#136 : Médecine du sport, Jeux Olympiques, et Encadrement Médical des Athlètes de Haute Performance avec Suzanne Leclerc, M.D.

Baladodiffusion
April 21, 2025

Durant cet épisode, Coach Frank discute de médecine du sport, des Jeux olympiques, et d'encadrement médical des athlètes de haute performance avec Suzanne Leclerc, M.D. 

À propos de Suzanne:

Dre Suzanne Leclerc, médecin du sport depuis plus de 25 ans, a été directrice médicale de l’Institut national du sport du Québec (INS Québec) de 2011-2025. Elle a accompagné les athlètes canadiens lors de nombreux événements internationaux, dont plusieurs Jeux olympiques et panaméricains, occupant notamment le rôle de médecin-chef aux Jeux de Paris 2024. Engagée dans la recherche, elle se spécialise dans la prévention et la gestion des commotions cérébrales. Elle est cofondatrice et membre exécutif du Réseau Francophone Olympique de la Recherche en Médecine du Sport (ReFORM), reconnu par le Comité International Olympique pour la prévention des blessures et la protection de la santé des athlètes.

Notes & sources

Notes de l'épisode 

00:00 Introduction au Coaching Sportif et à la Médecine du Sport

03:04 Évolution de la Médecine du Sport

06:12 Carrière et Inspirations de Suzanne Leclerc

09:04 Collaboration Interdisciplinaire en Médecine du Sport

11:52 Rôle de l'Équipe Médicale aux Jeux Olympiques

14:55 Dynamique de l'Équipe Médicale et Collaboration

17:56 Génération et Collaboration dans le Sport

21:47 Collaboration et créativité dans le sport

25:37 Gestion des urgences médicales aux Jeux

30:30 Débriefings et apprentissages post-compétition

35:28 L'avenir de la médecine du sport

40:11 Évolution de la formation des médecins du sport

44:29 Comprendre les exigences sportives

47:43 Récupération et durabilité des athlètes

49:32 Variabilité de la fréquence cardiaque et récupération

51:46 Créatine et prévention des commotions cérébrales

54:21 Consensus sur les commotions cérébrales

58:07 Retour au sport après une commotion cérébrale

01:00:32 Conseils pour les jeunes professionnels

01:02:25 Parcours professionnel et opportunités

Transcription

Temps d'arrêt, le podcast sur l'art et la science du coaching, animé par Coach Frank, présenté par Très Bon Point. Bienvenue à Temps d'arrêt.

épisode 136, médecine du sport, Jeux olympiques et encadrement médical des athlètes de haute performance avec Suzanne Leclerc, M.D. Bonjour tout le monde, c'est Coach Frank qui est avec vous. Mon intention avec temps d'arrêt, c'est de déconstruire tout ce qui touche à l'art et la science du coaching. Je m'intéresse à ça parce que ma mission est de créer une expérience sportive positive pour toutes les francophones en maximisant les bienfaits du coaching.

Avec Temps d'arrêt, je contribue à cette mission en questionnant le statu quo, en discutant avec des personnes expertes du sport et en partageant les dernières avancées scientifiques du travail des autres ou du mien. Au quotidien, je contribue également à cette mission comme professeur en kinesologie à l'Université du Québec en Outaouais en menant des recherches sur le coaching, le sport et le développement professionnel. Si tu viens de découvrir Temps d'arrêt avec Coach Frank, abonne-toi et évalue le podcast sur ta plateforme préférée.

Pour nos fidèles auditeurs et auditrices, suivez-nous sur les médias sociaux, à rebars ce Coach Frank PhD dans un mot et partagez avec vos amis. Ça prend cinq secondes et ça va contribuer à ton développement ainsi que celui de notre système sportif. Pour l'épisode d'aujourd'hui, mon invité est Suzanne Leclerc, MD. Docteure Suzanne Leclerc, médecin du sport depuis plus de 25 ans, a été directrice médicale de l'Institut national du sport du Québec de 2011 à 2025.

Elle a accompagné des athlètes canadiens lors de nombreux événements internationaux, dont plusieurs Jeux Olympiques et Panaméricains, occupant notamment le rôle de médecin-chef aux Jeux de Paris 2024. Engagée dans la recherche, elle se spécialise dans la prévention et la gestion des commotions cérébrales. Elle est cofondatrice et membre exécutif du réseau francophone olympique de la recherche en médecine du sport, REFORM, reconnue par le Comité international olympique pour la prévention des blessures.

Speaker 2 (02:07.18)

et la protection de la santé des athlètes. L'épisode d'aujourd'hui, vrai, donc, si tu es un professeur de la santé qui est impliqué dans le sport, ça va clairement être pour toi parce qu'on touche, oui, à l'encadrement médical, particulièrement le rôle des médecins, mais on parle également de la collaboration interdisciplinaire. On va parler un peu de quoi ça va ressembler dans les prochaines années au niveau de la médecine du sport. On parle également de ce qui s'est passé au niveau des Jeux olympiques. C'est quoi un peu le ton de l'encadrement médical de l'équipe canadienne? Et puis vers la fin, touche à des questions

par rapport aux commotions cérébrales, c'est quoi les conseils que Suzanne se donnerait à elle-même si elle pouvait retourner en arrière. On parle un petit peu de la formation des médecins, de l'apprentissage aussi également. Donc, si tu es un professionnel de la santé qui touche au sport, ça va être pour toi. Et puis si tu touches à l'encolrement plus médical des athlètes dans le contexte de la haute performance, ça va clairement être pour toi. Je te dirais, du niveau universitaire jusqu'au niveau olympique en passant par les sports professionnels, je pense que ça va répondre à ta curiosité.

Ceci étant dit, épisode est présenté par Très Bon Point, une équipe avec les pieds sur le terrain et la tête dans les bouquins qui offrent à la communauté sportive de l'accompagnement individuel des ateliers de groupe et de la recherche appliquée à leurs enjeux. Là-dessus tout le monde, je vous souhaite un bon podcast.

J'ai envie de dire que la médecine du sport, c'est une super belle profession.

ouais, pourquoi ?

Speaker 1 (03:29.228)

J'ai toujours dit que pour moi, c'est le volet de la médecine.

Speaker 1 (03:36.686)

dirais qu'il demeure une médecine jeune parce qu'il toujours en évolution, que c'est une section de la médecine, mais qui doit évoluer tellement vite si on veut suivre nos athlètes, accompagner nos athlètes, que ce soit au niveau technologie, compréhension du mouvement, analyse. C'est un peu vrai partout en médecine, mais je dirais que je trouve que la médecine du sport avait cette...

pour moi, cette stimulation intellectuelle et ce devoir de toujours être à l'affût des nouveautés, puis il en a tout le temps.

Et qu'est-ce que tu veux dire? Tu as tous des exemples à donner peut-être de nouveautés comme...

Je dis souvent, comment on suit nos athlètes aujourd'hui en 2025. C'est pas comme ça que je les suivais en 2018. Dans sens que j'ai beaucoup plus de technologie pour m'appuyer. On est beaucoup plus fin dans la mesure du geste, dans l'analyse, la biomécanique. Au niveau physiologie, il a des choses qu'on comprend, qu'on comprenait pas ou qu'on savait pas trop avant. Vraiment dans tous les domaines.

C'est notre intervention et notre investigation. On a des outils d'investigation plus précis. Moi, j'ai gradué le CT scan apparaissait. On était tout énervé parce qu'on était le premier hôpital à en avoir un. Maintenant, on a la résonance, la retrorésonance et a même le niveau cérébral. Des IRM fonctionnels qui évaluent le cerveau pendant qu'il a une fonction.

Speaker 1 (05:12.27)

C'est tout ce développement-là, cette finesse-là. au niveau des je regarde tout ce qui se fait au niveau des athlètes chinois. À l'Institut, on a des données sur tout. On mesure leur sommeil, on mesure leur récupération, suit tout leur plan d'entraînement. On est capable de suivre l'impact de ça, de mesurer l'évolution. On a des DEXA qui peuvent nous permettre de mieux voir le gain de masse musculaire.

Tout ça évolue quand à moi à vitesse grand B.

Oui, vraiment. là, ça m'amène à deux questions principales. La première chose que je vais dire, c'est Suzanne, bienvenue à Tendarit. Merci de prendre du temps là-dedans. Puis là, tu me parles un peu de ta carrière, puis comment ça l'a évolué. Puis il y a deux aspects qui m'intéressent particulièrement, comme un, le début de ta carrière, puis deux, le côté apprentissage. On va revenir pour le côté apprentissage, mais tu ton début de carrière, comme tu dis que la médecine du sport, comme...

ça t'intéresse, c'est la médecine jeune, faut tout temps que tu te renouvelles et tout ça. Mais, exemple un peu du moment où est-ce que tu as réalisé justement que tu voulais consacrer ta carrière à la médecine du sport.

