#133: Jeux Paralympiques, Encadrement des athlètes, et Intégration de la performance mentale avec Véronique Boudreault, Ph. D.

Baladodiffusion
March 10, 2025

Durant cet épisode, Coach Frank discute des Jeux Paralympiques, de l'encadrement des athlètes et d'intégration de la performance avec Véronique Boudreault, Ph. D.

À propos de Véronique :

Véronique est psychologue clinicienne et consultante en performance mentale certifiée haute performance. Elle est titulaire de la Chaire de recherche Aléo, où elle se concentre sur l'accès et l'encadrement psychosocial vers le sport de haut niveau. Ses travaux de recherche portent sur la promotion de la santé mentale des athlètes, notamment à travers l'étude des facteurs de risque et de protection.
Convaincue de l'importance d'intégrer tôt les consultants en performance mentale dans le développement des athlètes, elle promeut une culture d'excellence qui conjugue le dépassement de soi et le bien-être. Son expérience aux Jeux Paralympiques de Paris comme psychologue de la délégation canadienne a renforcé sa vision sur l'équilibre délicat entre performance et santé mentale. Elle contribue actuellement au programme Women in Sport Sciences de Sport scientist Canada comme mentore, œuvrant pour le leadership féminin dans les équipes de soutien intégré.

Notes & sources

Notes de l'épisode

00:00 Introduction au Coaching et à la Performance Mentale

04:25 Le Parcours de Véronique Boudreault

07:30 L'Importance du Coaching dans la Performance Sportive

10:05 Évolution du Soutien Psychologique dans le Sport de Haut Niveau

12:30 Les Défis des Entraîneurs et des Parents

15:11 La Valeur de la Présence sur le Terrain

20:00 L'Environnement Unique des Jeux Paralympiques

25:28 Dynamique des relations interpersonnelles

27:16 Approche collaborative en santé mentale

29:10 Accessibilité et déstigmatisation des services

31:21 Vulnérabilité et confiance dans les interactions

33:12 Exigences du rôle de psychologue dans le sport

35:03 Authenticité et professionnalisme en psychologie

38:11 Réflexions sur l'expérience des Jeux paralympiques

41:02 Optimisation de l'encadrement psychologique

46:19 Leadership et communication dans les équipes sportives

49:58 Culture d'Excellence et Bien-Être

52:42 Sécurité Psychologique dans le Sport

55:34 Respect et Leadership dans l'Entraînement

01:00:00 Équilibre entre Soutien et Exigences

01:04:49 Discours Interne et Performance des Athlètes

01:08:44 Conseils pour les Jeunes Athlètes

Transcription

Speaker 1 (00:00.91)

Temps d'arrêt, le podcast sur l'art et la science du coaching, animé par Coach Frank, présenté par Très Bon Point. Bienvenue à Temps d'arrêt. Épisode 133, Jeux paralympiques, encadrement des athlètes et intégration de la performance mentale avec Véronique Boudreault, PhD. Bonjour tout le monde, c'est Coach Frank qui est avec vous. Mon intention avec Temps d'arrêt, eh bien, c'est de déconstruire tout ce qui touche.

Alors est la science du coaching. Je m'intéresse à ça parce que ma mission est de créer une expérience sportive positive pour toutes les personnes francophones en maximisant les bienfaits du coaching. Avec Temps d'arrêt, je contribue à cette mission en questionnant le statu quo, en discutant avec des personnes expertes du sport et en partageant les dernières avancées scientifiques. Au quotidien, je contribue également à cette mission comme professeur en kinésiologie à l'Université du Québec en Outaouais.

en menant des recherches sur le coaching, le développement du sport et le développement professionnel. Si tu viens de découvrir temps d'arrêt avec Coach Frank, bien abonne-toi et évalue le podcast sur ta plateforme préférée. Pour nos fidèles auditeurs et auditrices, suivez-nous sur tous les médias sociaux, à rebasse, Coach Frank PhD dans un mot et partagez à vos amis. Soyez un ami en partageant à vos amis. Ça prend cinq secondes et ça va contribuer à ton développement ainsi que celui

ton système sportif. Pour l'épisode d'aujourd'hui, mon invité est Véronique Boudreault, PhD. Véronique est en fait une psychologue clinicienne et consultante en performances mentales certifiée haute performance. Elle est titulaire de la chaire de recherche Aléo où elle se concentre sur l'accès et l'encadrement psychosocial vers le sport de haut niveau. Ses travaux de recherche portent sur la promotion de la santé mentale des athlètes, notamment à travers l'étude des facteurs de risque et de protection.

Convaincu de l'importance d'intégrer tôt les consultants en performances mentales dans le développement des athlètes, elle promeut une culture d'excellence qui conjugue le dépassement de soi et le bien-être. Son expérience récente aux Jeux paralympiques de Paris comme psychologue de la délégation canadienne a renforcé sa vision sur l'équilibre délicat entre performances et santé mentale. Elle contribue actuellement au programme Women in Sports Sciences de Sport Scientist Canada comme mentor.

Speaker 1 (02:27.144)

œuvrant pour le leadership féminin dans les équipes de soutien intégré. Donc, l'épisode d'aujourd'hui avec la sommité qu'on a comme invité va être fascinant pour toutes les personnes qui ont des responsabilités en lien avec l'encadrement des a-clettes. En bout de ligne, c'est une décision à prendre qui touche à l'encadrement des a-clettes au quotidien, aux types de personnel auxquels ils vont avoir accès. Je pense que toutes les réflexions qu'on partage qui sont particulièrement co-créatives dans la deuxième moitié de l'épisode.

