des pratiques gagnaptiques. C'est là qu'on a commencé aussi.

à développer des programmes éducatifs, des ateliers, une panoplie d'outils et d'activités. Quand tu parles de pratique gagnante, moi, que j'entends, c'est aussi faire une différence sur le terrain parce que c'est beau de faire de l'éducation, puis être à distance, puis prêcher la bonne nouvelle si on veut, mais en même temps, qu'est-ce qu'on va faire de différence sur le terrain? Mais avant d'aller là-dedans, parce que ta vision de sport-ed aussi, moi, je la trouve super intéressante, puis je veux vraiment qu'on en parle quand tu parles de ce que tu veux faire avec sport-ed dans 10 ans, mais on va arriver dans quelques instants parce que pour moi, c'est toujours important de...

Francois Rodrigue (07:04.05)

T'as bien situé, c'est quoi l'angle ou la perspective des gens puis qu'est-ce qui a influencé dans leur parcours? Moi, c'est quelque chose que je fais dans mon coaching où est-ce que je révise la biographie des gens puis voir comment est-ce que ça les a amenés, où est-ce qu'ils sont aujourd'hui. Et le point avec ça, c'est que tu as mentionné que tu été impliqué de plusieurs façons dans le sport tout à l'heure. Est-ce que c'était comme coach, comme bénévole, comme parent? Comment t'as été impliqué dans le sport quand tu disais que tu as touché à plein de sports différents? Comme bénévole, comme parent, puis je suis encore comme parent parce que j'ai trois garçons qui jouent au basket.

Le job qui ne s'arrête pas, ça. Non, non, c'est ça. J'ai été beaucoup bénévole, impliqué, coach un petit peu aussi, mais surtout, c'est ça, bénévole aux communications, à la recherche de commanditaires, en relations publiques pour les événements. J'ai été aussi statisticien à mes débuts, de la rédaction aussi. J'ai fait beaucoup de choses. Puis après ça, j'ai été aussi chroniqueur sportif à la radio de Radio-Canada à Shikutimi.

Alors, ça m'amenait à couvrir aussi les activités d'équipe ou d'événement dans mon milieu. J'ai toujours eu un lien avec le sport amateur et après ça, le sport professionnel aussi. Toujours un lien dans différents rôles. Moi, je trouve ça intéressant parce que d'avoir touché à différents rôles, permet d'avoir une perspective un peu plus globale du sport aussi. que quand on est coach, puis je sais que je respecte les coachs, on a une perspective très sportive, compétitive et tout ça. Quand on a des gestionnaires, on parle plus sur le développement, des choses comme ça.

Mais de toucher à la différenciation, ça nous permet de voir un peu tous les facteurs ou toutes les parties prenantes justement qui vont influencer la création d'un environnement de qualité. Puis moi, c'est vraiment quelque chose qui me tient à coeur quand je pense à mes filles justement, dire « comment est-ce qu'on peut construire un environnement de qualité pour les enfants, pour les athlètes éventuellement? » Tout à fait. ça, effectivement, c'est un gros avantage d'avoir touché à différentes choses. Puis mon parcours professionnel aussi, où j'ai travaillé dans différents environnements.

Ça me sert tellement, puis ça sert tellement ce portail, le réseau de contact. Parce que, j'approche, tu je vais avoir 59 ans, fait que je veux, veux pas. Mon parcours, les gens que j'ai croisés, les différentes expériences, ça nous sert énormément, puis ça, ben, c'est bien le fun. Ça fait, puis là, ça me ramène un peu à une chose qu'on a parlé un peu en pré-entrevue avant qu'on ouvre officiellement les micros, si on veut. Tu tu disais que pour toi, puis j'aimerais ça te réentendre là-dessus, dire que...

Francois Rodrigue (09:27.698)

La création d'un environnement de qualité, c'est pas juste la responsabilité de sport-aide. C'est pas juste la responsabilité des coachs, c'est pas juste la responsabilité des administrateurs. Qu'est-ce que tu veux dire par là? Et qu'est-ce qu'il faut prendre en considération à tes yeux quand on parle de... Tu puis là, moi, j'utilise l'environnement de qualité parce que c'est l'expression qui me tient plus à cœur, mais je pense que tu le phrases un peu autrement. au niveau de la responsabilisation, comment est-ce que ça devrait se passer à tes yeux au niveau de la société en ce moment? Ben, moi, pense qu'il faut aller à la rencontre de tous puis s'adresser à tous.

Et nous, ça fait partie de notre approche. Quand on dit que notre approche est globale, positive, durable, responsable, globale pour nous. C'est-à-dire qu'on s'adresse à l'ensemble, comme tu l'as dit il a quelques minutes, des parties prenantes dans l'écosystème parce que c'est la clé de la réussite pour diminuer les facteurs de risque et avoir des meilleurs facteurs de protection. Donc, il faut s'adresser à tous. nous, par exemple, depuis nos débuts, publie des bandes dessinées pour les 7 à 12 ans.

Chaque mois dans les Explorateurs et les Débrouillards, on a une page pleine dans un magazine, à chaque mois, ou à l'aide de nos coportes-paroles, les aventures de Cindy Ouellette, les aventures d'Antonio Claire, de Geneviève Jansson. On vient aborder différentes situations de violences, d'intimidations, d'harcèlement, d'exclusion, de racisme, puis toujours avec une piste de solution, une piste de réflexion. On a publié des livres pour enfants, on vient en publier un troisième, Les aventures d'Antonie.

On travaille sur un quatrième qu'on va publier l'hiver prochain. Puis là, le livre, va un peu plus loin que les BD. On a développé un concept de livre où on permet, on ouvre la discussion et la réflexion entre le jeune qui lit le livre. Mais il a des pistes de discussion et de réflexion pour l'adulte qui accompagne le jeune dans sa... Oui, effectivement. Ça fait qu'on pose des questions, on se pose des questions. Comme parent, comme enseignant, comme entraîneur, tu peux utiliser le livre.

des aventures puis ouvrir une discussion dans ton équipe puis guider une discussion puis une réflexion avec ton groupe. Pour nous, c'est extrêmement important dans nos ateliers, dans nos programmes éducatifs. Tout ce que l'on fait, on développe des outils, des activités, des ateliers, autant pour les parents, pour les coachs, les officiels, les bénévoles, parce qu'on se dit qu'il faut que tout le monde soit éduqué, informé, parce que n'importe qui dans la pratique du support du loisir éduquenaire pourrait être victime ou témoin.

Francois Rodrigue (11:48.754)

Puis encore au l'hiver dernier, aux Jeux du Québec à Sherbrooke, depuis quatre éditions maintenant des Jeux du Québec, avant les Jeux, on se fait un devoir d'aller rencontrer les bénévoles des Jeux. Puis la première fois que je l'avais proposé aux Jeux de... je pense que c'était à Rivière-du-Doux, les gens se demandaient pourquoi tu veux parler de nos bénévoles? Parce que vos bénévoles, peuvent voir... ils peuvent voir un jeune ou une jeune qui a l'air triste, qui est isolé.

Elle vit peut-être quelque chose cette personne-là, mais toi comme bénévole, t'es là pour assurer que nos jeunes qui sont aux Jeux du Québec, parce qu'on parle des Jeux du Québec, aient une belle expérience aux Jeux des bons souvenirs. Si tu vois qu'il a un jeune qui est seul dans son coin, qui est isolé, ça peut te permettre d'aller ouvrir la discussion avec lui, t'assurer qu'il va bien, qu'elle va bien. Et si ça ne va pas bien, toi tu sais maintenant, parce que le gars ou la fille de ce portail qui est venu te parler...

Tu sais, toi, comme bénévole, qu'il des services qui existent, que ça a des conséquences pour ce jeune-là si on ne rien pour l'accompagner, pour lui parler de solutions, pour lui. Donc pour nous, c'est absolument important de s'adresser à tout le monde. Ça va toucher un jour aussi, très bientôt, le souhaite, une campagne sociétale qu'on devra mettre en place, un peu comme on l'a fait il y a 25-30 ans quand on a décidé qu'il fallait cesser de boire et de conduire, qu'il fallait s'attacher dans nos autos.

bien là nous, pense qu'il faut en arriver à avoir une campagne sociétale où on va venir partout légitimer les gens de dire à un moment donné, d'intervenir auprès de Croteau dans les gradins qui a parfois des comportements désobliants ou inacceptables. Là on va être légitimé de venir dire à Croteau, votre comportement n'est pas souhaitable. Quand on aura une campagne comme ça où ce sera affiché partout dans nos centres sportifs, dans les grands médias, les gens vont être légitimés aujourd'hui après une soirée arrosée.