Quand j'ai gradué et j'ai étudié la médecine du sport, n'existait pas. J'ai eu notre père spirituel au Québec, c'est Dr. Pierre Béliveau, qui est un physiatre, qui était un peu le médecin qui a guidé et orienté la médecine du sport. Je dis toujours que j'ai eu le privilège de faire des stages avec lui pendant ma formation. C'est un peu lui qui a fait que

Speaker 1 (06:52.686)

Waouh, c'est bien intéressant ce qu'il fait. » Je ne pas une athlète, je l'ai jamais été. Je suis une fille de plein âge, toujours été quelqu'un d'actif et d'intéressé par le sport, mais je n'ai jamais eu les aptitudes qu'il fallait pour devenir une athlète. Mais je dirais que vraiment mon contact avec lui qui fait comme « Ah, j'aimerais vraiment faire ça, suivre des gens actifs, sportifs. » Donc, je te dirais, ma première inspiration, elle est là. Moi, j'ai travaillé huit ans au Lac-Saint-Jean où j'étais allée

en région. Et dès mon arrivée là-bas, j'ai commencé à m'impliquer. J'ai couvert les triathlons, j'ai couvert... J'ai été médecin chef de la Traversée internationale du Lac Saint-Jean pendant cinq ans. Donc, je suis allée chercher des formations connexes parce qu'encore là, la médecine du sport n'existait pas, mais elle a amélioré mes connaissances musculos-squelettiques, elle a développé cet aspect-là, lire des livres sur la...

physiologie du sport et couvert des événements sportifs. en région, je voyais beaucoup de sportifs parce que j'avais un intérêt. Quand le phélo de médecine du sport n'a pas vu, bien, je suis une femme au phélo.

Ok, intéressant. Puis ça, m'amène justement à une question, merci de faire ma job pour moi. Puis là, je vais quand faire une correction. Je n'ai pas les aptitudes pour faire du sport. J'oserais dire que tu n'as peut-être pas pris le temps de les développer dans ton jeune âge ou quand tu es plus jeune parce qu'on a tous des aptitudes physiques à quelque part, à gauche, à droite. C'est ma croyance personnelle. Il faut juste prendre le temps de les développer puis de le faire, tu adéquatement. Mais ça, c'est peut-être une autre conversation. Mais tu ce que tu viens de dire là, pour moi, ça l'amène comme un sujet.

qui est tellement important, et je ne pas si tout le monde réalise ça, ou est-ce que, médecin du sport, puis corrige-moi si ce n'est pas le cas, il que tu connaisses tous les systèmes du corps humain, puis l'impact que ça peut avoir sur la performance et juste la durabilité de la carrière. Ça veut aussi dire que les demandes au niveau de l'apprentissage sur chacun et chacune des médecins du sport, c'est incroyable à quel point...

Speaker 2 (09:04.558)

maîtriser différents sujets. là, je me base sur trois collègues dans un... trois collègues slash amis dans ma vie quotidienne qui pratiquent ça un petit peu, qui sont un peu plus jeunes dans leur carrière, Et tout ça. Puis moi, ma question, c'est de dire comment est-ce que tu navigues tout ça, puis qu'est-ce que tu fais pour rester à jour sur tous ces différents éléments-là? Parce que d'un côté, tu vas avoir les commotions cérébrales, d'un côté, tu avoir l'optimisation de la performance, là, tu vas avoir les trouvailles au niveau de la réhabilitation ou...

je dirais des blessures au niveau du ligament croissant intérieur. Puis là, je suis comme quasiment rendu au limite de mes connaissances médicales, fait que je vais arrêter là. Mais moi, ça m'intrigue vraiment de savoir comment est-ce que tu as fait dans les dernières années pour rester à jour sur autant de sujets différents qui sont importants sur le fonctionnement de la clé.

c'est la collaboration interdisciplinaire. Je n'ai pas d'autres... Parce qu'effectivement, il y a énormément de sujets. Mais je reviendrai même un peu avant. Moi, suis médecin de famille de formation. Et comme médecin de famille, tu dois connaître un petit peu de tout. Tu n'es pas un spécialiste d'une affaire, mais tu dois être capable de gérer et d'apprendre.

De par ma formation de médecin de famille, tu développes des moyens pour dire comment je reste à jour, je suis capable de savoir, suspecter telle la pathologie chez mon patient. Et je pense que j'ai pris ces aptitudes-là plus spécialisées dans un champ de médecine du sport. Mais honnêtement, c'est grâce à tous mes collègues que je reste à jour. Le fait est, c'est certain que le milieu de l'Institut

National Sport du Québec de l'INS est un milieu privilégié. J'ai eu des problèmes avec un athlète, j'ai eu problèmes avec le physiologiste. On a qu'il y avait un problème de mouvement. On a parlé au biomécanicien, a parlé au physio, on a au coach. C'est cette façon-là. C'est pas rare que mes collègues me disent que j'ai vu un article. Je non.

Speaker 1 (11:14.122)

OK, je vais lire ça, OK, on en reparle. Puis bon, après ça, il y a tous les congrès, toutes les formations auxquelles on peut aller. je dirais de base, quant à moi, c'est mes collègues qui me rendent plus intelligente.

Intéressant. en langage théorique d'apprentissage, il y quelques éditeurs et qui ne seront pas surpris de m'entendre dire ce mot-là, mais c'est de l'apprentissage social en bout de ligne. Comment est-ce que le réseautage, le questionnage, l'expérimentation d'idées que tu vas faire avec des collègues, ben éventuellement ça va t'amener à parfois à tes connaissances. je pense que ça, tu des fois on est tellement occupé qu'on veut enchaîner les tâches, mais tu de prendre le temps.

De juste dire, OK, on va jaser avec le biomécanicien, avec le physiologiste, avec le physiothérapeute en charge, puis juste ça, comment est-ce ça va nous amener à avoir une meilleure compréhension? Puis justement, avec toutes les collaborations que tu as eues, avec toutes les expériences que tu eues dans les dernières années, c'est quoi le secret d'une bonne collaboration?

d'être capable d'écouter les autres, je pense, la première des choses, et d'écouter pour essayer de comprendre, parce qu'on partage pas tous les mêmes avis. Mais je pense que on prend le temps d'écouter les gens avec qui on collabore, d'essayer de comprendre leur point de vue, ça permet à ce moment-là...

de mieux interagir, d'aller chercher des choses. Et des fois, ils nous font voir un volet que j'avais pas vu ou un impact que j'ai pas pensé. Et là, de me questionner et d'aller refouiller plus loin et de revenir en disant, non, mais il a aussi telle chose et telle chose. Mais pour moi, le travail interdisciplinaire, c'est quelque chose auquel je croyais énormément. Ça a été en quelque part mon char de bataille constant.

Speaker 1 (13:02.184)

à l'institut d'avoir un travail collaboratif intégré. Mais c'est ça. La collaboration pour moi, part avec l'écoute.

Ben j'entends écoute, j'entends aussi curiosité, j'entends aussi, tu humilité parce que en bowling c'est de dire ok ça se peut qu'il personne là, a un autre champ d'expertise qui amène des connaissances. Puis justement, sais, comme t'étais allé aux Jeux Olympiques, justement dans le dernier cycle olympique, tu comme on parle de collaboration, puis moi je me dis ben à quel point il a de la place pour la collaboration, tu durant les Jeux. Parce qu'à un moment donné les choses vont vite, faut prendre des décisions comme à quel point il a de la place pour ça.

bien c'est au cœur, c'est au cœur de la réussite de l'équipe médicale aux jeux. Il faut en préparation des jeux, c'est d'apprendre à connaître les gens avec qui tu vas être. Bon, si on parle de mon rôle de médecin-chef, c'est de choisir les gens qui vont pouvoir former l'équipe. Et dans cette sélection-là, tu veux avoir une diversité. Donc pas des gens qui ont tous le même parcours.

mais des gens qui ont des parcours différents. Par exemple, si je parle des médecins, je vais voir des médecins qui font peut-être une pratique urgente, médecine du sport. D'autres qui font plus un suivi, d'autres qui font plus encore de musculosquelettique avec l'échographie et l'utilisation d'outils diagnostiques pour aider. Après ça, c'est de créer cette...

chimie là ou en tout cas tu espères que tous ces gens là vont bien s'entendre, c'est de créer cette collaboration là parce que comme tu le mentionnes quand il arrive une urgence c'est pas le temps de dire non c'est moi qui sais mieux que l'autre quoi faire. C'est beaucoup plus le temps de dire

Speaker 1 (14:55.554)

OK, on a telle situation, OK, moi je peux aider là parce que j'ai de l'expertise là, moi je peux t'aider après ça à tel niveau et moi je peux compléter à tel niveau. Et c'est vrai, je parle des médecins, mais c'est la même chose quand on bâtit l'équipe au niveau physiothérapeute, masothérapeute. On veut avoir des gens qui ont des expertises complémentaires de façon à ce que si on a un gros cas, on est capable d'aller chercher la personne qui le plus d'expertise et d'avancer.