Ça va faire que l'épisode va être super intéressant pour toi. Puis moi, c'est la raison pour laquelle j'ai amené Véronique avec son consentement, bien entendu, sur le podcast. C'est parce que je pense qu'elle est vraiment bien placée pour discuter justement de cet encadrement-là, de qu'est-ce qu'elle a vécu en ayant son chapeau de psychologue clinicienne et également son chapeau de consultante en performance mentale. Je pense qu'elle a vraiment une perspective intéressante à nous offrir en raison de ses expériences, mais de ses recherches sur comment est-ce qu'on équilibre tout ça là.

au quotidien. C'est quoi un bon dosage de kinésiologie, mais surtout un bon dosage de psychologie, de consultation en performance mentale? Quel est le rôle que cette personne-là devrait avoir dans des grands jeux, par exemple? Et je pense qu'on fait vraiment un bon travail de parler de ça durant le podcast. Puis pour moi, le moment fort, c'est vraiment lorsque Véronique parle de l'équilibre, l'équilibre à aller chercher entre le bien-être et la performance. Donc, l'épisode d'aujourd'hui, c'est un incontournable à mes yeux pour les gens qui ont des responsabilités en lien avec l'encadrement des athlètes.

mais c'est aussi un incontournable pour toutes les personnes qui vont être appelées à vivre des grands jeux, des jeux multisport dans les prochaines années. Je pense que si vous êtes dans le domaine de la consultation en performance mentale, c'est un incontournable. Ceci étant dit, cet épisode est présenté par Très Bon Point, une équipe avec les pieds sur le terrain et la tête dans les bouquins qui offrent à la communauté sportive de l'accompagnement individuel des ateliers de groupe et de la recherche appliquée à leurs enjeux. Alors là-dessus, tout le monde, je vous souhaite un bon podcast.

Véronique, bienvenue à Temps d'arrêt

Speaker 2 (04:28.683)

Merci.

Merci à toi de prendre du temps en plein milieu du semestre avec une jeune famille et tout ça. je peux réaliser les tâches qui se multiplient en conciliant, ça avec ta vie de professeur. Donc, tu t'intéresses particulièrement à l'encadrement de la haute performance, consultante en performance mentale lors des Jeux paralympiques d'ailleurs dans la dernière année, psychologue clinicienne, si j'ai bien compris.

Donc tu t'intéresses à ça quand même, on pourrait dire de façon assez intense, comme, par exemple un peu de où est-ce que ça vient cet éterrain-là, comment est-ce que tu as décidé que, ok, moi je plonge dans la psychologie sportive à fond la caisse.

Oui, bien d'abord juste petite précision, au jeu paralympique j'y étais vraiment comme psychologue. oui, j'ai les deux chapeaux, je suis psychologue spécialisée en sport et je suis aussi consultante en performance mentale sociée. Mais au jeu paralympique, c'est vraiment en tant que psychologue que j'y étais parce que ma formation principale en fait, c'est comme psychologue. Puis t'as la question de voir d'où ça part cet intérêt-là. Mais je pense qu'à la base, c'est c'est né d'une expérience personnelle dans le sport.

Je viens de la région du Mont-Sainte-Anne. Pour ceux qui connaissent, c'est vraiment une petite communauté très active, très orientée sur le sport de plein air. On a la montagne juste à côté, donc c'est ski de fond, snowboard, vélo de montagne. Moi, très jeune, j'ai été impliquée dans le ski de fond, puis j'ai été dans un premier sport d'études, tout mon secondaire. C'est avéré vraiment une belle expérience pour plein de raisons, mais ce qui s'est aussi avéré est un défi pour d'autres raisons. Je pense que déjà à cet âge-là, j'avais un peu

Speaker 2 (06:05.902)

un intérêt envers la psychologie et les relations interpersonnelles. C'était clair pour moi assez tôt que je voulais faire une carrière en psycho. Mais à ce moment-là, je ne savais même pas qu'on pouvait faire une carrière en psychologie du sport. Mais une fois dans mes études, j'avais comme un petit travail en parallèle comme entraîneuse. On dirait qu'à chaque fois que j'apprenais de la théorie ou que je vivais des choses, je faisais toujours le parallèle avec le monde du sport. C'est vraiment là que je me souviens m'intéresser et avoir...

Ce que j'apprends dans le contexte de la psychose, que je fais même avec des clients qui présentent de la dépression et de l'anxiété, ce serait vraiment utile aussi pour des athlètes et des entraîneurs.

Il y en a quelques uns, c'est comme ça que ça commence justement. comme, ah, t'es pas spécialisé en sport, mais finalement tu te rends compte qu'il a tellement de parallèles à faire. Puis quand tu que t'étais entraîneur, c'était entraîneur de quoi en tant que tel?

pour les jeunes de la communauté du Mont-Sainte-Anne, les 8 à 12 ans, donc vraiment les jeunes qui débutaient dans la compétition. Donc c'était comme mon travail à temps partiel en même temps que je poursuivais des études. C'était ma manière aussi de garder un pied dans le sport quand mon programme d'études était vraiment focusé sur la psychopathologie, mais très, très peu sur les sciences et l'activité physique. Fait que pour moi, c'était une manière de garder vraiment un pied dans le terrain.

d'avoir ces réflexions-là par rapport au parallèle que je pourrais faire entre les deux mondes.

Speaker 1 (07:30.886)

Qu'est-ce t'aimait le plus du coaching? Je sais que je retourne peut-être un peu en arrière et tout ça, mais je suis sûr savoir, tu as coaché, j'imagine que tu aimes ça, qu'est-ce qui te fascinait le plus ou qu'est-ce qui t'intriguait le plus dans le coaching à l'époque?

C'est une excellente question, je n'avais pas vraiment réfléchi, mais j'imagine que c'est un peu une façon pour moi de... Je que ça venait vraiment de ma curiosité par rapport au fait que ce que j'ai étudié en psychos, ça venait peut-être répondre à peut-être des enjeux que moi j'ai vécu comme athlète. Je pense que c'était peut-être un besoin de voir est-ce que ces enjeux-là que j'ai vécu comme athlète, bien, est-ce que ça m'appartient uniquement à moi ou c'est des enjeux que je vois aussi comme entraîneur? Et est-ce que c'est quelque chose sur lequel, comme entraîneur, sens que j'ai... je peux observer.

Je peux voir les interactions, ça me donnait aussi un regard. On a vu un individu de l'athlète, on a vu au niveau de l'équipe, de l'entraîneur, aussi la dynamique des parents, puis après le CA, toute la structure autour. Je pense que c'était vraiment d'avoir un peu cette observation-là, puis de voir comme entraîneur, c'est quoi l'impact que toi tu peux avoir sur le plaisir, le succès, la performance, vraiment à un niveau holistique.