On peut le dire à Sylvain, Sylvain laisse tes clés. Il a 25 ans on faisait pas ça. Et maintenant on sait qu'on peut le faire et qu'on doit le faire. C'est la même chose pour le sport c'est sécuritaire. Puis, t'sais l'exemple que tu parlais des Jeux du Québec, comme la campagne de société, c'est déterminant intéressant, ça me fait penser d'un certain sens, je sais pas si tu te rappelles, il y avait un annonce à Money où est-ce que t'sais, il parlait de la courtoisie au volant, puis là c'était comme, ok si t'arrêtes, mais là tu peux faire un petit signe de la main, puis justement laisser passer les gens.

Francois Rodrigue (14:13.458)

Je me rappelle moi et mes amis à l'époque, était des vieux ou jeunes adhélessants, peu importe comment tu veux le frasier. On était comme, ça marchera pas, cette affaire-là! » ils font ça? Finalement, tu te ramasses en auto et tu avais vraiment le monde qui avait commencé à faire ça. Des fois, on sous-estime l'impact d'une campagne sociétale avec de grande envergure, mais ça peut avoir un impact. L'exemple que tu parlais tout à l'heure, elle ne me touche particulièrement pas, parce j'ai une histoire nécessairement personnelle par rapport à ça. Mais quand tu parlais des bénévoles aux Jeux du Québec,

Ça peut être aussi simple que t'es un commis santé qui se promène, est un peu en satellite à certains événements pour être capable d'amener les premiers soins, s'il a un événement qui se passe au wakeboard ou peu importe à la compétition. Mais tu ça se peut quand t'en a cherché un plaster, que tu vois justement un athlète qui est triste, qui est en train de pleurer, qui est tout seul, etc. Puis souvent ces bénévoles-là, vu qu'ils sont comme plus en arrière-scène, vont souvent un peu plus voir ça parce que les entraîneurs, les dirigeants, des...

les différentes équipes si on veut, ils sont impliqués dans la compétition, ils très investis pis ils vont regarder le groupe et la masse principale. Mais alors que souvent ces événements-là, ou des événements traumatiques, ou peu importe si c'est le bon mot, ça va plus se passer à l'extérieur de ce groupe-là. Fait que t'sais, d'éduquer ces gens-là à l'extérieur, pour moi ça fait plein de sens, de dire que... Parce que c'est pas dans le centre de la masse que des événements, soit de violence et ou de détresse, vont se passer, c'est souvent à l'extérieur.

Écoute, là ça fait quoi? Quatre jeux du Québec que l'on fait. Pis moi j'observe à chaque fois l'évolution. Pis je te dis au dernier jeu à Sherbrooke, pis les jeux de l'été dernier à Rimouski, il a un paquet de situations où les gens me contactaient directement, nous contactaient directement parce qu'ils avaient identifié qu'il avait quelque chose qui pourrait se passer ou qui se passait. Pis là on était en mesure d'intervenir, mais ça on le devait, ce réflexe-là, fait qu'on avait réussi à sensibiliser les bénévoles notamment.

mais aussi parce que dans le cadre de cet événement-là, on avait un peu à l'image d'une campagne sociétale, on avait des mesures complémentaires pour s'assurer que les services de support-aide étaient connus, véhiculés, promus, avec le résultat qu'on était dans une campagne d'affichage importante partout sur les sites de compétition, dans les hébergements, dans les salles de bain, une campagne de géofencing, des outils promotionnels qui avaient été distribués.

Francois Rodrigue (16:33.938)

Les cartes des bénévoles avaient la ligne d'écoute sportive décrite, était mentionnée. Les gens savaient qu'on était là. bien, c'est ça. Ça a développé le réflexe qu'on le voit à chaque jeu. À chaque jeu, de plus en plus, les gens ont vraiment le réflexe de nous contacter, d'assurer que l'expérience est positif pour tout monde. Géo-fencing? Oui, géofencing, en fait. Puis là, je ne veux pas faire peur aux gens. Mais ce que l'on fait avant les Jeux du Québec, peut-être...

un mois et demi ou deux mois avant les Jeux, moi je demande la liste de tous les sites de compétition d'hébergement avec les adresses complètes, les codes postaux. Et nous, on investit dans une campagne sur les médias sociaux et tous les gens qui vont sur les sites de compétition et qui ont leur téléphone ou une tablette, ils vont recevoir des contenus publicitaires de sport-aide avec le même terme. Le terme qu'on utilise au Jeu du Québec, c'est Cité Jeune.

ne sont plus un jeu ou pour que tes jeux restent un jeu. Donc les gens, leur pousse des contenus sur les appareils parce qu'on a identifié les codes postaux des endroits où ils sont. tu t'en vas au basketball, t'as ton téléphone avec toi. Nous, on avait les codes postales du gym ou le basketball. T'es susceptible de recevoir des contenus pendant les jeux puis pendant les deux semaines qui suivent les jeux. Donc des communications ciblées, si on veut, s'assurer que... Parce que ça devient un élément important, c'est-à-dire que...

de conscientiser les bénévoles et où les gens avant les événements c'est une chose, mais de te le faire rappeler pendant pour que tu dises, ok, si je vois quelque chose, je reste alerte justement, puis aussi ça peut influencer la perception que ça reste justement un jeu, mais que ça reste simple. Puis je sais qu'un élément, tu me parlais d'offrir des services, mais la raison pour laquelle vous offrez des services, c'est parce qu'il a des défis, puis il des enjeux. Puis je sais que c'est un élément important pour toi, dont tu voulais qu'on discute. C'est quoi les défis en ce moment et les enjeux en ce moment qui sont

un peu dans l'ensemble du Québec par rapport au sport? Bien, moi, je te dirais que là, là, à court terme, là, c'est vraiment de profiter de la mobilisation qui est déjà bien installée sur le terrain, mais il faut aller plus loin. Il faut aller plus loin et s'assurer qu'on touche tout le monde. Ça, c'est un enjeu pour nous, tu veux le dire? Parce que ça fait juste six ans qu'on existe. Et puis, je te le dis, là, François, on irait, là, cet après-midi dans n'importe quelle école, dans n'importe quel centre sportif.

Francois Rodrigue (18:56.018)

Je ramasse un groupe de jeunes sportifs ou jeunes sportives, je demande aux gens, connaissez-vous Sport-Aid, s'il a une, deux mains qui lèvent, je vais être chanceux. Habituellement, c'est par excessor des gens qui ont eu affaire à nous. On n'a pas encore cette notoriété sur le terrain. La notoriété que les utilisateurs font en sorte que les utilisateurs, s'ils vivaient quelque chose, on voit une amélioration, une augmentation. À préciser, on est quand même très satisfait parce que nos chiffres démontrent que dans nos premières années,

On faisait autour de 300 interventions avec notre ligne d'écoute par année. L'année passée, 1800 interventions. On voit que notre notoriété va en augmentant, mais elle n'est pas encore au niveau qu'il faudrait qu'elle le soit. Ça, je te dirais que c'est mon carburant de tous les jours. De savoir qu'il a un François ou y a une petite Sophie quelque part à Sept-Îles ou à Rimouski qui vit quelque chose et qui ne même pas qu'on existe, ça, c'est mon carburant. Ça, il faut vraiment qu'on...

rapidement qu'on aille un step plus loin. C'est pour ça qu'on travaille sur des collaborations avec des partenaires importants, que l'on est en train vraiment de voir comment mieux rejoindre les gens, les jeunes, leurs parents, pour vraiment assurer que les gens connaissent les services. C'est pour ça qu'il faut profiter de la mobilisation, parce que la mobilisation à laquelle je fais référence, c'est les organisations. Les organisations, eux et elles, nous connaissent.

et eux, veulent prendre soin de leur monde puis ils font appel à nous sur une base, là, je te le dis, c'est à tous les jours. Il a des ateliers qui nous sont demandés, il a des interventions que les gens nous appellent dans les organisations. Ça, il profiter de ça, puis il faut avec cette mobilisation-là optimiser nos chances de bien rejoindre les utilisateurs. Je vais les appeler comme ça, nos sportifs, nos sportives, puis les parents, les gens qui les entourent. Ça, c'est vraiment l'enjeu le plus important à court terme.