Ce que j'entends là-dedans, c'est qu'il doit quand avoir une clarification des rôles et des expertises qui a été faites en amont. Je ne pas à quel point elle doit être formelle, c'est pour être capable d'arriver dans l'instant du moment et être capable de dire, je vais donner les noms fictifs, mes noms classiques. On a Thomas, lui, il est expert dans telle chose. La pression de Valérie est expert dans telle chose. Pour le savoir dans l'instant du moment, il faut aussi avoir pris le temps de se poser la question et l'avoir découvert un petit peu avant parce que ce n'est pas quand il y a la fracture ouverte de la cuisse.

qu'on peut prendre cette décision-là, par exemple, on a le temps de dire c'est qui qui serait bon de savoir ça?

Effectivement, c'est des choses qu'on fait à l'avance. Le monde du sport au Canada, c'est grand, mais c'est petit. On finit par peu près tous se connaître sans nécessairement avoir travaillé ensemble. On connaît un peu qui sont les joueurs, donc on sait déjà un peu quelles sont les expertises de chacun. Quand on bâtit l'équipe, c'est pas moi toute seule qui choisis les personnes.

Donc c'est un groupe, j'ai ma physiochef, j'ai le médecin chef canadien, j'ai un représentant du comité olympique. on est, tout le monde ensemble nous permet d'avoir une meilleure connaissance à peu près des candidatures qu'on a devant nous. Oui, il a un certain « » où tu dis « ok, ben je pense que ça va tout fitter ensemble, mais on va voir ». Moi, je dois avouer que l'équipe qu'on a eue à Paris,

Speaker 1 (16:55.79)

C'est une des très, très belles équipes que j'ai eues au Jus. L'esprit de collaboration, d'entraide était incroyable. Les gens étaient là parce qu'ils voulaient contribuer. Le plus gros défi qu'il faut avoir, c'est... idéalement, on ne pas trop de gros égaux. Et je dirais, à l'équipe des Jus de Paris, on n'en avait pas.

Interessant, waouh

Donc les gens, il y avait un certain défi. On a sélectionné une équipe assez jeune qui n'avait pas nécessairement fait beaucoup de grands jeux avant.

Je pense que certains étaient anxieux qu'on ait une équipe, en guillemets, jeune. C'était quand même des médecins qui avaient tous de l'expérience, qui avaient voyagé avec des équipes, qui avaient couvert des événements, qui avaient participé à des mondiaux.

est qualifié, c'est ce que tu dis. Clairement qu'on n'en voit pas personne qui n'est pas qualifié aux Jeux de la Fête.

Speaker 1 (17:56.846)

Mais certains d'entre eux n'avaient jamais fait de Jeux Olympiques, ils fait les Jeux du Canada, mais pas nécessairement de grands jeux. Mais pour moi, le plus important, c'est qu'on avait une équipe qui était jeune et collaboratrice. Je pense que le volet générationnel était important. C'est des gens du même âge et on sait que...

plus jeunes que moi ont grandi dans le travail d'équipe, travail de collaboration, etc. Donc je pense que ça, je crois, pouvait nous aider. Mais on avait des gens qui étaient juste contents d'être là et ils voulaient juste aider.

Ça m'amène à deux éléments. Première qui est plus court un petit peu, ce matin je lisais un des livres de Sonia Lupien et elle parle de la nouvelle génération justement, donc les millénarios que je fais partie. Elle mentionne comment est-ce qu'il a certaines études qui commencent à se pencher sur le fait que cette génération-là préfère quelque chose qui est la holacracie ou l'allocratie, mais bref, au lieu d'être une démocratie très hiérarchique ou quelque chose comme ça, c'est c'est beaucoup plus égal.

Tout le monde est égal et codécident un peu les directions. Il a des contre-coups par rapport à ça, mais il a une tendance vers ça, ce qui me fait penser à certaines choses. Mais de l'autre côté, que tu mentionnais, en ce moment, je suis en train d'écrire un chapitre de livre sur le développement d'entraîneurs créatifs. Comment est-ce que les entraîneurs déploient la créativité pour résoudre des problèmes en temps réel? Parce que Dieu sait qu'il en a des problèmes en temps réel. Un élément là-dedans, c'est qu'on parle de est-ce que, des fois, avoir une personne à côté de toi qui va le challenger, c'est bon. Le lien avec ce que tu viens de mentionner, c'était de que...

Dans ce travail-là, on exploré un livre qui s'appelle Centennials. Donc, c'est les grandes organisations des cent dernières années, puis pourquoi ils ont ça? Puis il un concept fondamental qui rejoint ce que tu dis, c'est la distinction entre un stable core et a disruptive edge. Voulant dire que les organisations qui ont centenaire, qui ont eu du succès, ils ont clairement un centre, un noyau solide expérimenté qui sait comment ça fonctionne, mais elles ont tout le temps des personnes d'une différente génération.

Speaker 2 (20:06.39)

d'une certaine diversité, puis là on parle plus de diversité d'idées, de background professionnel si on veut, qui vont venir créer la dissuption. Et là sans trop rentrer un terme qui peut être tendance, dont certainement parodié à certains moments, mais que c'est important d'avoir des personnes, puis d'avoir une distinction, puis une diversité, soit de génération, une diversité d'idées, pour qu'on ait ou de poste, ou de rôle, ou de fonction, ou d'expérience dans l'organisation, qui va amener des idées différentes, justement pour comme challenger un peu ça. Puis c'est ce que j'entends ce que tu me dis, c'est comme...

Il a des personnes comme toi qui ont beaucoup d'expérience, mais on avait des jeunes aussi qui voyaient ces choses un petit peu différemment, qui comprenaient peut-être un peu plus, je ne pas, là moi qui extrapole, mais peut-être plus la génération d'athlètes qui sont sur place, le fonctionnement et tout ça. Est-ce que ça rejoint un peu ce que essayais de dire ou comme c'est plus différent?

Je serais pas nécessairement qui comprenait mieux la génération d'athlètes ou qui était plus près de l'âge des athlètes. Mais je pense que c'est beaucoup plus la volonté de vouloir aider. Je comprends. Et aussi, autant je serais moi que Mike Wilkinson qui est notre médecin-chef canadien.

Comme ça, n'est ni un ni l'autre des gens à gros égouts qui voulaient être les chefs et vous devez m'appeler chef. On était plus, OK, on est là, on a plus de bagages, on est capable de vous guider si vous arrivez dans quelque chose parce qu'on passe tous à travers, j'ai jamais vu ça. Je dirais, il n'y a pas un jeu que je n'ai pas fait où je ne pas dit, OK, j'ai jamais vu ça, qu'est-ce qu'on fait? Mais je dis toujours, on a plus d'outils dans notre boîte à outils.

que les gens qui n'en ont pas fait. Donc même si on ne jamais vu, peut peut-être dire, peut-être que si j'essayais l'affaire qu'on a faite là, plus telle autre affaire qu'on avait faite dans telle autre situation. Peut-être puis justement, jeune va dire, oui, mais tu j'ai ça aussi. Bonne idée, on pourrait ajouter ça. Ça rejoint un peu ce que tu dis, vraiment, je dirais plus collaboratif. En tout cas, je n'ai jamais perçu dans...

Speaker 1 (22:17.802)

Pendant les Jeux, qu'il y avait Mike et moi, on est à peu près du même âge, et les jeunes. Mais beaucoup plus, OK, on est une équipe, puis ils savaient qu'ils pouvaient venir vers nous pour discuter les cas. Et on n'était pas là pour les évaluer, on était là pour... Il faut juste que tout marche. Au Jeux, c'est, tu veux juste que ça marche, puis tu veux juste que l'athlète performe au moment où il doit performer.

ce que j'entends, c'est une solution par agrégation d'idées, si on veut. Tu agrégues un petit peu tout ce qui s'est dit autour. Puis là, tu parles de belles collaborations, puis de bons exemples de ce qui a bien fonctionné, de créativité, sans te pousser à un endroit que tu ne pas aller parce que je sais qu'il une confidentialité professionnelle. Est-ce qu'il peut-être un exemple d'une belle collaboration ou d'une belle résolution de problèmes que tu pourrais nous partager en lien avec ça, justement?

Sans donner un exemple précis parce que ça arrive à tous les jeux. On a toujours soit une épidémie de grippe ou de rhume ou de gastro. Donc c'est arrivé encore aux jeux, ça arrive toujours. Mais pour moi, ça c'est un bel exemple. Il y a eu ça un peu, pas une épidémie, mais quelques cas de gastro au sein d'une équipe.

bien ça a été un travail collaboratif. J'ai besoin de la nutritionniste qui va aller vérifier qu'est-ce qu'il y a sur le site. a-t-il quelque chose qui a causé une dictation gastro-intestinale? Ceux qui ont diarrhée ou vomissement comment les alimentent parce que la performance est pas retardée. À ce moment-là dans une semaine, elle va être quand même dans 24-48 heures. Donc comment on peut aider ces athlètes-là à se...