Puis je vois que, avec ce que tu viens d'écrire, ça me fait penser au fait que, tu la job de coach est tellement complexe, il y a tellement de choses qui rentrent là-dedans. as parlé des parties prenantes comme les administrateurs, les parents, les athlètes, l'équipe de soutien intégrée, tout ça, tu sais, sans en avoir nommé nécessairement ça directement, comme tu as fait référence à ça. Mais après ça, il faut que tu observes, il que tu prennes des décisions autant au niveau technique, physique, mentale et tout ça. Comme c'est vraiment complexe un peu de naviguer tout ça. Puis en fait, je...

partirait dans le sens où est-ce que... ce qui m'intéresse c'est justement je pense que en fait c'est un intérêt qu'on partage, la complexité qu'on a d'en fournir un encadrement de qualité pour des athlètes qui sont dans un contexte de performance. Mais quel changement est-ce que tu vois le plus justement entre le moment où est-ce que tu coachais comme entraîneur avec des athlètes de ski de fond et puis de vélo de montagne à ce que tu as vécu dans la dernière année en tant que tel parce que j'imagine qu'il y quand même eu des changements...

Speaker 1 (09:33.646)

un peu dans la direction qu'on a prise au niveau de l'encadrement des a-clettes depuis ce temps-là.

En fait, te dirais que la petite nuance, c'est que les changements que j'observe, ils se passent plus au haut niveau. Donc, par exemple, le soutien psychologique aux athlètes, là, c'est vraiment quelque chose qui est présent, en fait, présent, qui est davantage intégré. Il y a eu un virage qu'on a pris autour des équipes de soutien intégrés dans le sport de haut niveau il y a quelques années, puis à ce moment-là, le travail des consultants en performance mentale.

qui n'est pas celui des psychologues cliniciens, été davantage reconnu au sein de ces équipes-là. Et au Québec, on a la chance d'avoir nos centres régionaux, donc nos crèmes, qui vont soutenir nos athlètes identifiés. Mais l'identification va aussi avec... Plus je suis identifiée à un niveau qui est élevé, plus que j'ai de ressources, donc plus que j'ai accès à ces services-là. Mais si on reparle à un niveau comme... où moi, j'intervenais comme entraîneuse, au point de vue local, d'un club régional, qui oui, les athlètes, des fois, vont faire les...

les provinciaux et les nationaux, si les ressources sont encore manquantes à ce niveau-là, donc c'est difficile de trouver les ressources pour vraiment intervenir et ajouter ce soutien-là à ce niveau-là. Donc, tu sais, honnêtement, à ce stade-ci, le changement que je vois, peut-être, c'est qu'on reconnaît l'importance, les parents reconnaissent l'importance, les entraîneurs, mais malheureusement, on manque encore vraiment de moyens.

pour la fin de cette différence-là.

Speaker 1 (11:06.318)

Qu'est-ce que tu veux dire comme moyen pour faire la différence?

Notamment, beaucoup de parents vont m'écrire pour savoir que moi j'aimerais ça. Je vois que mon enfant est âgé de 13, 14, 15 ans, même des fois plus jeune que ça, il vit des choses. Il vit de l'anxiété, je le vois aussi, il de la comparaison avec ses amis. Il met beaucoup d'efforts, il des échecs, il se met beaucoup de pression, il vit de l'anxiété. Mais je ne pas comment l'accompagner là-dedans. J'ai envie qu'il continue, je pense que c'est bon pour lui qu'il fasse du sport de compétition.

Mais je manque d'outils pour savoir comment l'aider, comment gérer ça avec lui. Même chose pour l'entraîneur. L'entraîneur, comme tu le sais, on s'entend souvent ces entraîneurs-là. Là, si on soit bénévole ou ils font ça en sideline d'un travail principal, là, ils se retrouvent avec une clientèle de jeunes, puis eux, leur travail, c'est de les entraîner puis d'apporter les connaissances techniques, motrices, etc.

Eux autres aussi, manquent de temps, manquent d'outils, manquent de moyens pour gérer cet aspect-là des fois où il a un athlète qui est moins motivé, qui vit de l'anxiété. Puis il y a tellement de différences entre les athlètes que ça devient difficile pour un entraîneur de faire tout en même temps. Donc quand je parle de moyens, c'est vraiment au niveau des connaissances, des outils disponibles, mais aussi d'avoir des experts comme un consultant en performance mentale qui peut venir en soutien à l'entraîneur, par exemple, ou aux parents.

Oui, oui. Puis tu ça fait un peu un lien avec ce qu'on discutait en préparation de conversation, mais comme, est-ce que tu trouves, puis la question est un peu facile, mais je pense que tu... Je suis vraiment curieux d'avoir comme, de t'entendre un peu plus détaillé là-dessus, mais tu sais, dans fond, je comprends qu'on en fait pas assez, puis comme, tu sais, est-ce... Puis en fait...

Speaker 1 (12:46.35)

Est-ce que tu l'impression que les gens, justement, on considère qu'on est good, puis on en fait assez, alors que ce n'est pas vraiment le cas? Parce que tu sais, un peu, Alex, qu'on disait tout à l'heure, j'ai l'impression qu'à certains moments, dans la communauté, pour à plein de niveaux, puis pas juste en préparation mentale, c'est comme, OK, on sait que dans un environnement d'autres performances, on devrait avoir un kin. Puis là, je peux prendre un exemple, tu du junior majeur, qui est tout à fait général, mais il quelques équipes du junior majeur au hockey qui ont un kinésiologue, puis le kinésiologue est là. Mais tu sais...

est-ce que la contribution du kinésiologue est significative? Bien, tu si tu viens voir l'équipe une fois par mois, puis que tu leur donnes un programme, quand tu joues plus de 60 matchs de hockey par année, puis que tu te prépares à la Ligue nationale de hockey, tu on s'entend pas sûr que c'est assez au niveau de l'encadrement dans la préparation physique, mais des fois, j'ai un peu l'impression, même si la kinésiologie puis la consultation de performance mentale sont à deux, pas deux niveaux, là, pas qu'il un qui est plus haut que l'autre nécessairement, mais c'est comme des réalités un peu différentes. Il a une progression qui est plus avancée d'un bord, il une qui est plus dans certains aspects aussi.