À moyen et long terme, nous on y travaille déjà, mais à moyen et long terme, notre ministre le sait, il fait des mois que je le dis, il faudra qu'on en arrive là, il faudra qu'on en arrive à dégager des sommes pour outiller les organisations autant en ressources humaines qu'en ressources financières parce que comme je le disais tantôt, ce portail ne peut pas s'assurer.

Francois Rodrigue (21:16.69)

de fournir des environnements sains et sécuritaires à lui seul. On a besoin des gens sur le terrain et il faut aussi, au-delà de ce support, c'est surtout dans un objectif de responsabiliser les organisations. Quand je parlais de responsabilité partagée, c'est une responsabilité que les organisations doivent porter, de prendre soin de leur monde. C'est pour ça que nous, dit qu'il faudra très bientôt dégager des sommes pour que nos organisations aient des moyens financiers humains.

pour que ce dossier des environnements sains sécuritaires ne soit pas, qu'on s'en occupe pas seulement le vendredi après-midi à temps perdu ou bien quand on a le nez sur une urgence parce qu'on est pris dans une situation qui est inacceptable. Parce qu'actuellement, malheureusement, pas malheureusement parce que j'ai dit qu'il une mobilisation, mais y a encore des situations où les gens sont en mode réaction. Donc là, il faut arriver à être en proaction, puis pour ça, bien, j'y reviens, mais il faut...

outiller nos organisations. Si je comprends bien, comme les organisations entendent le message et communiquent avec vous, mais c'est comme si ça n'avait pas la chance de se décliner sur le terrain. C'est ça? C'est c'est en plein ça. En fait, les organisations veulent faire quelque chose. Pour le moment, ce qu'on fait, c'est que c'est nous qui agissons et qui les supportons. Mais là, tu vois, on est en train de tester quelque chose avec Hockey Québec, qui s'appelle le programme Moi j'embarque, qui est supporté en partie par le Canadien de Montréal.

C'est justement cette approche-là qu'on est en train de tester. Là, actuellement, on a deux régions où on a piloté l'année passée, c'est-à-dire Est-du-Québec et Lac-Saint-Louis. Cet hiver, on ajoute Québec-Chaudière-Appalaches, Gaspésie, Côte-Nord et Richelieu, si je ne me trompe pas. Et dans ces régions-là, il y a une ressource dédiée payée par Sporthaïd pour s'occuper de faire percoler les messages, les outils, les activités.

Notre plateforme, on la lance mercredi prochain justement avec le Canadien de Montréal et Hockey Québec. Mais c'est en plein ça qu'on est en train de faire. Donc, de venir démontrer la pertinence et vraiment la nécessité d'avoir des gens sur le terrain qui agissent au quotidien. On le fait aussi avec une ville, la ville de Pointe-Clair, qui eux ont une ressource dédiée dans leur milieu pour s'occuper d'environnements sains, sécuritaires, en sports, en loisirs, en plein air.

Francois Rodrigue (23:38.002)

On est en train de discuter avec d'autres villes pour faire la même chose. C'est quand même spécial par exemple parce que ce que tu viens de dire en bout de ligne, c'est qu'on subventionne des ressources dédiées au niveau du support sécuritaire. On le fait aussi au niveau du développement des entraîneurs avec les CDE dans un autre projet. C'est quand même le fun de faire partie d'une société qui investit puis qui est prêt à mettre des sous de l'avant pour subventionner des rôles importants pour s'assurer qu'on a des environnements de qualité parce que ce n'est pas toutes les sociétés.

toutes les provinces au Canada qui font ça de un, mais c'est pas toutes les cultures non plus dans le monde qui vont faire ça. Ça c'est vraiment intéressant. Mais là en parlant d'action, moi je me dis ok je suis une personne qui t'entends parler aujourd'hui, ce matin, cet après-midi, ce soir, peu importe quand les gens écoutent la conversation. Qu'est-ce que les gens peuvent faire pour aider justement à ce que ça se décline davantage sur le terrain? Parce que moi, si je t'entends et je me dis ok, je sûr qu'un papa, une maman, a probablement...

un coach ou un chargé de cours ou un spécialiste qui t'entend et qui te « ok, mais là moi, j'ai un rôle, mais qu'est-ce que je peux faire pour aider la cause? » En fait, moi je pense que la première chose pour prendre soin de sa communauté, de son écosystème, c'est de se donner un plan. Tu vois, pas plus tard que samedi dernier, je rencontrais les dirigeants des équipes de la ligue de baseball junior élite du Québec.

Et au terme de ma présentation, les gens se sont regardés. La question qu'ils se posaient, c'est, bon, bien là, what's next? On doit faire quelque chose. Ils réalisaient, ils le savaient, mais là, ils réalisaient encore davantage toute la responsabilité qu'ils leur rencontrent. Et je te le dis, la rencontre s'est finie en se disant, en se posant les questions, c'est qu'est-ce qu'on va faire? Puis déjà, ils sont en mode solution, puis déjà, on a discuté de choses à mettre en place avec eux. c'est vraiment d'avoir l'ouverture.

de changer ton mindset, l'excuse d'anglicisme, actuellement, puis je l'ai dit précédemment, là on est encore en mode réaction. De plus en plus on observe que les organisations sont en mode proaction et là ils nous contactent, ils veulent qu'on aille livrer des ateliers éducatifs, qu'on développe des outils, des activités, mais je te dirais que la proportion, c'est encore facilement.

Francois Rodrigue (25:53.824)

Je n'ai pas de chiffre exact, mais je dirais, on est à peut-être 15-20 % en proaction, puis le restant, c'est en réaction. C'est normal. C'est normal parce que le passé sécuritaire il a 6-7 ans, c'était pas au sommet de la pile, c'était pas la première page de l'agenda. Là, c'est une nécessité. Les gens se sont aperçus. Je suis content que tu fasses allusion au fait qu'on est privilégié d'être dans une société, dans un environnement où il a cette ouverture, parce que je te le dis, là...

On est observé et on en vie ailleurs. Il y a un mois, on recevait ici à Québec des gens de sport dans une collaboration avec le Comité olympique canadien. On recevait des gens de sport en Ouest l'Écosse, sport Colombie-Britannique, le Centre canadien d'éthique et le Comité olympique canadien. Et on leur a fait vivre une semaine sport-aide. On leur a présenté tous nos contenus.

Tous nos programmes éducatifs, leur a fait vivre des expériences, des ateliers dans des groupes de jeunes, ateliers avec des entraîneurs. Et toute la semaine, puis j'exagère pas du tout, du tout, du tout, puis il même une capsule qu'on a faite où c'est les gens qui parlent, c'est même pas nous qui en parlons. Les gens sont renversés de ce qu'on a mis en place et nous en virent, puis ils veulent recopier le modèle. il y a 10 jours, j'étais toujours dans le cadre de cette collaboration-là, en Nouvelle-Écosse.

et les gens de Spas-Nouvelle-Écosse m'ont demandé de rencontrer leurs élus, leurs fonctionnaires pour leur parler de l'expérience portail et les amener à faire ce pas-là. Ailleurs, en dehors du Québec, on n'est pas là. En dehors du Canada aussi, est en vie. Dans quelques semaines, je fais partie d'un comité de travail avec le conseil de l'Europe. Les gens veulent savoir ce qu'on a mis en place et comment on a réussi à mettre des choses en place aussi facilement, « on-game-it

Il n'y a rien de facile, mais pour eux c'est facile parce qu'ils nous le disent. C'est ça la vision que nous avons. On est content de voir que ça se peut parce que vous l'avez fait, puis vous le faites. Ça c'est comme les athlètes de haut niveau. Une fois qu'ils sont rendus au haut niveau, ça leur a l'air facile parce qu'ils ont mis tellement d'efforts à travailler puis à bâtir leurs trucs que là, le triple axel, il a l'air tellement facile à l'atterrir. Mais en réalité, on réalise pas.