On s'en prend, on n'a pas de traitement miracle, mais on va juste, quand je disais jouer sur les volets, OK, on sait pour performer, il tailler au moins telle à part, telle à part. comment on peut concocter quelque chose pour que tu puisses le prendre ton intestin, ton estomac peut le garder. Le médecin, là, si ça ne pas, des fois, on a d'autres outils, que ce soit des antibiotiques dans certains cas de gastro plus importants ou...

Speaker 1 (24:39.118)

si on est capable de diagnostiquer qu'il effectivement une bactérie, donc on peut la traiter. Et on a aussi toute l'équipe, au jeu maintenant, a des équipes qui font la désinfection. Donc on a les gens qui nettoient comme t'es haute, mais nous on a aussi notre propre équipe qui va désinfecter. là, c'est que tu dis, OK, bien tu peux tu, on les change de chambre, on les met là, tu peux tu nettoyer, on peut pas voir. Donc je dirais...

On a été en guillemets trois médecins parce qu'on a travaillé à différents niveaux pour gérer l'infection. a eu la nutritionniste, a eu les gens de l'alimentation. La nutritionniste a fait contact avec les chefs locaux et on a eu les gens de désinfection chez nous. Donc ça a l'air gros, mais tout ça c'est fait en 24-48 heures. C'est une intervention immédiate.

Mm-hmm.

Speaker 2 (25:37.326)

ça prend une agilité en temps réel. de deux, si jamais tu trouves un traitement miracle pour la gastro, je pense qu'il bien des parents qui vont t'écrire et tu vas être bombardé de questions parce que c'est la réalité de l'instant du moment dans la vie la vie des parents de ce monde, pour ceux et celles qui comprennent ce que je veux dire, moi inclus. Ceci étant dit, on rentre pas dans l'état de cette situation-là, mais est-ce qu'il a... Là, j'ai été plus de côté positif, de bon fonctionnement, mais bon, tu as beaucoup d'expérience. Les jeux semblent être...

sont tout le temps pareils, mais sont tout le temps différents de ce que j'entends du moins du côté des coachs et des athlètes. Ça reste des jeux, mais ça reste que tout temps les événements qu'on vit, qu'on n'a jamais vécu avant. Est-ce qu'il a une situation d'urgence ou un moment critique que tu as dû gérer pendant les jeux, c'était une des premières fois? Et surtout, m'intéresse à comment est-ce que tu as peut-être surmonté ce défi-là ou cette situation-là qui était particulière, inédite.

J'aurais les jeux de Paris, quand à moi, été des jeux...

Speaker 1 (26:34.414)

Facile est peut-être le terme trop élevé, trop intense, mais je te dirais autant l'organisation du PIO. Donc, la France avait vraiment bien organisé les choses. avait les accès avec la collaboration avec l'équipe locale. était vraiment excellente. Certainement, ce qui aidait, c'est qu'on connaissait. J'avais déjà beaucoup de liens avec les gens de l'INSEP, l'institut en France.

Donc une partie des médecins qui étaient là étaient déjà des médecins avec qui on avait déjà discuté et collaboré dans le passé. Donc c'est certain que ça facilite les choses. La langue française, c'était assez facile de se faire comprendre quand on était là-bas. Donc je dirais l'organisation sur les sites aussi était excellente. Donc ce qu'on n'a pas toujours dans certains jeux, a...

des médecins qui connaissent pas du tout la discipline et qui sont le médecin responsable du plateau de compétition. Donc, ça amène certains défis, mais je n'avais pas ça. La plupart des plateaux étaient couverts. Le médecin chef du plateau de compétition était un médecin qui déjà voyagait avec une équipe de ce sport-là, connaissait les blessures, savait comment intervenir. Il y a des jours où je suis capable de dire que ça a été un vrai défi.

à la fin des Jeux de Paris quand on fait toujours un débrief un peu entre nous et quand je parlais avec Mike, je disais, es-tu moi ou ces jeux-là, ça a bien été? » Je lui disais, « ah non, Suzanne, c'est vrai que ça a bien été. » Alors, je n'ai pas d'événements, tu des fois on a un événement catastrophique, je voudrais, ce qui était arrivé à Vancouver avec, bon, je viens d'oublier le nom.

la patineuse artistique, sa mère qui est décédée. C'est ça. Voilà. C'est ça, c'est un événement catastrophique qu'on n'a jamais vécu, où on a dû réagir, collaborer, intervenir. Je ne pas capable d'avoir un événement de cet ordre-là. Je saurais l'événement le plus qui a marqué les jeux et qui a fait les médias, c'est le soccer féminin.

Speaker 2 (28:34.2)

et joignez Rachat.

Speaker 2 (29:00.706)

T'es pas responsable du drone qui a été envoyé dans les airs, c'est pas ta responsabilité.

Mais je te dirais, en même temps, on avait la responsabilité des athlètes parce que ce n'était pas facile pour l'équipe qui était là. Donc, on a envoyé du sport au niveau psychologique. s'était assuré que les gens, parce qu'ils n'étaient pas au village, ils étaient à l'extérieur. Puis ça, on a eu à le gérer indirectement, mais on n'était pas impliqués dedans.

Oui, tout à fait. ça, pense que des fois, puis je t'invite à clarifier si c'est le cas, on ne se rend peut-être pas compte à quel point justement les médecins, ont quand même un rôle à jouer au niveau de l'encadrement psychologique. Fait que oui, il psychologue, puis oui, il est consultant en performance mentale, mais tu sais, que des fois, la décision de dire, OK, il n'y a pas de danger pour la santé des athlètes et ou de ça, c'est pas le consultant en performance mentale qui doit prendre la décision. Là, puis si j'aime à peu, c'est psychologue ou médecin, mais je ne pas sûr à quel point c'est ça, parce que je c'est le médecin qui fait le diagnostic.

Mais ça, c'est important de prendre en considération. Puis je sais que des fois, comme jeunes consultants en performance mentale, ne pas conscients de ça. C'est important d'être conscient que la signature ultime sur le fait qu'il n'y a pas de danger pour la vie de l'entraîneur ou il a pas de danger pour la vie de l'athlète, ça relève plus des docteurs en psychologie ou des docteurs en médecine. Ça, c'est quand même important de le dire. Puis corrige-moi si c'est le cas. Sinon, je vais quand même enchaîner sur la prochaine question et le prochain élément que j'ai en tête. as parlé des briefings que vous avez faits.

Est-ce qu'il est formel, informel, puis combien de temps?

Speaker 1 (30:30.428)

bien, il y a plusieurs debriefings, pas juste. Je te dirais, il a ça que là qu'on fait à l'interne au niveau de l'équipe médicale. Donc, on va rencontrer les gens, avoir le feedback de chacun. Tous les debriefings sont d'une certaine façon formels, mais il a pas nécessairement un grand rapport écrit après chaque. Donc, autant moi comme médecin-chef que la physio-chef, on s'est peut-être assuré à la fin des jeux de rencontrer les gens.

d'avoir les pours, les contre, qu'est-ce que bien été, qu'est-ce qu'on pourrait faire mieux. Parce que c'est peu ça le succès des prochains jeux, même si c'est pas moi qui va être le médecin-chef, c'est des choses qu'on peut transmettre. Il y a un debriefing d'équipe globale qui se fait aussi, où encore là on va aller avec des questions. Il y a des debriefings principalement par le comité olympique canadien, qui se fait aussi auprès de chacun des sports.

pour encore avoir le pour et le contre, les points améliorés, etc. Et il a un questionnaire qui est envoyé à tous les gens qui ont du staff, des jeux, pour encore évaluer les jeux, les points positifs, les points améliorés, etc.

Intéressant. Ce que j'entends dans le fond, c'est plusieurs niveaux. Quand on parle, mettons, théorie des apprentissages organisationnels, parle des fois, as les diades, tu les équipes, tu as l'organisation. Ce que j'ai entendu dans ce que as dit, c'est que, un, a plusieurs niveaux. Autant d'équipes médicales jusqu'à l'équipe médicale au sens large jusqu'à l'équipe olympique. Il a des questionnaires également. En fait, je serais curieux. Je trouve ça quand même intéressant parce que je pense que le débriefage, ça fait partie des apprentissages. Tu l'as mentionné là. Des fois, on le sous-estime.

Et puis on a tendance à le faire rapidement. je suis curieux de savoir, mettons en termes de demi-journée, comme t'as passé combien de demi-journées à faire du debriefing, ce soit à analyser les données du questionnaire, à discuter avec Michael, à discuter avec plein de monde, à faire les rencontres. Ça a occupé combien de ton temps à suite au jeu?