Mais il y a quand même un parallèle à faire un peu avec ça, je trouve.

Complètement, complètement. Je dirais, avec nos collègues, on s'entend un peu pour dire que la préparation mentale est un peu où en était la préparation physique il 10 ans, par exemple. Mais pour répondre à ta question, oui, effectivement, je pense que ce dont tu parles, cette réalité-là, oui, on intègre davantage les consulteurs en performances mentales à un niveau où l'athlète devient élite. Donc au niveau où il atteint les équipes provinciales, nationales. Là, on va ajouter cette expertise-là, mais tu as tout à fait raison que...

On dit qu'on la reconnaît, cette importance-là, en réalité, les ressources qu'on investit là-dedans sont vraiment minimales, comparativement à tout l'impact qu'on pourrait avoir. dis réellement, ces acteurs-là, étaient vraiment intégrés dans les équipes de soutien intégré. Quand on va dans des jeux importants, je vous dis olympique, paralympique, bien souvent, le consultant en performance mentale, c'est lui qui va rester à la maison.

Speaker 2 (14:42.638)

Pourquoi? Parce qu'on juge qu'il peut faire le travail à distance. C'est peut-être ça le moins... En fait, le message, on ne dira pas que c'est moins important. On va dire qu'il peut faire le travail à distance, on manque d'accréditation, cette personne-là pourrait faire la job à la maison. Mais dans la réalité, c'est quoi le message vraiment qu'on donne? C'est que c'est peut-être moins important. Puis dans les faits, a quelque chose qui se passe, l'intervenant n'est pas là pour intervenir.

beaucoup moins efficace. Son effet aux consultants n'est pas juste avec l'athlète, il a un effet sur la dynamique de l'équipe, c'est une collaboration. C'est systémique les enjeux souvent qui vont faire en sorte qu'il va avoir du succès dans l'intervention ou non en préparation mentale.

Puis, ce que tu dis, moi, ça me fait penser au fait que tu sais pas quand est-ce que l'athlète ou le coach va se mettre à pleurer puis que c'est là que tu as besoin d'être là, tu Exactement. Moi, c'est des scénarios qui sont déjà arrivés avec des entraîneurs qui comme, OK, on allait parler de la façon d'organiser l'avantage numérique, puis d'un coup, l'entraîneur rentre dans le bureau, puis là, c'est comme, ça explose, tu puis t'es comme...

OK, merci. Il faut que tu sois là comme en personne parce que sinon, ça se passe à Paris puis que tu es à Québec, bien un, a le délai de juste prendre le temps d'écrire un courrier, de dire « ou de texter pour dire « Véronique, peux-tu parler à telle personne ? » Puis en plus de ça, là, peut-être que l'autre est en train de dormir ou vice versa, fait que le timing n'est pas idéal, tu sais. Mais parle-moi justement un peu de... En fait, je serait curieux de savoir c'est quoi la plus-value à tes yeux d'avoir la personne sur le terrain.

Parce que je pense que tu l'as vécu en étant en première ligne justement durant les Jeux paralympiques. C'est quoi la plus-value? C'était quoi un peu ton expérience d'être là comme psychologue clinicienne spécialisé en sport lors des Jeux paralympiques?

Speaker 2 (16:22.134)

En fait, la plus value, moi, j'avais vu plusieurs fois parce qu'en fait, on était deux psychologues cliniciens qui accompagnaient la délégation canadienne aux Jeux paralympiques de Paris. Donc ma collègue Suzanne Cocco, qui est la lead santé mentale, et moi. Donc on avait vraiment une personne qui parlait aisément français. C'est la première fois cette année, donc c'est vraiment...

Le comité paralympique, notamment ma collègue, qui avait mit des tés pour l'importance d'avoir quelqu'un qui parlait la langue de plusieurs des athlèpes, parce que c'est pas juste un aspect de langue, mais c'est un aspect aussi de culture, c'est la première fois qu'il y avait vraiment des ressources disponibles dans les deux langues. Mais ce que moi j'ai vu, c'est que dans bien des cas, y a des équipes qui avaient fait le choix, puis on s'entend, il y a des enjeux de ressources que je comprends totalement derrière ça parce que...

a un nombre d'accréditations limité pour les intervenants qui vont aller sur place au jeu. Il y a des équipes qui ont fait le choix de ne pas amener avec eux le consultant en performance mentale, alors qu'ils avaient probablement investi dans l'avant-jeu, vraiment sur l'investissement de cette personne-là. Parlement, c'est quelqu'un qui avait créé des liens vraiment importants avec l'équipe, qui agissait beaucoup comme...

comme ressources de soutien, mais aussi comme intervenants de confiance pour ces athlètes-là. Et là, le fait que cette personne-là n'était pas sur place, s'entend aux jeux, c'est que la préparation physique est faite, dans la plupart des cas. Donc là, ce qui se passe, c'est que la pression est à son apogée. Il a de la tension médiatique, le village olympique, il y a des enjeux de confort, de proximité, le stress est palpable.

C'est vraiment unique comme environnement. Je n'avais jamais vécu ça auparavant. C'est vraiment unique le village olympique et paralympique. Et donc, arrive toutes sortes de circonstances à chaque jour qui va affecter soit les athlètes, les entraîneurs ou le staff autour qui font que justement, la première personne de qui tu as besoin quand tu es un athlète, pis « mon Dieu, tu vis une insécurité ou bien tu as besoin de ton consulteur en performance mentale qui va venir refaire avec toi un peu pis te rappeler ta stratégie.

Speaker 2 (18:39.566)

puis remiser sur... Tu juste un petit rappel de qu'on a travaillé ensemble depuis tout le temps qu'on a travaillé, puis que là, c'est le moment de mettre ça en application. Mais là, cette personne-là n'est pas sur place, elle pas disponible, elle n'est pas là. Donc, l'entraîneur, lui, il est débordé, il a tous ses autres athlètes, puis c'est pas... Parfois, l'athlète, c'est pas le meilleur lien qu'il a avec son entraîneur. Donc, à plusieurs moments, moi, je me suis viajée comme en secours, parce que finalement, l'athlète qui aurait eu besoin, c'est son consultant en performance mentale.