Francois Rodrigue (28:10.4)

tout le travail qui va derrière ça, c'est un peu le même parallèle. Mais justement, tu mentionnes que l'approche est les enviés où les gens s'intéressent à notre approche. Je dis notre approche, je ne suis pas inclus dans le projet, mais l'approche québécoise si on veut. Mais moi, ma question en fait, c'est comment est-ce que votre approche de formation se distingue de ce qui se fait ailleurs, soit dans reste du Canada?

ou même en Europe parce qu'on tombe dans la formation et tout ça, tu sais, justement, je suis curieux d'en savoir plus là-dedans parce que la formation des entraînants, c'est au centre un peu de mes réflexions. Je suis curieux de savoir comment est-ce que notre approche se distingue de ce qui se passe ailleurs. En fait, la première chose, je pense, c'est important de dire que nous, n'est pas dans un cursus de formation. On est plus dans de la sensibilisation de l'éducation, c'est sur l'expérience. Donc, on va à la rencontre des gens. Nous, là,

Quelqu'un qui voudrait voir un module de formation en ligne, tu passes d'une slide à l'autre, portes tête, on n'a pas fait ça. On n'est pas là-dedans du tout, du tout, du tout. On est vraiment dans l'expérience, dans la rencontre, dans le partage, dans la discussion, supporté avec des outils qu'on a développés. Tantôt, je parlais des bandes dessinées. Tu peux utiliser les bandes dessinées comme coach, comme intervenant dans ton groupe pour ouvrir une discussion. Là, bientôt, on va lancer un outil, tu connais probablement ça, la sociométrie.

le sociogramme. Nous, va lancer un sociogramme après les fêtes qui va être... parce qu'actuellement, les gens qui sont en sociométrie, c'est souvent avec un crayon, une feuille, là, tu fais ça à mi-terme, puis c'est un peu long et fastidieux. Là, nous, est en train de développer une approche, un programme de sociométrie qui va être en ligne. Donc, tu vas pouvoir utiliser cet outil-là. Donc, en quoi c'est différent? Bien, le fait aussi qu'on s'adresse à tous.

Souvent, et ça c'est quelque chose qui nous a été dit, et que les gens étaient ravis quand on leur a fait vivre l'expérience, et un mois ça a été de voir et de réaliser que nous, pour changer les choses, puis tu as fait allusion au début de la discussion, on ne s'adresse pas seulement aux entraîneurs, on ne s'adresse pas seulement aux jeunes, on s'adresse à tout le monde. Ça c'est vraiment une formule gagnante parce que, tu pourquoi nous on a fait le choix, puis je me souviens au début quand nous on avait...

Francois Rodrigue (30:20.704)

manifester une intention, exemple, de faire des bandes dessinées, d'aller rencontrer des groupes de jeunes. Moi, je suis allé dans des écoles où j'ai parlé à des jeunes de 6-7 ans. Au début, quand on a annoncé ça, les gens nous disaient, bien voyons, on va pas parler de violence à des jeunes de 6-7 ans. Je m'excuse, mais si on choisit les bons mots, on peut parler oui de violence à des jeunes, puis dites-vous une affaire, ils voient bien pire en ligne que ce qu'on peut leur dire si on a choisi les bons mots.

Si je peux en en chérer aussi, ils en parlent déjà un peu avec les enseignants. Moi, ma plus vieille, vient de rentrer à la maternelle. Puis justement, ils ne vont pas en parler de dire, OK, il quelqu'un qui va arriver et qui va te frapper nécessairement. Mais ils vont parler d'assélement, puis du point de dire non. Ça va être un peu plus subtil, un peu plus imagé probablement. Imagé pour le sens qu'ils vont leur mettre des situations graphiques en plein de l'en face. il faut quand même les conscienter subtilement à ça. Je pense que ça commence de cette façon-là. Puis là, ça n'arrive pas justement. Un, ça peut commencer...

parce qu'en fait, il a encore plus de pouvoir quand t'es un adulte ou une personne qui a un plus d'âge, qu'il soit une personne en 6e année ou en secondaire 1, secondaire 2, quand t'es avec des enfants de 5, 6, 7 ans, bien, t'as encore plus de pouvoir. Puis les autres sont comme... ils savent pas trop comment réagir. Fait que dans le palais à cet âge-là, je pense que ça fait plein de sens, tu Oui, puis l'autre élément, j'ai envie de dire, qui nous distingue, puis c'est drôle, puis ça fait un flashback d'une présentation que j'avais faite à nos débuts, l'approche positive quand je nomme ça. nous, est... Cherchons nos outils, n'est pas dans la répression, là.

On n'est pas dans les punitions, n'est pas là-dedans. Pas du tout, on n'a jamais été là-dedans. Je me souviens, j'avais fait une présentation, écoute, c'était à nos débuts, on avait à peine un an d'expérience, c'était dans un événement en Finlande. Je me rappelle, avait un collègue maintenant aujourd'hui, un Norvégien, qui doutait donc de notre approche en disant «Nous autres, est juste dans la répression, on est juste dans la répression». Puis il nous disait «C'est ça qui fonctionne». Moi, je disais «Baisse-nous essayer». Puis aujourd'hui, ben tu les gens, ils nous disent que c'est...

C'est vraiment ça qui fait une différence, c'est que oui, on éduque, oui, on sensibilise, mais d'une manière positive. Puis l'exemple des BD puis les livres, ça en est un. On amène à la réflexion, à la discussion parce qu'on pense qu'on doit changer les comportements. Mais pour faire ça, il faut éduquer. les petits, par exemple, ça, je me rappelle, à mon année, j'avais une discussion avec Geneviève Simard, une des victimes de l'entraîneur de Ski Alpine. Puis Geneviève m'avait dit...

Francois Rodrigue (32:46.624)

Elle m'avait dit, si j'avais 12 ans aujourd'hui et que j'étais en présence de ce que vous avez développé, de votre approche, je pense que ça ne serait pas arrivé parce que j'aurais été capable de reconnaître des comportements qui n'étaient pas attirants. Oui, parce que dans ces situations-là, puis ça me fait... disais quelque chose d'autre par rapport à ça récemment, je me demandais plutôt c'est quoi, mais l'idée c'est comme que...

T'arrives à un certain point et tu te rends pas compte que la ligne a été passée. pense dans certaines situations. Je suis loin d'être un expert là-dedans. Je n'ai pas vécu de cette et je peux juste m'imaginer ce que les gens ont vécu. Mais j'ai l'impression que c'est tellement plus facile, ça c'est mon impression, puis corrige-moi si je me trompe, de couper les comportements déplacés ou l'événement dès le départ. Parce que là, es rendu à un certain point que tu as franchi la ligne et tu es comme « mon Dieu, c'est rendu plus gros que toi-même! » Tu as plein de questions et tu es paralysé par...

tout ce qui se passe autour de toi, si je m'abuse. Non, ta question est tellement pertinente, est tellement... Puis je le disais encore dans la rencontre que j'ai eue samedi avec les gens de baseball. Il a pas une agression, a pas un viol qui arrive au jour un, c'est très rare, une agression sexuelle. Tout type de violences, c'est un continuum. Et si tu n'es pas éduqué au fait qu'il des gestes qui... Puis ça, c'est en termes de défis, la banalisation.

banalisation des comportements, il y a trop de choses qu'on accepte dans le monde du sport parce qu'on se dit ben c'est le sport. comme ça, ça a toujours été comme ça. Ça peut être toujours été comme ça. Ça veut pas dire que parce que ça a toujours été comme ça, ça va continuer d'être comme ça. Un des exemples qui est ben ben facile, c'est le langage homophobe. On verrait-tu ingestionnaire dans une entreprise de dire un de ses employés qui a travaillé comme un fif comme une tapette? Pourquoi on entend encore ça dans le sport?

Quand on pose la question dans des groupes, les gens ils sourirent en coin. oui, mais Sylvain, on a toujours parlé comme ça. C'est pas ça qu'on veut dire. C'est peut-être pas ça que tu veux dire, mais c'est ça que tu as dit. Si tu n'interviens pas dans un groupe, dès qu'il a des gestes comme ceux-là, ben ça peut monter, ça peut progresser. C'est là où c'est important d'agir dès le moment, même si le geste nous apparaît banal.