Speaker 1 (32:35.182)

C'est une très bonne question parce que souvent ça se fait par morceaux. Je regarde juste à la fin des dernières journées des jeux. Je sais pas, je devais certainement passer entre 30-45 minutes au minimum avec chaque intervallant. C'est juste une discussion. Nous, a eu une rencontre d'équipe par la suite. C'est pour quelques heures.

J'ai chaud de te voir.

Speaker 1 (33:04.846)

Il y a eu les questionnaires, on a eu une autre rencontre web à ce moment-là. Encore là, je pourrais pas te dire, mais certainement une couple d'heures. Et après ça, ce des échanges plus corréels, deux-deux, où on questionne. Quand le comité olympique fait une rencontre avec un sport, des fois, quelqu'un du comité peut revenir vers moi et dire « OK, ils nous ont parlé de ça ».

C'est quoi ta version? Qu'est-ce qui en était? À plusieurs heures, mais je serais incapable de dire.

Mais ça répond quand même à la question, tu juste de dire des rencontres de 30-45 minutes avec certains, avec tous les intervenants, plusieurs rencontres de quelques heures, plus l'analyse des données, tu sais, je pense que ça donne une idée quand même. Puis moi, c'est plus d'avoir une idée un peu quand même de la quantité, même si je me doute que tu comptes pas tes heures à ce niveau-là, tu sais. Mais je pense que c'est quand même important de voir une idée à quel point il a un souci puis une attention qui a été donnée à ça, parce que c'est souvent fait rapidement. Puis tu moi, plus c'est dans le milieu, mettons, des sports, je dire, traditionnellement professionnels.

C'est comme, bien tu on a les exit interviews en dedans de deux jours, après ça, pouf, on flippe, puis on s'en va faire autre chose. Tu sais, comme si je parle au football, au hockey, puis au soccer, mais je pense qu'il devrait avoir comme plus d'attention qui est mis à ça avec l'ensemble des intervenants, mais ça, c'est mon deux-seine,

Et ça compte pas le C.O.C. fait quand même, si je me souviens bien, une rencontre, crois, il me semble, c'est deux jours avec les sports, encore là en débrief. Et eux, après ça, en l'interne, je pense qu'ils ont une ou deux journées de rencontre, plus en détail. Donc, tu je te parlais de où j'ai... Moi, j'ai été impliqué, mais il a plus haut que moi ou il a encore plus de temps, là. Donc, c'est quelque chose de...

Speaker 1 (34:53.806)

Il n'y a pas un jeu qui ne fait pas sans qu'on prenne un temps de débrief et de bilan et de constat. C'est un peu comme ça que je pense que c'est grâce à ça qu'on s'améliore de fois en fois.

Il a manqué une belle opportunité de dire un temps d'arrêt, mais ça ce qu'Eric Hottelparta a faire en rapport à ça. Mais de façon plus sérieuse, on parlait quand de l'expérience, des côtés positifs de ce qui été joué avec l'expérience des Jeux olympiques. Là, s'en va vers Milano-Cortina, on s'en va vers Los Angeles en 2028.

Où est-ce qu'on s'en va un peu dans le futur de la médecine du sport, dans l'encadrement? Qu'est-ce qui va changer le plus dans les prochaines années à tes yeux? Je sais que c'est une question qui a suscité quand même beaucoup de réflexion de ton côté dans sens que ce n'est pas une question qui est facile à répondre, mais j'étais vraiment curieux d'avoir ton avis par rapport à ça.

Il y a beaucoup de questionnements au niveau des Jeux. On sait que le monde se questionne sur l'avenir des Jeux olympiques avec les différents sports qui rentrent et qui sortent et les différents confits qui n'ont pas rapport avec le sport mais qui ont rapport avec le monde. Si on regarde au niveau de la médecine du sport comme tel, c'est une question que je trouve difficile à parce que ça va vite.

L'évolution au de la médecine du sport va vite. L'intégration de l'intelligence artificielle dans l'analyse des données qu'on peut collecter au niveau des athlètes. Les outils, la finesse, la précision des outils qu'on utilise pour mieux documenter chacun des volets tant biomécanique. On peut faire maintenant plus d'analyse, même au d'impact physiologique, au niveau de gain musculaire. On est loin du...

Speaker 1 (36:45.198)

Peut-être qu'on mesure la largeur de la cuisse pour te gagner tant de croix. On est beaucoup plus précis. pour moi, le défi va être comment on va intégrer ces nouvelles technologies-là pour continuer à aider nos athlètes à performer. Et j'ai besoin d'ajouter à performer dans la légalité. On est très légal. Au Canada, on est un pays reconnu, respectueux.

les règles antidopages et je serais un pays propre. Donc comment on va intégrer ça toujours en ayant le souci de... On veut garder nos athlètes en santé. On n'est pas en Chine où on veut maximiser, je dirais, le potentiel d'un athlète puis une fois que son temps est fait, on s'en occupe plus. On veut que nos athlètes soient maximum de leur performance, mais on sait qu'il une vie après. Donc on veut...

Je dirais de plus en plus on se soucie de c'est quoi l'après-carrière? C'est quoi l'état physique clinique d'un athlète après-carrière? On ne pas des athlètes qui sont bourrés d'arthrose à 32 ans parce qu'ils ont eu trop de blessures et qu'on a, en guillemets, peut-être mal géré. On veut de plus en plus travailler dans la prévention. Je dirais que c'est peut-être l'élément le plus important.

Quand je dans les congrès de médecine du sport, l'élément prévention est de plus en plus au cœur de nos discussions. Comment on fait pour éviter des complications ou limiter les impacts négatifs de l'entraînement à haut niveau?

Interessant. Puis ça résonne beaucoup avec les commentaires de François Buesin. Sans surprise, il venu, il quelques épisodes en discuté, puis disait comment est-ce qu'on veut les athlètes performales mais de façon durable. Puis c'est là que la préparation physique, la médecine, la physiothérapie, tout ça, comme ça va ensemble. Puis là, je saute bien des autres domaines qui contribuent là-dedans. On va pas oublier le côté psychologique aussi, ça, mais ça va ensemble. Je pense que c'est super important. Puis un des éléments que tu as mentionné tout à l'heure, puis moi je vais...

Speaker 2 (38:58.612)

ajouté comme élément de réponse, c'est ce que tu viens de dire. Je pense que l'analyse des facteurs contextuels. Tu quand tu parlais un peu de la situation à Paris, tu parlais de la situation dans d'autres Jeux olympiques, ben, de, confort avec la langue, tu parlais de collaboration avec l'équipe médicale, comprendre un peu l'environnement. Donc ça, pense que ça devient important. vous dirais, au niveau de la médecine sportive, d'être capable de comprendre comment est-ce que les facteurs contextuels vont avoir un impact sur nos opérations, puis la façon dont on pouvoir traiter, résoudre chacune des situations.

Bien, tout à fait. Et je te dirais, c'est pour ça qu'il y a beaucoup de travail en amont des Jeux. Quand on va à des Jeux, le Comité olympique, deux ans d'avance, va aller faire des visites sur les sites, va aller voir les lieux. L'équipe médicale, le médecin-chef, le médecin-chef canadien, va aussi faire ces visites-là pour justement... Tu ce qu'on vise quand on arrive aux Jeux, c'est que les athlètes aient l'impression qu'ils sont à la maison.

et que les défis que nous on peut avoir à naviguer à travers le système, qu'en soit le moins conscient possible.

Speaker 2 (40:11.314)

C'est un défi parce que là en France, est encore en Occident si on veut, donc c'est un peu plus simple de le créer d'un côté. Et si tu me permets de changer de vitesse un petit peu, on parlait de l'évolution de la médecine. Comment est-ce que tu vois l'évolution de la formation des médecins du sport? Qu'est-ce qu'il faudrait peut-être prioriser davantage dans la formation des médecins du sport?

C'est une question, je te dirais, intéressante parce que la médecine du sport évolue et change. L'arrivée, par exemple, de l'échographie pour le diagnostic ou le soutien au diagnostic des blessures musculos-squelettiques est très, très attirante pour nos jeunes médecins. pour moi, le défi, ça va être de continuer à faire comprendre nos médecins.

Quelques médecins du sport, n'est pas juste être un médecin du musculo-squelettique. Mais que c'est... Et c'est sûr que c'est ma vision biaisée fortement par moi. Je te dirais, moi j'ai toujours dit, je suis un médecin de famille, de formation, de base. La différence entre quand je faisais de la médecine familiale et la médecine du sport, pour moi, c'est que quand je faisais de la médecine familiale, je traîtais de 0 à 98 ans.

C'est ça qu'on veut savoir.