Mais là, l'athlète se retrouve un peu en mode crise parce qu'il est déstabilisé pour X, Y, Z raisons, parce qu'il y a plein de choses qui sont déstabilisantes dans l'environnement des jeux. Et là, à ce moment-là, ça devient plus une gestion de crise, alors que ça aurait peut-être pu être quelque chose qui aurait été beaucoup plus soft si on avait eu le consultant en performance mentale qui avait été là avec l'athlète pour réagir rapidement.

C'est comme, il a une valeur au travail qui a été faite en amont, tu par rapport à ça. C'est comme... j'en parlais souvent quand je présentais un peu, je dire, mon modèle d'équipe sous-sintégrée, là, puis c'est comme totalement, je vais vous dire, idiosyncratique, où ça m'appartient dans le sens que comme c'est pas une référence à ta tête. Des fois, j'aime ça conceptualiser un petit peu les choses, mais... Puis le point que je faisais avec mon modèle quand j'en parlais avec certains entraîneurs, c'est de dire que c'est pas toutes les professions qui ont une contribution maximale à faire au même moment. Tu sais, par exemple, la nutritionniste...

ou la personne nutritionniste, devrais dire, comme, elle peut faire beaucoup de travail en amont, puis après ça, la nutrition, elle a été établie, puis le travail en temps réel durant les jeux, tu en bouddhline, c'est de consolider les habitudes qui ont de jeu probablement été consolidées lors de d'autres championnats ou d'autres événements un peu, tu sais, comme, importants. Tandis qu'un peu kinesiologie, puis ça, j'imagine que ça peut dépendre de la discipline, mais comme il y a probablement beaucoup de travail qui a été fait en amont parce que t'es en train de faire ton peak performance, puis la quantité d'entraînement que tu vas faire durant...

mettons les compétitions dans le bassin olympique, mais c'est probablement l'entraînant de la natation qui va gérer ça, qui va mettre les dernières touches à ça. Et là, d'amener le lien avec la préparation mentale ou est-ce que probablement que l'apogée de la préparation mentale, c'est justement quand est-ce que le soleil sort ou, en meilleure expression, c'est-à-dire les projecteurs sortent et que là, les lumières sont braquées sur toi. Puis je pense que des fois, on a tendance à voir les différentes spécialités comme en ayant une contribution linéaire à travers la planification quadriennale, alors que cette...

Speaker 1 (20:55.7)

contribution-là, elle est tout sauf linéaire. Il y vraiment une modulation selon certains moments. je pense que ça fait un lien aussi avec d'autres éléments. On est en d'écrire un chapitre de livre en ce moment. Puis dans une des propositions qu'on fait sur la créativité, on encourage les coachs à être créatifs, on fait un shout-out à Véronique Richard. Mais le point avec ça, c'est de qu'il faut comme que tu la planifies dans des moments plus calmes ta créativité, puis de dire OK, on va périodiser la créativité, on va se concentrer là-dessus.

Puis là après ça, c'est normal qu'il des moments de pression puis de performance que tu ne pas prendre trois heures dans ta journée pour juste trouver le prochain drill créatif que tu vas faire parce qu'il faut que les choses apparent. Donc, long des tours pour te dire que je vois vraiment ce que tu dis, puis ce que j'encourage les gens à considérer, c'est une modulation non linéaire, donc une variation en importance à travers l'année, d'y penser à ça, puis d'y réfléchir. Puis justement, tu me dis que...

la contribution des psychologues sportifs, des consulteurs de performance mentale, peut avoir une plus-value significative lors des grands jeux. Puis un point que tu as mentionné, c'était à quel point c'est unique comme environnement. Mais là, moi, t'ai renvoyé la question comme unique dans quel sens. Parce qu'on entend parler, on le sait, mais on le sait pas en même temps que c'est particulier comme atmosphère et comme environnement.

Oui, effectivement. même, je suis arrivée là-bas, j'avais posé la question à plein de collègues, puis personne n'arrivait vraiment à me le décrire, puis je pense que même moi, de la discuteuse, décrivait après avoir vécu. C'est unique parce que tu rentres là, puis tu vois, tout tourne autour des athlètes, tu vois que c'est super important ce qui est en train de se passer. Puis là, tu as plusieurs équipes, toutes les délégations ont chacun leur building.

Tout le monde est habillé, donc la délégation canadienne, a tous les vêtements Canada, puis les autres pays ont leurs vêtements à eux, puis c'est vraiment comme une petite bulle. Puis comme tu dis, les projecteurs sont vraiment clairement allumés pour toute la durée des jeux parce que, bon, y a un avant où le stress est palpable. a quelques journées avant quand les équipes arrivent, ça se prépare, tout ça. Quand ça commence, quand les événements commencent, là, il en a toujours qui sont en train de performer.

Speaker 2 (23:09.454)

Il y vraiment une espèce aussi d'effet où quand c'est par exemple le basket qui joue, les autres athlètes, la délégation, prennent partie pour l'autre équipe. Donc il y a comme un mixte entre aussi les différents sports qui fait qu'il y a vraiment l'esprit collégialité aussi qui est tangible. Après, tout le monde vit des choses hyper stressantes. Donc que ce soit niveau du confort, les relations interpersonnelles, c'est hyper challengeant parce que tout le est ensemble tout le temps.

Puis c'est là que ça compte, c'est là qu'il faut performer. Donc des conflits interpersonnels, il y en arrive. Ensuite, les enjeux de confort, c'est quelque chose qui est dérangeant. La seule chose que tu veux qui te dérange pas quand tu une super grosse course à faire demain, c'est être sûr tu vas bien dormir, bien manger. Mais là, ça se peut que toute la nuit tu as entendu des bruits parce que l'autre équipe fêtait ou...