Francois Rodrigue (34:59.968)

comme victime ou comme témoin. Comme victime, ce pas toujours facile. Comme témoin, ça a des enjeux aussi, surtout quand on est jeune. On a peur, on ne veut pas être exclu, on ne veut pas passer pour le délateur. Mais c'est pour ça que c'est important d'éduquer sur l'importance d'agir, de prendre action, même s'il y a quelque chose qui est banal, avant d'en arriver aux pires extrêmes. Tu sais, quand on parle par exemple des extrêmes des dernières années qui ont fait les manchettes, les...

Mais parlons d'Hockey Canada, mettons. Juste un petit cas de même, à peine important au Canada en ce moment. Mais avant d'arriver à ça, ces garçons-là, ne pas venus au monde agresseur sexuel. Ça a commencé comment, ça? Ça a commencé avec des comportements, l'entourage, la banalisation.

puis bien, on en est arrivé à un point où une situation qui fait les manchettes, on a même vu le joueur aller montrer les vidéos à un entraîneur. Et si c'est permis de faire ça, c'est parce qu'il savait qu'il était dans un environnement où c'était accepté. Puis c'est tellement intéressant, j'ai une collègue dans le milieu médical qui me parlait de cette situation-là, puis elle dit, tu on parle beaucoup de la victime, puis un peu du milieu, mais est-ce qu'il pas des gens qui se posent la question par rapport à ces jeunes garçons-là qui...

C'est quoi l'escalade qui les a amené à aller à ça? C'est un peu ce que tu dis. Ou est-ce que, tu sais, il y aurait peut-être un comportement ou un entraîneur ou une personne en-dessous. Pourquoi tu montes ces vidéos-là? Come on, vous êtes meilleurs que ça, mais les boys, tu sais. Puis juste ça, ça leur aurait peut-être empêché justement cet événement-là. Mais quand on permet aussi le Védétariat à un bas âge, parce que là, jeune joueur de hockey qui est excellent, bla bla bla, ça l'amène plein de causes. Puis c'est tellement de le couper à la source avec ça. Puis là, justement, tu me parles de hockey, puis...

Un environnement sportif de qualité, me parle, puis pense que là-dessus, on se rejoint. Mais qu'est-ce que tu aurais à dire aux gens qui disent « OK, mais là, c'est bien beau qu'on parle de tout ça, mais là, c'est quoi la place de la compétition dans le sport? » Je sais qu'on ne devrait pas se poser la question et dire un envers l'autre, tu ce pas un ou l'autre. Mais comme il des gens qui vont dire « OK, mais il a une intensité qui vient avec le sport et tout ça », qu'est-ce que tu dirais à ces gens-là qui disent « Attends peu, on priorise toutes ces choses-là, mais ça risque que le sport, c'est un milieu de compétition? » C'est extrêmement important, puis il faut en parler. bien oui, nous,

Francois Rodrigue (37:17.728)

Ça, formule, je l'utilise tout le temps quand les gens m'écoutent. Nous, on n'est pas des calinours du sport. On sait que le sport fait appel à la performance, fait appel au dépassement de soi. Mais la performance, à tout prix, ça peut avoir un prix. Et c'est là, nous, où on s'objette. C'est là où la performance, les résultats ne doivent pas être obtenus au détriment de la sécurité, de l'intégrité des coéquipiers, des adversaires.

au détriment des règles qui régissent un sport. Alors, il a des règles qui régissent un sport, il a des comportements qu'on se doit d'avoir comme bons citoyens en dehors du sport, mais dans le sport aussi. Il y a des gestes qu'on pose dans le sport quand on dépense les limites, que si on les faisait ailleurs dans la société, on pourrait être menotté. Alors, il faut... Et ça, bien, quand on parle de notre approche qui est distinctive en matière d'éducation, et je parlais de notre approche positive, bien, tu vois, on a développé, par exemple...

un programme qui s'appelle Cohésion où on a développé des outils, activités pour permettre aux entraîneurs, aux intervenants de pouvoir installer dans un groupe un climat positif mais axé sur le leadership et sur la cohésion d'équipe. Alors, mettons que tu as dans ton groupe avec en début de saison, tu mènes des ateliers cohésions et tu détermines les valeurs de ton groupe, l'identité de ton groupe, les différents types de leaders dans ton groupe.

Ça te donne une emprise pendant la saison pour faire des rappels, pour revenir pendant la saison. Alors, aussitôt que tu pourrais sentir un dérange, tu peux réintervenir tout de suite en menant des activités. Ça que tu c'est des manières d'empêcher ça. Puis là, on est en train de travailler sur autre chose qu'on va lancer après les fêtes, un programme qui s'appelle qui Demain, un homme ». Donc, devenir outillier.

les intervenants dans les milieux pour qu'on accompagne les garçons pour en faire des bons hommes. Donc on est en train de développer des outils et des activités, puis on est en train de les tester en projet pilote dans région de Québec. Ça aussi, tu vois, quand tu dis qu'est-ce qu'on pourrait, on aurait pu faire, c'est pour ça qu'on développe des éléments comme ceux-là pour optimiser nos chances, diminuer les facteurs de risque. Puis c'est toujours de l'éducation, tu vois.

Francois Rodrigue (39:39.936)

Coésia, c'est de la responsabilisation des entraîneurs puis d'un groupe axé sur le leadership, la cohésion d'équipe. Demain, un homme, ça va être de l'éducation pour s'assurer qu'on développe des bons citoyens. Notre programme Moi j'embarque, c'est basé sur les habiletés de vie. Programme Moi j'embarque avec le Canadien et Hockey Québec. On vient discuter avec des joueurs, des joueuses de hockey, leurs coachs, leurs parents. On vient discuter d'inclusion, de bienveillance, de leadership, de plaisir, de travail d'équipe.

Et on fait ça en discutant de Jean Bilivaud et avec des joueurs du Canadien qui partagent ces valeurs-là aussi, mais on parle d'habileté de vie. On ne pas de pivot, puis de jeu de puissance, de... On parle d'habileté de vie, mais dans un contexte de hockey. Là, je m'en voudrais de ne te poser la question, mais c'est quoi des bons hommes? C'est des hommes qui peuvent se permettre d'être eux-mêmes sans avoir le sentiment qu'ils doivent suivre un groupe.

qui peuvent se permettre d'être vulnérables, peuvent se permettre de demander de l'aide, peuvent se permettre de pleurer, qui sont inclusifs, qui sont respectueux des différences de chacun. Je te dirais que ma réponse, première, ce serait celle-là. Puis tu vois, on a commencé à le tester la semaine dernière dans une école avec cinq équipes de hockey où on a mené un premier atelier avec eux. Puis c'était vraiment intéressant comme exercice. La première question qu'on leur a posée, c'est

Ça s'appelle le jeu de la boîte. Il y a peut-être des gens qui connaissent. Qu'est-ce qu'un vrai gars? Tu peux t'imaginer toutes les réponses qu'on peut avoir. Une fois que l'exercice est épuisé, enfin, deuxième exercice, qu'est-ce qu'un bon gars?

d'avoir quand des différences significatives entre les deux boîtes. Absolument. Oui, absolument. Après ça, on leur fait réaliser que la société, si on a peur d'être exclu, d'être jugé pour ce que l'on est, on peut se laisser guider parce que la société, les normes sociétales exigent d'être un homme. Mais c'est quoi un homme? Puis juste un de ces exercices-là en tant que tel est intéressant.

Francois Rodrigue (41:56.384)

Mais d'un à un même temps, me dis, a probablement moyen de modifier cet exercice-là pour dire, OK, t'es en charge d'une équipe, t'es en charge d'une organisation, t'es dit, OK, qu'est-ce qu'un vrai joueur de hockey, puis qu'est-ce qu'un bon joueur de hockey. Puis, tu ça t'amène... Puis juste ça, ça peut amener une conversation intéressante sur qu'est-ce que nous, on veut être comme joueur de hockey. Puis le point... La raison pour laquelle je fais un retour là-dessus, c'est, je pense que c'est vraiment intéressant, puis j'invite les gens à le prendre puis à essayer de voir comment ils peuvent l'intégrer dans leur équipe. Mais le point que t'as mentionné tout à l'heure sur les rappels durant la saison, c'est tellement important parce que...