Speaker 1 (41:31.406)

Puis en médecine du sport, surtout chez les athlètes de Nouveau, ma moyenne d'âge est de 16 à 30 ans. Mes vieux athlètes sont de début trentaine. Mais c'était la même chose. Je ne prêtais pas d'insuffisance cardiaque avec mes athlètes du sport, mais je dirais des problèmes de santé mentale, on en a à l'égérie. Des problèmes de dermatologie, on en a à l'égérie. Des problèmes d'ITSS, on en a de contraception. Je dirais...

Les problématiques que je gérais quand j'étais médecin de famille et j'avais à les gérer, c'était juste un groupe d'âge différent. Certaines problématiques n'existaient pas parce que c'est des problématiques de personnes âgées. Actuellement, l'attrait pour l'échographie qui est importante et qui va, qui aide encore là à affiner notre diagnostic, mais c'est bon.

pour le musculosquelettique. Donc c'est bon pour toutes les blessures articulaires, musculaires, etc. Mais être médecin du sport, n'est pas que de traiter du musculosquelettique. Et quand tu vas au jeu, je traite, j'oserais presque, tout cas plus de 50 % des problèmes que je vais voir, ce des problèmes non musculosquelettiques. C'est les rumes, c'est les gastro, c'est une blessure à la peau, c'est...

Des choses qui peuvent avoir l'air banales, mais je donne toujours le même exemple. Un plongeur qui est congestionné le matin de sa compétition, va pas mal. J'ai pas de miroque, mais je peux t'assurer qu'on travaille, OK, c'est quoi la médication qu'on peut utiliser, qui est légale, qui va l'aider à plonger, puis qui va au moins le faire débloquer pendant 30 minutes, qu'il faut qu'il fasse ces cinq plongeons-là. Donc c'est banal.

Par oui.

Speaker 1 (43:24.238)

Monsieur Madame, tout monde, va dire, on des thélénols, allez, tratez-vous, ça va bien aller, mais eux, j'ai 15 minutes d'intervention. Donc, pour moi, le défi de la médecine du sport actuellement, c'est de bien faire comprendre que, tout dépendamment du parcours que tu vas suivre, mais si tu veux être un médecin du sport auprès d'équipes, tu dois continuer à garder tes compétences dans tous les champs et non pas uniquement dans le musculo-skeletique.

super intéressant comme réponse. D'ailleurs, là, ça fait déjà un petit bout qu'on se parle. J'ai encore peut-être trois questions éclair et trois questions précises que je vais absolument te poser, si tu me le permets. On peut aller plus en format rapid fire ou question éclair, je devrais juste dire la prononciation francophone. La première, ça fait trois fois que j'y pense, puis là je me dis, il faut absolument que je pose la question. À quel point est-ce qu'il faut connaître le sport? Tu donnais l'exemple de plongeon, bien là on sait avec ce que tu viens de dire. Moi je pensais que c'était peut-être 15 minutes, mais c'est une fenêtre de 40 minutes que la personne vaut qu'elle soit capable de fonctionner.

À quel point il connaître le sport en tant que médecin pour offrir un bon encadrement à la clé.

Speaker 1 (44:29.241)

Mais je te dirais, n'a pas à... Tu on n'est pas... Je ne pas un entraîneur. Je n'ai pas à connaître... J'ai toujours dit, moi, je ne peux pas faire un plan d'entraînement à quelqu'un. Mais il faut apprendre à connaître c'est quoi les contraintes, c'est quoi les exigences. Tu sais, des fois, j'aime bien utiliser la comparaison. Quand tu occupes du hockey, la saison est longue. Tu dis à un athlète de hockey, tu es hors pour un mois.

À moins que ce soit dans les playoffs, c'est «so what? Il me reste assez de temps, je vais revenir». Si tu un joueur de football, surtout football universitaire, la saison, c'est 8 semaines. Si tu lui dis qu'il est «hard» pour un mois, bien, tu viens de l'enlever pour le reste de la saison si ça fait déjà 2-3 semaines qu'il joue. Alors, l'annonce de cette nouvelle-là, est catastrophique pour le joueur de football. Elle est...

pour le joueur de hockey, tout dépendamment encore là où on est dans la saison, mais il n'y peut-être pas le même impact. Mais il faut s'intéresser au sport, comprendre c'est quoi les exigences, comprendre c'est quoi... J'ai toujours dit, moi j'ai besoin du calendrier de l'année pour être capable de, quand je vois l'athlète, être capable de mesurer, OK, tu une compétition importante ou tu as une calife olympique dans trois semaines, OK, on est coincé.

où on est en début de saison, puis vous êtes dans la partie, on remet tout en branle. J'ai du temps pour agir, donc il faut bien reconnaître le calendrier, connaître les exigences du sport. Apprendre, oui, certaines spécificités, puis je dirais du côté médical, pour moi, connaître c'est quoi les blessures les plus importantes. Parce que c'est là que je vais m'intéresser et toujours voir.

Il a-t-il des moyens pour diminuer ça? Il a-t-il des choses qu'on peut intervenir? Je ne pas empêcher les gens en ski de se déchirer, de croiser, mais il a des programmes de prévention qu'on sait qu'on peut aider les athlètes à avoir une meilleure musculature, un meilleur recrutement, une meilleure part préoception, qui peut avoir un impact. Mais un trauma reste un trauma, ça je ne peux pas

Speaker 2 (46:49.701)

Et ce que j'entends aussi, et moi je vais relater un petit peu à ça, à travailler à cette époque, c'est plus qu'en ce moment, mais tu sais, époque j'avais comme tu 20 à 25 coachs en même temps de différents sports avec lesquels je travaillais sur une base régulière. Puis moi ce je trouve qui est un enjeu, puis je pense que ça résonne avec ce que tu viens de dire, c'est de connaître les différents cycles des sports. Fait que si par exemple je vais donner des sports X là qui sont pas des sports avec lesquels je travaille, mais tu as le badminton d'un côté, puis tu aurais peut-être le, on dire le cricket en Australie de l'autre côté.

c'est peut-être pas le même calendrier, puis si t'annonces une nouvelle en janvier, t'annonces une nouvelle en mars, c'est pas la même impact pour les deux sports. Puis ça, ça devient quand même difficile parce que, un, on a notre vie professionnelle à nous, puis deux, t'as comme ces 23 calendriers-là qui se chevauchent en même temps, puis qui sont, des fois, diamétralement opposés. Puis ça, pense que c'est quand même important à garder en considération. Puis si on s'attarde, t'sais, tout à l'heure, on parlait beaucoup de la récupération, on parlait pas de la récupération, mais on parlait de la durabilité des a-clettes.

Pour moi, ça veut aussi dire récupération, le soutien qu'on amène aux athlètes. Il un de mes collègues en médecine du sport qui pratique dans la région d'Ottawa qui me parlait un peu de deux questions principales. Selon ton expertise et tes connaissances, c'est quoi ton avis sur la place de l'utilisation des moniteurs de fréquences cardiaques au repos et de la variabilité de la fréquence cardiaque pour informer la récupération?

Un, c'est un domaine qui est beaucoup étudié étonnant. Il y a vraiment beaucoup, beaucoup d'articles sur la place de la variabilité cardiaque, son impact. C'est quelque chose qu'on étudie au niveau de la commotion cérébrale. Si je donne l'exemple de la commotion, parce que c'est là que j'ai plus travaillé pour l'analyser, tout ça. La variabilité de la fréquence cardiaque, tout dépendamment des données qu'on regarde.

peut nous donner un indice aussi de quel est l'état du système nerve autonome, donc notre fameux système parasympathique qui gère à peu près tout. Et on se rend compte qu'il peut y avoir un débalancement à ce niveau-là qui peut influencer comment on va gérer le retour. Et on se rend compte dans une étude qui était publiée pas si longtemps, il y a un questionnement à savoir, certains des règlements qu'on voit,

Speaker 1 (49:03.354)

constater au niveau de la commotion, mais il a des choses très semblables au niveau du sur-entraînement. Et on sait que le sur-entraînement, a une gradation là-dedans, tu tombe pas sur-entraîné du jour lendemain. L'utilisation et la compréhension de la variabilité de la fréquence cardiaque peut peut-être nous aider à agir en amont, donc à intervenir plus rapidement chez un athlète.

ce serait quoi pour prescrire du repos mais gérer du repos ou gérer un moment de récupération de façon plus adéquate qui peut peut-être nous emmener à éviter d'avoir un athlète. Alors, je te dirais, c'est vraiment un domaine encore le fascinant, mais je suis biaisée en lien avec la médecine du sport, mais je te dirais, c'est vraiment un domaine qu'on apprend de plus en plus à utiliser. Moi, ce que j'aime bien, c'est que c'est

quelque chose qui nous aide, ce des chiffres qui nous aident à expliquer à l'athlète et là, ils peuvent voir une différence. C'est toujours la même chose des athlètes. S'ils comprennent, ils sont participatifs. Même chose avec les entraîneurs. S'ils comprennent, s'ils voient des chiffres, s'ils voient des choses, ils vont être beaucoup plus collaboratifs pour dire, OK, bien là, c'est vrai ce que tu dis, c'est vrai que là, quand il était là, ça va super bien, mais quand il va là, ça ne pas super bien.

et c'est là qu'ils vont nous emmener des questions, sais, mais que je peux faire, comment je peux faire pour qu'il reste là. Moi, je veux qu'il soit toujours là, mais bon, c'est pas stable, la vie, mais... Donc, je te dirais, c'est vraiment... Je pense que les années futures vont nous donner encore plus d'informations et plus d'utilité de cette mesure-là.