Tu peu importe, toi ton lit est pas confortable ou tu partages une toilette à six. Donc, les enjeux de confort sont pas tout à fait, sont pas petits mots. Puis il en a pour qui c'est super important. Donc là, ils vont tout mettre le focus là-dessus puis vraiment essayer de trouver des façons, solliciter comme le staff, l'organisation. Et là, bon, ça demande des ressources.

Les gens peuvent devenir rapidement en « The Edge si je peux me permettre l'expression. Tu le sens, c'est perceptible. En fait, c'est comme si ça devient un petit écosystème vraiment particulier. En psychosocial, il y a vraiment plein d'expériences super intéressantes qui peuvent être faites. Il y a plein de choses qui se jouent au plan personnel, mais surtout au plan interpersonnel et systémique.

Qu'est-ce que tu veux dire par là? Comme, euh... c'est quoi les expériences que t'as à la tête? curieux de savoir!

Speaker 2 (24:59.406)

Bien, tu c'est certain que comme moi, mon rôle, n'étais pas avec une équipe, je suis avec la délégation canadienne, avec le comité paralympique. Donc, peu veut pas, j'avais comme un peu une vision. Bon, les athlètes qui viennent me voir en individuel, vision des différentes équipes, comment chaque équipe fonctionne, s'organise, qu'est-ce qui se passe. Je ne veux pas, j'avais un accès privilégié ou problématique qui se jouait dans chacune des équipes. Donc, tu vois un peu comment s'est géré différemment entre chaque équipe, les relations.

comment les relations peuvent être saines ou moins bien ficelées, si on veut. Donc tu vois ces problématiques-là. Puis après, tu vois aussi comment se joue cette idée-là que là, on est plusieurs équipes ensemble, puis on a accès à ça de ressources. Donc, comment on fait pour vivre ensemble? Puis tu vois qu'il a des équipes qui sont peut-être plus individualistes dans leur manière de vivre cette...

se vivre ensemble-là, tandis que d'autres vont être comme, probablement, plus flexibles par rapport à ça. Donc tu vois, il en a qui sont vraiment dans leur bulle, hyper concentrés, ils veulent pas trop se mélanger. T'en as d'autres qui, au contraire, tu sais, ça semble leur faire plaisir, tu sais, de se mélanger ou de, tu sais, en fait, être plus dans un esprit de collégialité, si on veut. Fait que, sais, c'est ça qui est particulier. Puis en même temps, bien tu sais, t'as des athlètes qui vivent des trucs personnels.

même pas juste les athlètes, les entraîneurs, le staff. Puis en même temps, vois l'aspect interpersonnel, puis tu vois l'aspect organisationnel aussi, comment ça a un impact sur tout ça.

Des fois, en parle, il a plusieurs niveaux. Tu l'individu, tu as comme les diades, tu as l'équipe, puis as comme l'organisation, puis là, tu rajoutes la délégation là-dedans. Tu as vraiment plusieurs niveaux d'interaction. Puis toi, tout ça, dans toutes ces dynamiques-là, dans toutes ces parties prenantes-là qui sont impliquées, comment tu voyais ton rôle? En fait, suis surtout intéressé à savoir comment est-ce que tu...

Speaker 1 (26:59.738)

de contribuer au quotidien? Ou est-ce que tu disais, OK, moi, il que sois là, il que fasse un peu ça si je veux pouvoir aider le plus? Parce que j'imagine que t'avais à cœur les succès canadiens, puis t'avais à cœur le bien-être un peu de toutes les personnes qui font partie de la délégation canadienne. Fait que comment tu t'y prenais un peu pour trouver le moyen de contribuer?

D'abord, il dire que je suis arrivée dans un milieu où la lead santé mentale, Susan, ma collègue que je connais depuis quand même de nombreuses années, mais elle qui a fait l'expérience des jeux au moins quatre, cinq reprises, elle une vision de la psychologie clinique, en une façon de travailler qui est vraiment axée sur l'environnement sportif. Donc, si un psychologue clinicien nous écoute en ce moment, il va dire, mais c'est vraiment pas comme ça qu'on travaille. C'est vraiment une... Donc, le modèle de...

de services en fait qu'on a mis en place, c'est vraiment un modèle qui est très, très collaboratif. Donc, Suzanne et moi, on n'avait pas de bureau. OK? Donc, moi, premièrement, j'étais tout le temps présente au village. Je me fondais dans le décor, finalement. Donc, une des premières choses à faire, bien, c'est de créer des liens, créer des connexions. Donc, Suzanne et moi, je veux dire, on allait déjeuner, dîner, souper avec les athlètes. Tu quand tu rentres dans le dining hall, bien, tu vois l'équipe canadienne, bien, tu vas t'asseoir avec eux, puis...

qui mangent avec les gens qui sont là. Tu fais vraiment partie intégrante de l'équipe. Une de nos manières privilégiées pour rentrer en contact, c'était d'avoir des conversations très informelles. Tu vas jouer au café, tu dans le lobby, tu encourages l'équipe. Tu crées ces moments-là. L'idée, c'est de te rendre très accessible, disponible, présent, à tout moment. Et surtout, de faire en sorte que tu n'es pas...

T'es pas la psychologue qui est identifiée dans le coin, attend assis sous le divan que quelqu'un vienne y parler. En fait, tu fais partie. Tu vis les choses de la même manière que tout le monde. portes les mêmes vêtements, t'encourages. Tu as le même mode de vie que tout le monde. Ce qui fait que des fois, quand il arrive quelque chose, t'es facile d'accès. T'es pas comme perçu comme étant vraiment quelque chose de grave quand t'es venu discuter avec Méronique ou Suzanne.

Speaker 2 (29:10.574)

parce que tu pourrais être en train de jaser de ce que tu as mangé pour dîner, mais tu pourrais aussi peut-être être en train de discuter de quelque chose qui te dérange plus particulièrement. Fait que, te dirais que le fait de créer vraiment ces liens-là, de se rendre très accessible, disponible, sais, selon moi, ça fait deux choses. Bien, premièrement, justement, ça augmente l'accessibilité, est une des barrières qui est rapportée dans la recherche comme étant une des plus importantes pour aller chercher de l'aide.