Je pense qu'il a pas assez de gens dans le milieu sportif, puis probablement dans le milieu des affaires aussi, ça je le sais moins un petit peu, qui sous-estiment ou qui réalisent pas l'importance des rappels durant la saison. Parce que si tu parles de valent, tu parles de culture, tu parles de c'est quoi être un bon gars en début de saison? Bien ça, c'est intéressant en soi de le faire au départ parce que tu amènes tes athlètes, les personnes qui travaillent avec toi, à réaliser c'est quoi. Mais après ça, c'est surtout que ça donne un tremplin pour faire des interventions.

pour le reste de la saison et si tu fais pas ces rappels-là, ben tu manques un petit peu le bateau. Parce qu'en bout de ligne, si tu t'arrives, là c'est plus du côté performance si on veut, mais même juste au niveau culture, tu arrives vers la fin de la saison, ben en bout ligne, t'as mis en banque plein de petits commentaires, plein de petites phrases, plein de petits mots comme « respect », « bienveillance », peu importe. Ben là, c'est le temps de faire un rappel dans le feu de l'action. Mais pour faire ce rappel dans feu de l'action-là qui va t'amener à réagir...

soit à améliorer l'esprit d'équipe ou la mentalité des athlètes dans l'instant ce moment, si on voit qu'ils sont en train de devenir un peu plus agressifs ou qu'ils perdent le contrôle, bien si t'as pas mis de l'argent en banque en début de saison, bien tu peux pas faire ce rappel là et où ce rappel là va être beaucoup moins pertinent, percutant auprès de tes athlètes. Et ça c'est un point grandement sous-estimé, puis j'espère que tout le monde va...

garder en tête. Puis c'est pour ça aussi que les événements, les ateliers de début de saison sont super importants. Est-ce que c'est la valeur immédiate, c'est-à-dire tout le bénéfice que tu vas ressortir de ça à l'instant T ou le jour J, le 28 août, parce que tu le fais le 28 août? Pas vraiment. C'est toute la table que tu mets pour tes interventions que tu vas faire dans le reste de ta saison. Mais si tu n'as pas parlé de bienveillance, tu n'as pas parlé de respect au départ, ça devient assez maudit de dire, ok, bien là tu as crié après l'arbitre. Ok, bien est-ce que ça respectait ce qu'on a parlé en début de saison?

Francois Rodrigue (44:11.185)

Puis là, ça te demande une longue intervention en plein milieu de saison que tu n'as peut-être pas tant le faire et ou pas le goût de faire parce que tu devrais prendre le temps de le faire. Puis ça, pour moi, c'est important de dire, il mettre la table en début de saison pour plein d'interventions multiples, que ce soit autant au niveau de la performance, autant de la bienveillance si on veut quand on parle de l'environnement de qualité dans son équipe. puis c'est le quatrième adjectif de notre approche. Depuis tantôt, je positive, global, responsable, durable. Durable pour nous, là.

Ça veut dire qu'effectivement, tu ne pas une activité en début d'année, tu coches une case. Moi, j'ai parlé d'expériences positives et de ce passé en sécurité et de « done ». Non, non, non, il faut revenir de différentes manières, autant par ta présence, par le message, par de l'affichage, des activités, des outils que tu distribues, des discussions que tu ouvres avec ton groupe. Ça te donne un cadre. Les gens ont besoin d'être en quadrillon.

Ça te donne un cadre, ça te donne une emprise pour pouvoir réaligner le tir. C'est extrêmement important. Encadrer ou d'avoir des lignes directrices, c'est ça des fois qu'on sent qu'on n'a pas, que les gens n'ont peut-être pas de ligne directrice parce que c'est difficile d'être respectueux si tu sais pas c'est quoi notre ligne directrice et notre principe directeur par rapport au respect. Parce que le respect pour toi et moi, ça peut être quelque chose de différent. Il en a pour qui ça va être de ne couper la parole, il en a ça va être pour qui on ne pas de commentaires désobligeants envers n'importe quelle culture ou différence que les gens peuvent avoir.

Puis justement, ça m'amène à ma dernière question avant qu'on tombe plus dans les questions éclaires. Les gens qui nous écoutent en ce moment, qui sont sur le terrain puis qui veulent faire une différence, qui veulent contribuer à rendre le sport, le loisir, l'activité physique, un environnement plus sain et sécuritaire, ce serait quoi peut-être les deux, trois règles générales que tu aurais à partager avec ces personnes-là puis que c'est pour toi des incontournables? Moi, je pense la première, puis là, je ne pas avoir l'air...

un rêveur, mais moi je pense qu'il faut qu'on re-questionne, qu'on réfléchisse à la relation que nous entretenons avec le sport. Dans le sens où c'est pas une finalité. En dehors du sport, il a une vie. Puis après le sport, il va y une vie. Puis il trop de gens qui prennent trop ça au sérieux. Et j'étais encore, je l'ai dit précédemment, mes gars jouent au basket, puis j'étais à un match cette semaine, un secondaire 1.

Francois Rodrigue (46:28.144)

pis on n'est pas dans une compétition. Pis y des parents qui sont là, t'as l'impression que c'est une question de vie ou de mort. Pis toutes les décisions de l'arbitre sont remises en question. Tout est remis en question. Là t'es là pis tu te « bien bon Dieu! » Y a personne qui gangue sa vie ici. T'sais, on parlait des Jeux du Québec précédemment, pis l'année passée pis c'est arrivé plus d'une fois. Y des matchs quand t'es présenté, y avait des policiers dans le gym. T'es au Jeux du Québec un lundi matin, 26 juillet, y a 8 heures.

Tu arrives à l'école où sont les matchs de basket, il a trois autos de police à la porte, huit policiers dans les gyms. Qu'est-ce qu'on n'a pas compris? Qu'est-ce qu'on a échappé? C'est des jeunes de 12 à 15 ans qui jouent au basket ball. Alors la notion qu'on entretient avec le sport fait en sorte que c'est devenu une obsession de performance, de résultat. Tu vois, on est en train de faire une analyse de nos interventions sur la base de données, puis l'obsession de performance puis des résultats.

C'est au coeur de la problématique. C'est au coeur de la problématique qu'il y a trop de gens qui sont obsédés par ça. Comme parents, comme administrateurs, comme entraîneurs, puis comme athlètes aussi, avec le résultat qui arrive des dérives parce que c'est sous prétexte de, bien, il faire ça. Il faut accepter ça. Parce que c'est là qu'on veut aller, c'est là qu'on veut se rendre. Il y a autre chose après le sport. Il y a autre chose en dehors du sport.

C'est un moyen, puis oui, ça peut amener des résultats puis des bénéfices super intéressants, mais c'est un moyen en bout de ligne pour le développement des individus. Puis justement, vas-y, vas-y. En fait, pour compléter sur la performance puis l'obsession, que des gens réalisent pas, puis ça, je trouve ça triste, c'est que, actuellement, c'est un jeune sur trois chaque année qui quitte un sport avant l'école secondaire. Ça, ça fait plusieurs impacts. Ça veut dire que dans quelques années, ça va prendre du monde.

On a déjà de la difficulté à recruter des bénévoles, comme entraîneurs, comme officiels, peu importe la fonction. Ces gens-là qui quittent, ils reviendront pas s'impliquer. Ça, c'est extrêmement important. Puis l'autre affaire qu'on perd de vue, le prétexte de la performance, il a combien de François et de Sylvain qu'on ne saura jamais s'ils auraient pu être ben bons parce qu'ils ont quitté? Ils quittent. Fait que eux, on les échappe, puis il en a peut-être des champions là-dedans.

Francois Rodrigue (48:50.864)

Il y en a sûrement des champions là-dedans, des « bloomer », on le saura jamais. Sous le prétexte de la performance, y a beaucoup de gens qui vivent une expérience négative, qui quittent et on se prive de gens qui pourraient devenir des performants. Et ou être actifs pour la vie parce qu'ils auraient persévéré plus longtemps dans le sport. justement, fait, question que j'ai oubliée et qui est vraiment importante parce que ça, je trouve ça curieux, mais c'est en fait intéressant et brillant quand tu l'entends.