...

Speaker 2 (50:50.442)

super intéressant comme pour moi c'est un point d'information, selon ce que je comprends, c'est un point d'information qu'on peut utiliser pour réagir un peu plus rapidement. Deuxième élément un peu dans le même sens, là je suis curieux parce que j'avais jamais attendu parler de ça, que ça peut avoir un impact avant même que mon collègue slash très bon ami me pose la question. La valeur de la créatine pour la prévention des commotions cérébrales et où la performance cognitive, comme c'est quoi ton avis là-dessus, qu'est-ce que tu sais à propos de ça?

Je te dirais, la littérature n'est pas encore claire. Le dernier consensus d'Amsterdam a évalué tous ces éléments-là, que ce soit créatine, oméga 3, parce qu'il a quelques suppléments qui circulent. Si je suis basée sur la littérature peu, je veux qu'on n'a pas encore d'évidence vraiment de leur impact positif.

et exactement où ça fonctionne et pourquoi ça pourrait fonctionner. Donc je te dirais que c'est intéressant. Moi, pour le moment, ne pas partie de ma pratique quotidienne parce que j'ai besoin d'un peu plus d'évidence pour me dire, OK, je le prescris d'emblée. Il a une étude au niveau de Vancouver qui a été faite, qui semble dire que oui, pourrait avoir un impact positif. On s'entend?

pour une solution miracle non plus, ça devra pas revenir deux semaines plus tôt au jeu. Mais comme j'ai dit, au niveau littérature, sur la base d'études sérieuses ou fiables, on pose la question, donc la conclusion, c'est qu'on a encore besoin de plus d'études pour mieux comprendre qu'est-ce que ça fait et est-ce qu'effectivement ça change.

Ça, c'est intéressant. Je comprends, c'est comme... semble dire que ça pourrait peut-être aider, mais on ne pas le dire hors de tout doute en ce moment. Mais ce qui est quand même intéressant de ce volet-là, pour connaître plus le volet comme la contribution que ça peut avoir au système énergétique et où à la performance, c'est qu'on sait aussi qu'il a très peu d'effets secondaires qui viennent avec la créatine. Ça, c'est quand même encourageant pour les gens, mais ça nous prend plus de données pour pouvoir dire que ça peut avoir un effet préventif sur la commotion cérébrale et où la performance selon ce que tu viens de nous dire.

Speaker 1 (53:11.15)

Ce serait pour moi le plus gros défi de la créatine, c'est la qualité du supplément.

Parce que ce n'est pas rare que les suppléments de créatine peuvent être contaminés par des suspens, des substances qui pourraient être de nature dopante. Donc le défi pour moi, c'est que nos athlètes, à qui on pourrait prescrire de la créatine dans d'autres contextes, nous on va exiger que ce soit des loups vérifiés, qui ont été certifiés, qui n'avaient aucun contaminant. Parce qu'il y a des cas de...

d'eau page pour des athlètes qui prenaient de la clérotine, mais qui malheureusement avaient été contaminés.

Il y a trop de dangers pour la carrière de l'athlète à ce niveau-là. Avant dernière question éclair, j'irais justement plus du côté des commotions cérébrales. Vous avez récemment publié le Reform Synthesis of the Sixth International Consensus Statement on Concussion in Sport, que j'ai pris le temps de lire. Ne demandez-moi pas de citer chacune des phrases de cette lecture-là. dans le fond, il semble avoir une simplification des phrases de retour au sport, une clarification de la définition.

et une simplification des phases de retour au sport entre la phase de traitement et la phase de réhabilitation. Pourquoi était-ce nécessaire d'obtenir une définition unifiée et opérationnelle et de simplifier un peu le retour?

Speaker 1 (54:35.774)

Au niveau de la définition, le défi a toujours été la différence entre les traumas crâniens et la commotion cérébrale. Il toujours eu un débat à savoir que une commotion, ce n'est un trauma crânien. De plus en plus, la littérature et de plus en plus, je dirais les recherches qui nous permettent de mieux comprendre ce qui se passe dans la commotion cérébrale liée au sport nous dit non, c'est un traumatisme crânien, pas modéré ou sévère, mais un traumatisme crânien léger avec des impacts spécifiques.

Donc, l'importance de la... Je dirais, ce qui a été discuté au niveau du dernier consensus, c'est deux volets. Un, d'avoir une définition qui rejoint tout le monde, qui fait que dans la littérature, on pourra plus facilement comparer les études. Parce que tout monde utilisera la même définition, parce que c'était de base un défi. Deux, il a la nouvelle définition qui est en train d'être menée par le Congrès américain, que j'oublie le nom, Brain, chose.

qui est plus une opération qu'on dit fonctionnelle. Parce que la définition théorique, scientifique, va pas nécessairement parler beaucoup aux gens et dans la clinique, ça ne permet pas tant que ça d'avoir des critères diagnostiques précis. Donc ce qu'ils sont en train de travailler, c'est d'aller mis pour tous les traumatismes craniens une définition de, bon, si tu as eu un traumatisme...

critères 1, traumatisme. Critères 2, certains symptômes clés. Critères 3, investigation positive, ça s'en va là. Négative, ça s'en va là. Donc l'utilité, le besoin de ça, c'est vraiment, 1, vous voyez, recherche, d'enfin avoir une définition uniforme, puis 2, vous voyez, clinique. Si on parle des étapes de retour au sport, je te dirais la plus grande précision, c'est...

Le premier, le repos de 48 heures. Si on remonte à 2001, quand on a commencé à parler des commences un peu plus, c'était repos complet jusqu'à disparition des symptômes. Maintenant, on a suffisamment d'études et suffisamment d'évidence pour dire qu'un repos prolongé peut être plus délétar que bénéfique. Et j'aime bien utiliser la comparaison de quand j'ai gradué, quelqu'un qui était opéré pour une hanche était hospitalisé une semaine, couché dans son milieu.

Speaker 1 (56:59.944)

Aujourd'hui, quelqu'un qui est opéré pour une hanche fait de la mise en charge dans la journée de sa chirurgie. Tout simplement parce qu'on s'est rendu compte, plus on active les muscles rapidement, meilleure est la guérison. Et maintenant, on a assez d'évidence au niveau de commotion que plus tôt on restimule, en respect des symptômes qui sont là, le cerveau, meilleure sera la guérison. Donc ça, je sais que c'est un élément très très important. Donc, le premier 48 heures de repos est essentiel.

Mais rapidement, on veut remettre les gens en action. Pas au sport, pas à l'entraînement. Donc ta phase, c'est de... La première phase, elle est beaucoup de re-stimuler progressivement le cerveau, le système des mettre en action. Et on a aussi distingué qu'on doit avoir un retour cognitif à 100 % avant de tomber dans l'intensité niveau du sport. Donc les dernières phases, 4, 5, 6, qui sont beaucoup plus spécifiques au sport et où l'intensité...

la demande cardiaque est plus importante doit être faite une fois que le cerveau a bien récupéré le nouveau cognitif.

Ça va être intéressant, pense, à entendre. En fait, c'est important que pense que les entraîneurs l'entendent parce que dans des sports que moi je travaille avec le Cureb plus, mettons, vais dire hockey, football, rugby, il y a une certaine intensité qui vient avec ces sports-là. Et puis, dès que l'enclat revient, c'est comme boum, on veut le rentrer dans l'intensité. Mais aussi, quand moi je parle d'intensité dans la planification de l'entraînement avec les entraîneurs, il faut pas oublier que dans l'intensité, tu as l'intensité physique, mais tu as l'intensité mentale. est-ce que si on arrive et tu as...

trois types d'échecs avant que tu peux employer et tu vas les utiliser selon différentes périodes au hockey par exemple, il a quand une intensité mentale qui demande une certaine éveil psychologique cognitif, je pense que ça ne pas sous-estimer à quel point ça peut être affecté par la commotion sur répart que tu as eu. Donc, de parler de ça justement, dire retour cognitif, si je peux le formuler comme ça, ensuite de ça on embarque dans l'intensité, je pense que c'est important que tout monde qui est impliqué dans le sport, particulièrement les sports où est-ce qu'il une grosse charge tactique.