Donc, t'es là, t'es disponible, t'es présent. Fait que s'il a quelque chose, t'es accessible. La deuxième chose, c'est que ça déstigmatise aussi le fait d'avoir besoin ou de discuter. Parce qu'à moment donné, il y a même une dynamique qui se crée que, tu parfois les athlètes pour nous contacter, allaient par WhatsApp. Et bien, une manière de faire avec eux, c'est de voir à quel endroit tu souhaites qu'on se rencontre. Est-ce que tu... On n'a pas de bureau, donc il faudrait trouver un endroit discret ensemble puis on s'en va...

on s'en va juste faire une balade ensemble. Donc cette crainte-là, elle existe comme plus parce que ça fait partie des habitudes, puis t'es pas associé à un service que tu vas aller chercher uniquement, c'est vraiment un gros problème.

C'est comme si ça le déformalisait, je ne pas si c'est un mot français, mais ça l'aide justement à rendre ça plus accessible, comme tu dis, dans sens que... y a quelque chose aussi par rapport au fait de marcher et de discuter en même temps. Moi, personnellement, j'adore ça avec mes collègues, avec mes amis, on a des super bonnes conversations, mais en étant...

mais quand je parle d'être surtout déformalisé, il a quelque chose un peu à dire. OK, je m'en vais chez la psychologue, je m'en vais chez le consulteur de la performance mentale, je cogne à la porte, j'ouvre la porte et là je rentre et je m'assoie et là on part, tu sais. C'est comme, ça rend ça vraiment très formel, puis probablement que ça va être plus difficile dans ton cas. Toi, puis là, je fabule, puis je t'invite à m'amener dans ta profession, mais j'imagine que ça rend ça plus facile justement pour rentrer profondément dans les enjeux parce que la personne, est moi elle-même, elle a moins eu le temps de le lever.

Speaker 1 (31:19.662)

C'est barricade, là, si on veut.

En fait, en étant un peu facile d'accès, en se montrant soi-même, ça brise des fois. fait en sorte que les athlètes ou les entraîneurs sont plus facilement en confiance. Je pense que de se montrer soi-même, on s'entend tout le temps ton rôle professionnel, mais de se montrer soi-même, de...

Ça te rend vulnérable toi-même. C'est toujours plus facile d'être vulnérable avec quelqu'un que tu juges que lui aussi n'a pas de difficulté à se montrer vulnérable. Moi, personnellement, si je vais voir un psychologue ou une psychologue, sa manière d'entrer en contact avec moi va faire la différence sur si j'ai envie de me dévoiler ou non. Si je vois beaucoup de barrières et vraiment un cadre très rigide, on dirait que je suis en confiance. Je pense que c'est un aspect important.

...

Speaker 2 (32:18.766)

bien c'est certain aussi que je pense qu'une des choses importantes c'est que pas fait pour tout le monde non plus, il faut comprendre que de faire ça c'est exigeant au plan interpersonnel, ça veut dire que toute la journée 24 heures sur 24, toi t'es disponible pour les autres, il faut que sois une bonne place aussi dans le sens où dans ta vie personnelle, c'est cet espace là parce que tu vas en contenir des choses, tu laisses cette présence là, il que tu sois facile d'accès, il que tu sois idéalement

très accueillant pour que les gens viennent vers toi. Donc il faut que tu sois dans une bonne place, il faut que tu sois, capacité-là à vraiment être très... à t'ouvrir puis à offrir beaucoup. Donc si t'es quelqu'un qui a une bulle vraiment grosse puis qui est très, très introvertie, clairement, pas ta place, selon moi, parce que tu pourras pas faire le travail à la mesure où tu pourrais le faire, tu sais.

Et puis qu'est-ce que tu veux dire avec la dernière petite précision là ? Je suis curieux.

bien c'est que tu veux dire par rapport à l'aspect...

Ben, est-ce quand tu dis, j'ai bien compris que tu disais de prendre un peu trop de place, es-tu sûr?

Speaker 2 (33:26.03)

En fait, ce que je veux dire, c'est qu'il tu sois très ouvert parce que les gens vont te solliciter beaucoup, puis ils peuvent te solliciter à n'importe quel moment de la journée. Ça va aller de ton heure de lever à ton heure de coucher. Tu ton travail ne se termine jamais. Tu fonctionnes pas sur des horaires de travail. Par exemple, à la clinique médicale, il a une clinique médicale pour chaque délégation, puis généralement, il a un horaire de travail. Quand tu es psy, tu n'as pas d'horaire de travail. Tu es tout le temps dans ton rôle.

T'en vois ?

Speaker 2 (33:54.734)

Donc faut que sois prêt à vivre ça puis être capable de contenir tout ce qui va venir avec ça parce que des fois il a des journées que ça s'enchaîne sans arrière.

Oui, puis j'étais en conversation avec une personne au doctorat, en psychologie, puis un professeur en psychologie justement dans ma propre institution, Jean-Anne Adesan. Puis comme j'explorais un peu leur pensée au fait que pour moi c'est fascinant comment est-ce que tu pour être psychologue clinicienne, conducteur de performance mentale, t'as tes propres enjeux, puis comme toi aussi les affaires qui te gossent au fait d'être au village olympique, je suis sûr qu'on a toutes nos préférences et tout ça, mais il faut que sois tellement bon à...

Dealer avec ça, puis si on fait un lien avec, je pense que c'est Jean-Michel lors de l'épisode 84, tu où est-ce qu'on parlait, puis avec Daniel Fortin-Gichard, on parlait, tu du transfert contre transfert, tu sais, comme... Là, si t'es exposé toute la journée à plein de monde qui ont leur propre charge émotive, que toi, il que tu deales avec, mais là, toi, faut que tu gères ça après ça, tu l'absorbes, ou là, je connais pas les termes exacts en psychologie, donc pardonne-moi un peu de mon imprécision, mais tu il faut comme que tu l'absorbes, que tu deales avec, mais toi-même, tu as tes propres enjeux à gérer là-dedans.