Sport-Aid devrait être où selon toi dans 10 ans? j'ai de la misère à répondre à ça. Je veux dire pourquoi. Parce que il y a 6 ans, avant qu'on commence, on m'aurait dit, Sylvain, moi dans ma boule de cristal, je vois ça pour Sport-Aid en 2024, je te dirais, t'es malade. J'aurais jamais pu prédire ça. J'aurais jamais pu prédire où on est. Alors où on sera dans 10 ans? Moi, je préfère...

poser la question d'où on sera comme écosystème de sport, comment notre écosystème et les gens qui le composent auront évolué. Puis je présume qu'on va être au cœur de ça. Je ne le souhaite, mais moi c'est plus ça. C'est comment je souhaiterais que ça évolue notre écosystème, qu'on soit à cette prise de conscience sur l'importance d'avoir du plaisir quand on fait dans une pratique de sport de loisir ou de plein air.

parce que tu l'as dit, puis c'est souvent une image que je prends. Moi, j'ai longtemps, je me suis longtemps moqué des ligues de bière. Et plus maintenant. Parce que j'ai compris il quelques années que les personnes qui jouent au volleyball le mercredi soir à 11h, au hockey le vendredi soir à 10h, c'est des gens qui aiment encore leur sport. Et ça, c'est extrêmement important. Puis ça, c'est... Moi, c'est ça que j'aimerais voir.

Moi j'espère que mes gars vont encore jouer au basket ou à un autre sport quand ils auront mon âge. Ça, va me dire qu'ils ont eu du fun et qu'ils n'ont pas quitté le sport. Ça que moi c'est plus pas où je verrais, où je vois ce portail dans le sang parce que c'est très difficile à dire, mais où j'aimerais que notre écosystème soit, c'est là. C'est qu'une prise de conscience collective sur il faut avoir du plaisir, il être respectueux. Puis oui, on peut performer, on peut gagner des championnats, mais ça peut se faire.

Francois Rodrigue (51:14.704)

Puis ça se fait. Ailleurs, on observe, on regarde la Norvège, c'est le pays qui remporte le plus de médailles depuis plusieurs Olympiades d'hiver. Ils ont une population comparable au Québec. Leurs standards sont pas les mêmes, mais je veux dire, je pense qu'on tient pas de compte des résultats à l'âge de 12 ou 13 ans en Norvège. Hé, nous, fait longtemps qu'à 12 ou 13 ans, il des papas qui tiennent des statistiques à jour de leurs petits gars au hockey, là. Puis des fois, je pense qu'on est pas assez imaginatif ou on est pas assez créatif.

Puis dans sens qu'on pense que pour atteindre un résultat d'exception, il faut avoir tel type de culture. Mais je pense qu'on aurait tendance. Puis tu nous dans nos travaux, on parle des comportements qui sont propices à être un innovateur ou une innovatrice comme entraîneur. Puis il a un petit comportement là, c'est de l'observation. Mais pas observation dans sens que je regarde si le vent allait. C'est j'observe ce qui se passe un petit peu partout dans le monde. Puis des fois, je pense qu'on est un peu, on a des œillères un peu comme un cheval si on veut. Quand on voit, dit, OK, pour atteindre des résultats, il avoir tel type de comportement. Mais en réalité, quand tu te mets regarder ailleurs, non, tu peux être humain?

puis quand même gagner la Premier League, exemple. Puis ça, c'est paradoxal jusqu'à un certain point, mais je pense que les gens devraient plus observer ce qui se passe ailleurs. Puis ça, moi, c'est une action puis un comportement que j'invite les gens à voir. C'est, vous suivez la NFL, vous suivez la WNBA. OK, c'est intéressant. Mais regardez encore peut-être sur d'autres continents ou dans d'autres ligues, qu'est-ce qui se passe? Vous allez voir qu'il y peut-être moyen de se rendre au plus haut niveau, mais d'avoir quand même une certaine bienveillance envers les athlètes et ou d'avoir une culture qui est saine et sécuritaire en même temps.

Ceci t'en dit, on en parle dans les questions éclairs que j'aime poser pour qu'on apprenne plus à connaître les gens, connaître les invités. Est-ce que ça fait une réponse éclair? Parce que je m'aperçois que le temps est difficile à faire des réponses consis. Non, non, pas de stress avec ça. 30 secondes ou moins, mais on dire si tu dérapes, je ne pas fermer ton micro si tu dérapes de toute façon. Fait que c'est à toi de voir. Si tu veux retourner en arrière et te donner un conseil à toi-même quand tu avais peu près 22 ans, ça serait quoi le conseil que tu donnerais?

Francois Rodrigue (53:09.872)

Ouais, c'est drôle le flashback que je partageais à quelqu'un cette semaine. Quand j'ai commencé à travailler avec les Nordiques, le hasard a fait, avec les Nordiques de Québec, le hasard a fait que j'ai commencé en même temps que Guy Lafleur, après qu'il ait quitté la glace, il est devenu un employé administratif. écoute, j'étais intimidé, j'étais à l'bureau côté de lui. Puis à un moment donné, je suis avec lui pour discuter, puis je suis intimidé. À cette époque-là, j'avais pas beaucoup confiance en moi.

C'est fait que j'avais pas la tête basse. Peu d'un moment donné, ils me regardent et disent, pourquoi tu baisses la tête? Fait que là, je n'ai pas eu besoin de répondre, ils savaient pourquoi ils me posaient la question. Fait que j'ai compris à ce moment-là que bon, oui c'est Guy Lafleur, mais on est des collègues. C'est de se faire confiance, c'est de se faire confiance. Je sais que ce pas tout le temps facile quand on est jeune particulièrement, mais je pense que c'est de se faire confiance. On a le droit à l'erreur. Puis tu sais, même aujourd'hui à 58 ans, je fais encore des erreurs. Probablement qu'à 75, je vais en faire encore.

puis l'important de ne la répéter, c'est de tourner à page puis d'en apprendre, ça fait que c'est de se faire confiance. Intéressant. Si tu peux mettre une citation sur Jumbotron dans un arena ou un stade, ça serait quoi la citation? Puis qu'est-ce que tu aimerais que les gens comprennent? Ça va être en anglais, là, je pense que ça serait «Please have fun». Je pense que ça serait juste ça, juste pour désamorcer un peu cette obsession que les gens ont. T'sais, tantôt je parlais de...

des jeux du Québec ou les matchs de basket présentés devant les policiers, on m'a demandé de faire une intervention avant le match pour m'adresser au spectateur. Puis... c'est fou. Effectivement, ce que j'ai fait... Parce qu'il quelques temps qu'on m'a demandé ça, ma première action, a été « boy! Qu'est-ce que je peux dire à des gens qui sont crainqués et qui pour eux, c'est la finale d'Ainbier qui va jouer? » J'ai eu le flash quelques minutes avant le match, je suis allé voir les deux entraîneurs des équipes, puis je leur ai demandé, avant le match, juste une minute avant le match...

de venir avec moi de chaque côté avec leurs équipes. J'avais demandé la même chose aux arbitres, de venir avec moi. De chaque côté, j'avais un arbitre, les coachs avec leurs équipes. Et on s'est approché à peut-être une cinquantaine de pieds de la foule, des spectateurs. Puis là, je leur ai simplement dit, 60, 90 secondes, j'aurais dit écoutez, on est au jeu, jeu du Québec. Oui, il a un match qui va jouer ici dans les 90 prochaines minutes, mais on a tous ici une responsabilité, un rôle à jouer.

Francois Rodrigue (55:35.664)

Là, je me retournais avec les gens de chaque côté. dit, il a des coachs qui sont là pour diriger. Il des arbitres qui sont là pour officier le match. Il des joueurs, des joueuses qui sont là pour jouer. Vous, ici, vous vous attendez vous, soyez des spectateurs qui encouragent votre équipe. Rien d'autre. Parce que ce qu'on souhaite, nous ici, c'est qu'on parle de ce match-là pour les bonnes raisons après. Les gens après, puis on a vu une différence. Le match, les matchs se sont joués dans un climat serein.