Speaker 2 (59:04.974)

C'est important de le savoir et d'en entendre. ne pas en de dire que les sports plus techniquartistiques ou comme la natation n'ont pas de charge mentale, mais il y en a une, mais elle est différente au niveau justement tactique. C'est important de le prendre en considération.

Je te dirais que ça touche beaucoup beaucoup de sports. La charge cognitive, l'analyse visuelle, est importante dans plusieurs des sports. Un dépassement en patins de courtepiste, une acrobatie en natation artistique, en patins artistiques. Au football, d'être capable de lire le jeu parce que tu as plein de stimuli. Tu connais tes jeux, mais il tu sois capable de...

t'as les recherchés, ta gymnastique mentale, ta rythmique mentale, elle doit être présente. T'as quelques secondes de réaction.

Oui, tout à fait. Et me fait penser, tu as dit la gymnastique mentale, mais ça me fait penser à la gymnastique, sais. Toute la coordination sensoromotrice que ça prend pour être capable d'atterrir sur une poutre, comme j'ai jamais osé essayer. Je pense pas que je vais l'essayer une fois dans ma vie, mais juste ça, ça demande quand même si c'était une charge cognitive. Dernière question, Suzanne, merci beaucoup de ton temps et de ta sagesse. C'est vraiment riche. Question plus légère, parce que c'est le fun de voir un peu, de connaître la personnalité des gens. Si tu veux retourner en arrière,

donner un conseil à toi-même quand tu avais 22 ans, qu'on retourne peut-être début des années 2000, fin des années 90, comme ce serait quoi le conseil que tu te donnerais?

Speaker 1 (01:00:32.27)

C'est fou, je pense que je referai la même chose. Je pense que le plus grand conseil, c'est un, pour travailler dans le milieu du sport, il avoir une certaine passion. Probablement que ça paraît dans ce que je dis. Mais c'est de s'impliquer rapidement à tous les niveaux. Pour avoir fait au tout début des sports locaux, au Lac-Saint-Jean, je couvrais des triathlons, des courses.

T'apprends beaucoup là. Donc de s'impliquer rapidement et de pas uniquement viser le haut niveau. Pour moi, le haut niveau, c'est le bonus qui t'amène là et c'est un concours de circonstances. Mais de vraiment s'impliquer auprès des gens, de prendre le temps de connaître les compétitions et souvent, c'est ça qui va t'emmener ailleurs. Donc, si j'avais un conseil, c'est pour ça que dis, bien, un peu ce que j'ai fait, mais je dirais c'est vraiment...

Soyez près des gens de votre milieu, impliquez-vous d'abord et avant tout dans votre milieu et après ça, restez ouverts aux opportunités.

Et ça, me parle tellement. Des fois, tu travailles dans des discussions avec des gens qui veulent changer la province, changer le pays, changer le monde. Et moi, je leur dis tout le temps, OK, mais tu de changer ton voisinage. Et voulant dire que implique-toi chez vous, implique-toi dans ta communauté, dans ton école, dans ton milieu. Et si tu de changer ça, après ça, tu commenceras à voir si tu vas avoir un impact au plus haut niveau. Et moi, je retourne un peu à ça, en ce moment. En fait, je me permets une dernière question, plus c'est vrai que c'est la dernière. Il a un de mes collègues qui m'a demandé, OK, mais...

tu aurais réussi à percer puis à devenir chef de la délégation canadienne, tu sais, comme médecin francophone. Comme qu'est-ce qui a fait que tu étais capable de percer justement comme médecin francophone? Parce que c'est pas toujours facile quand notre première langue, c'est pas la langue qu'il a parlé plus couramment à travers le pays.

Speaker 1 (01:02:25.946)

C'est un peu ce que j'ai dit. Je pense à un ensemble de circonstances. J'aime toujours dire ma première implication avec les équipes nationales, si on a un hasard. J'étais médecin à McGill, je m'occupais du hockey des Redman à McGill. Et une collègue avec qui on avait préparé pour l'examen canadien de médecine du sport, travaillait avec l'équipe nationale de hockey féminin.

devait faire un voyage, je ne pouvais pas y aller, il m'a appelé en disant « tu connais le hockey, tu peux y aller ». Donc, hasard, j'ai commencé là. Ça a bien été, donc je les ai accompagnés aux Jeux olympiques de 2002. Au Jeux olympiques de 2002, j'ai aidé le collègue qui était au patin de courte piste, qui était un homme, alors j'ai été impliqué quand lui a dû partir.

pour aller faire une formation à l'étranger m'a demandé de le remplacer. Je suis devenue avec le patin court-piche, j'ai été avec eux pendant 18 ans à travers ça. J'ai collaboré avec différents sports, été impliquée, mais j'ai été aussi impliquée au niveau de l'Association québécoise des médecins du sport, au niveau du conseil des médecins du sport. J'ai été collaboratrice au Centre national du multisport avant que ça devienne l'Institut du sport.

Donc encore là, je pense que a été de fil en aiguille, de m'impliquer, de saisir le port aux opportunités. Mais je pense que plus que tout, je croyais à la médecine du sport. C'était important pour moi qu'au Québec, on ait une médecine du sport forte. Et je dirais, j'ai fait avec mes collègues anglophones. Ou ils ont fait avec moi. C'est peut-être l'inverse.

On les a vus trop pour le savoir.

Speaker 1 (01:04:23.114)

Et je te dirais, comment tu arrives aux jeux, c'est une implication à plusieurs niveaux, près de plusieurs équipes au niveau national, de faire plusieurs grands jeux quand même. Paris n'était pas mes premiers jeux. Ce fait que les gens voient comment tu travailles, voient comment tu collabores, voient comment tu t'intègres. Ils ont le goût de te demander encore parce que j'imagine que ce n'était pas si pire travailler avec moi.

Ce que j'entends, c'est une implication organique. J'ai juste le mot transcendante, mais c'est peu trop académique. Une vision qui va au-delà de ton individu. C'est comme un peu ça que je vois. Merci beaucoup, Suzanne, de ton temps. Merci beaucoup de nous partager ta sagesse. Je te laisse le mot de la fin. Si les gens ont des questions sur les travaux que vous faites, est-ce qu'on l'envoie à l'INS?

Est-ce qu'on s'en va à toi directement? Je laisse le mot de la fin et peut-être dire, si les gens ont des questions, où est-ce peuvent rejoindre peut-être soit toi ou le département médical?

Merci beaucoup de cette invitation-là, ça a été très intéressant, j'espère que les gens sauront en retirer quelque chose. Oui, pour la suite, effectivement, c'est d'envoyer à l'ESU, quand c'est pas... On trouve toujours la personne qui va avoir la réponse à la question, parce que c'est très vague général, des fois, la médecine du sport, va dans tous les sens. Tout à fait. Et c'est là, je me répète, mais...

C'est pour moi l'important, c'est la beauté de la médecine du sport, c'est la collaboration interdisciplinaire. Je pense que c'est par ça qu'on va développer et c'est par ça que ça devient de mieux en mieux pour l'entourage de nos athlètes parce que le cœur de tout ça, ça reste nos athlètes.

Speaker 2 (01:06:11.63)

C'est pour ça qu'on est là. Suzanne, merci beaucoup. Merci à tout monde d'avoir écouté cette conversation-là. Et puis je vous dis à la prochaine pour un autre épisode de Tent d'arrêt. Merci d'avoir été à l'écoute de ma conversation avec notre invité aujourd'hui lors de Tent d'arrêt. Et j'ai deux petits messages pour toi avant que tu quittes. Un, je tiens à remercier l'Université du Québec en Outaouais pour rendre tout ça possible.

Deuxièmement, à toutes les auditrices et les auditeurs, j'ai un petit rappel avant votre prochaine pratique ou votre prochain projet. Est-ce que vous voudriez recevoir une fois par mois une petite réflexion de ma part par courriel qui inclut les épisodes de temps d'arrêt ainsi que quelques petits trucs et astuces pour le coaching en partant de la science du sport? Est-ce que tu aimes ça? Challenger tes idées.

Si oui, je t'invite à t'inscrire à l'info-lettre de temps d'arrêt avec Coach Frank dans laquelle je vais partager les derniers épisodes de la balado, les dernières idées que j'ai explorées dans ma recherche et les dernières actualités qui sont pertinentes en lien avec le coaching. Je résume tout ça dans un petit courriel qui va arriver dans ta boîte une fois par mois. Si tu veux recevoir ça, visite le site coachfrankphd.com dans un mot.

ou un de nos médias sociaux et ça va me faire plaisir de t'envoyer ça. Le but, c'est de vous aider et de vous challenger dans vos idées. Autrement, je te dis merci d'être avec moi dans l'aventure de temps d'arrêt et je te dis à la prochaine.

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