On a même vu des adversaires qui aidaient les adversaires à se relever. Ce que j'ai observé, deux choses. D'abord, plein de spectateurs et de parents qui venaient me voir. Mes garçons étaient avec moi et ils disaient, « Papa, qu'est-ce qu'ils ont tous à vouloir te parler? Ils venaient me dire merci. Ils venaient me dire merci. Et ce que j'ai remarqué aussi, puis ça, m'avait touché, puis à chaque fois je le relâche, j'ai des frissons, c'est les regards des jeunes qui me regardaient. Dans leurs yeux, François, c'était écrit, « Merci, tu viens de parler à mon père. Tu viens de parler à ma mère. »

C'est gênant pour les jeunes de voir leur parents se comporter en cabochon. Les jeunes, je le voyais dans leur visage, ils étaient comme soulagés. Ils savent ce qu'est un combatant tendu, puis ils sont comme « mon Dieu! Ils baissent la taille puis ils mettent leurs mains par-dessous leurs yeux comme ça. Je me demande s'il y aurait peut-être pas... Je sais pas s'il y aurait une recherche à faire ou une intervention à faire, dire OK, on fait un test, voire si on a une personne qui prend le micro avant chacun des matchs sportifs pour...

contextualiser un peu les choses, serait quoi l'impact sur le climat ou la perception de la violence dans le sport, peut-être que ce serait un mandat pour quelqu'un qui écoute le podcast, mais je serais curieux de savoir à quel point c'est parce que ça fait un lien avec le geofencing que tu parlais tout à l'heure, sais, comme il a un rappel à faire, tu il un petit rappel à faire des fois, c'est tout ce que ça prend pour dire, oui, c'est vrai, je viens de prendre mon café ici, mais je suis pas obligé de m'énerver. Puis tu sais, t'as parlé d'encourager, puis aussi des fois, je trouve que les gens qui sont autour d'un match réalisent pas que oui, c'est encourager, mais c'est aussi soutenir, tu sais, comme...

au lieu d'essayer de détruire l'arbitre ou l'adversaire comme peut-être que ton garçon ou ta fille a besoin de se faire dire « Hey, let's go, tu vas l'avoir la prochaine fois, t'sais ». Fait qu'encourager, soutenez, moi j'aime beaucoup l'idée de soutien parce qu'en booning, c'est un peu ça la fonction de la foule. Du moins ça c'est mon interprétation grandement biaisée, mais la fonction de la foule dans un environnement sportif pour des jeunes. Dernière question que j'aime beaucoup, puis je suis vraiment curieux de savoir ta réponse, ta perspective là-dessus, c'est mon jeu à...

Francois Rodrigue (57:57.584)

partenaires, réservistes, retranchés. Donc, parmi les trois priorités pour responsabiliser le milieu, que ce soit former des organisations, outiller les intervenants ou réglementer les pratiques. Lequel de ces priorités-là est vraiment la partante. C'est comme si la numéro un, la faire pour responsabiliser le milieu. La deuxième qui est réserviste, puis la troisième qui est retranchée, que comme on pourrait ne pas la faire, puis ça va être pas mal moins dommageable que de ne pas faire les deux autres. Donc, je te répète les trois options.

Formez les organisations, utilisez les intervenants ou réglementez les pratiques. Partez en réserviste ou retranchez.

Je pense qu'il faut commencer avec les organisations absolument parce qu'après ça, ça va te permettre dans un deuxième temps d'aller sur les intervenants. Si l'organisation n'est pas porteuse de ça, si l'organisation ne souhaite pas faire une différence, l'idée ne brasse pas à l'idée que tu perds ton temps. Ça part de tes gestionnaires, ça part de tes leaders, c'est eux qui doivent dicter la marche à suivre. Puis après ça, ça va être facile. Les intervenants, savent. Regarde, moi, le leader de mon organisation, notre organisation, c'est l'orientation qu'elle prend.

Si moi je me joins à cette organisation-là, je connais les valeurs, je sais ce que je vais devoir faire pour adhérer, pour être un représentant de cette organisation-là. Ça va être facile après ça de convaincre, de mobiliser tes intervenants et donc de travailler avec eux. C'est impossible de retrancher le troisième élément parce qu'il fait partie de l'équation, on en a besoin aussi, mais ça faut absolument...

travailler avec les organisations dans un premier temps, ils intervenaient ensuite. Mais je peux pas retranchir la réglementation. Mais en fait, moi je me dis qu'on peut dans un sens où il doit y avoir une réglementation, puis il a des lois sur la terre, dans nos sociétés je devrais dire. Mais en bout de ligne, si on forme bien nos organisations, on outil bien nos gouvernements, on a-t-il vraiment besoin de mettre plus de règlement? Puis moi c'est un peu comme ça, je le vois, puis là c'est pas à moi de répondre à la question parce que c'est toi l'expert, mais je me dis, est-ce que c'est vraiment en faisant plus de règlement qu'on va régler les choses? Pas sûr, tu sais.

Francois Rodrigue (01:00:02.96)

Non, effectivement, c'est essentiel pour supporter, mais on revient à notre approche. Quand tu des règlements, tu te rapproches de la répression. dans la restriction. Mais alors que si tu développes en amont des bonnes organisations, des bonnes personnes, des bonnes pratiques, les règlements serviront, mais beaucoup moins. Tout à fait, tout à fait.

Là-dessus, Sylvain, merci beaucoup pour ton temps, merci beaucoup pour ta sagesse et tes réflexions par rapport à la création d'un environnement sain et sécuritaire dans le sport. Si les gens ont plus de questions pour toi ou pour Sport-Ed en général, comment est-ce que les personnes peuvent te rejoindre? Sport-Ed.ca, c'est la porte d'entrée. Toutes les coordonnées sont là parce qu'on est présents, autant avec... On en a parlé de notre service téléphonique et virtuel, mais on est présents sur tous les médias sociaux. Les gens... Puis ça, c'est important de le mentionner, là.

Les gens qui nous contactent, c'est confidentiel parce que nous sommes une organisation indépendante avec le résultat bien concrètement que quelqu'un qui appelle parce qu'il vit ou est témoin d'une situation dans son organisation, c'est nos intervenants qui traitent la situation. Moi, je n'en suis pas informé. Moi, d'une manière globale, je connais les tendances, les besoins, mais tu me dirais, François, hey Sylvain, mon beau frère a appelé chez moi la semaine passée pour une situation avec CYZ.

qu'est-ce que vous avez fait? Comment ça va se... Je pourrais pas te répondre, je le sais pas. Parce que ce qui se passe entre la personne qui nous contacte et l'intervenant reste entre ces deux personnes-là et notre équipe d'intervenants. On n'a même pas les coordonnées pour rappeler un François de Samond qui nous aurait appelé, à moins que François nous laissera ses coordonnées puis nous dise, j'aimerais ça que vous fassiez un suivi avec moi. Ahin, intéressant. Super. Bon, ben va mettre ça dans la description de l'épisode.

Merci Sylvain et puis je dis à tout le monde à la prochaine pour un autre épisode de temps d'arrêt. Merci d'avoir été à l'écoute de ma conversation avec notre invité aujourd'hui lors de temps d'arrêt et j'ai deux petits messages pour toi avant que tu quittes. Un, je tiens à remercier l'Université du Québec en Outaouais pour rendre tout ça possible. Deuxièmement à toutes les auditrices et les auditeurs, j'ai un petit rappel avant votre prochaine pratique ou votre prochain projet.

Francois Rodrigue (01:02:23.728)

Est-ce que vous voudriez recevoir une fois par mois une petite réflexion de ma part par courriel qui inclut les épisodes de temps d'arrêt ainsi que quelques petits trucs et astuces pour le coaching en partant de la science du sport? Est-ce que tu aimes ça, challenger tes idées? Si oui, je t'invite à t'inscrire à l'info-lètre de temps d'arrêt avec Coach Frank dans laquelle je vais te partager les derniers épisodes de la balado, les dernières idées que j'ai explorées dans ma recherche et les dernières actualités qui sont pertinentes en lien avec le coaching. Je résume tout ça dans un petit courriel qui va arriver dans ta boîte une fois par mois. Puis si tu veux recevoir ça, visite le site coachfrankphd.com dans un mot ou un de nos médias sociaux et ça va me faire plaisir de t'envoyer ça. Le but, c'est de vous aider et de vous challenger dans vos idées. Autrement, je te dis merci d'être avec moi dans l'aventure de temps d'arrêt et je te dis à la prochaine.

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