Puis ça me ramène à un point qui est tellement important que je pense que quand t'es un professionnel qui est appelé à être sur demande, un peu comme dans le contexte, c'était dans les Jeux paralympiques, que tu sais, peux pas jouer un personnage. moi, c'est l'affaire que je me suis dit, un, j'ai passé de mémoire, puis je suis pas assez intelligent pour être capable de... qu'on me rappelle ce que j'ai dit à gauche puis à droite, pour être capable de faire le suivant de ces choses-là. Mais c'est comme, pour être un excellent professionnel ou un top performer dans mon propre langage, qui est inspiré de la littérature plus anglophone, comme...

Il faut que tu sois ce que tu veux, t'as-tu. Puis, tu là, je peux me faire un lien avec mon cadre théorique en apprentissage, sais. Bref, un auteur très théorique sur l'apprentissage. dit, tu « learning is becoming ». Mais, tu en boulot de ligne, si tu veux être une excellente psychologue clinicienne, faut que tu le deviennes au quotidien puis dans toutes tes interactions. pas en train de dire que tu peux pas tirer la plug. Puis là, c'est pas moi, je parle pas juste à toi, là, je parle à tout le monde en général. suis pas en train de dire que tu pas tirer la plug puis écouter Netflix puis écouter la série Paradise sur telle affaire, tu sais, comme... Mais...

Speaker 1 (36:00.974)

il faut que tu le deviennes parce que faut que ça fasse partie de toi au quotidien ça. que dans un sens, c'est plus ou moins vrai en ce cas à mes yeux. Puis je pense que ton expérience semble corroborer ça, que tu peux juste mettre la switch à on ou à off. qui tu es. Puis tu il un dicton dans le football, c'est comme « you do one thing is how you do everything ». Puis comme comment tu fais une chose, c'est comment tu fais toutes les choses. Puis c'est un peu ça, c'est comme toutes tes interactions au quotidien dans le village olympique, par olympique, ben veux, veux pas.

C'est comme tu es psychologue, tu es «on», et c'est ça. Ça fait partie de ça parce que les gens vont toujours associer les deux ensemble. Je ne sais pas si ça résonne peu avec ce que tu as vécu.

tout à fait, tout à fait. Puis tu dis ça, puis en même temps, moi, dans mon travail, j'utilise beaucoup le dévoilement de moi-même, dans des interactions avec des athlètes ou des entraîneurs. Je pense que c'est sain aussi, en tant que psychologue, d'être capable de... Il a des approches dans lesquelles c'est pas nécessairement ce qu'ils vont employer, mais moi, comment je travaille, je vais parler de mes expériences. c'est pour... Parce que je pense que, justement, j'ai beaucoup à apprendre, même des personnes avec qui je travaille, des fois de montrer que tout le monde vit.

un peu ces enjeux-là, puis c'est normal. On peut dealer avec ça. bien oui, comme tu dis, c'est pas de jouer un rôle. En même temps, il a une espèce de... Il faut quand même que tu sois capable, tu de garder ton professionnalisme, tu sais, à tout moment. Mais il faut pas que ce soit quelque chose qui est très difficile pour toi. Donc, c'est comme tu le mentionnes, c'est un gros écart entre la personne que t'es réellement.

Puis ton rôle professionnel, ça le fera pas. Donc ça soit lui.

Speaker 1 (37:41.93)

dans un environnement comme ça, va ressortir, tu inévitablement. C'est là que ça devient super important de l'être. Puis justement, tu parlais de, un, un dévoilement de moi-même. J'ajoute ça dans ma banque de mots puis de concepts. C'est vraiment... Tu as très bien résumé quelque chose que j'ai dit en beaucoup trop de phrases. Mais là, en parlant de dévoilement de toi-même, en rétrospective, quand tu regardes l'expérience un petit peu des Jeux paralympiques, comme... Tu est-ce qu'il a des erreurs ou il a des choses que... si tu avais à y retourner, tu ferais un petit peu différemment ou peut-être des choses que tu as observées que...

C'est des erreurs quand même fréquentes au niveau de l'encadrement psychologique, des acclètes pendant les grands événements et qu'on devrait corriger un petit peu. Je te laisse un peu la table mise pour ça ou la table ouverte ou le livre ouvert peu importe comment on veut le dire. Est-ce tu des choses que tu ferais différemment ou est-ce que tu vois des choses que... Comment serait-il le temps qu'on change ça un petit peu au niveau de l'encadrement psychologique?

Hum... C'est sûr que des choses que je ferais probablement différentes, là... Bien, tu peut-être ce qui me vient en tête spontanément quand tu dis ça, es une des choses, je pense, que j'ai vécue parce que c'était mes premiers jeux, que pas tout monde me connaissait, puis le temps que je sois connue, puis que je me sens vraiment comme partie de l'équipe. Tu il a des moments où tu te sens juste comme vraiment « », parce que t'es comme là. Puis il que sois là.

Mais en même temps, il faut pas que tu déranges. Par exemple, s'il a une équipe ou des athlètes, des gens qui sont réunis, ça peut être une belle opportunité pour aller te présenter et créer des liens. même temps, c'est peut-être pas le bon moment non plus pour y aller. Il que tu sois capable de juger ça. Il a des moments où je me souviens où j'étais dans le lobby et j'étais un peu toute seule parce que le monde se connaisse.

ça réaction ensemble. moi, tu j'attendais un petit peu que quelque chose se passe ou j'attendais le bon moment. Puis tu tu te sens juste awkward parce que c'est notre réflexe d'être humain, d'avoir l'impression que dans ces moments-là, tout le monde nous regarde. tu en réalité, tout monde est occupé à ses affaires. Puis c'est juste de... d'embrace, tu d'assumer ce feeling-là que des fois, tu sors comme à rien, puis c'est normal. Puis tu c'est juste... c'est ça, ta job à ce moment-là. Mais il faut quand même que tu sois présent et disponible parce que justement, dans ces moments-là, ça m'est arrivé parfois que...

Speaker 2 (39:50.318)

T'es là, quelqu'un vient te dire « il vient d'arriver à la fin, peux-tu aller voir cette personne-là ou etc. » Fait que t'sais, de reconnaître que c'est normal ces moments-là où tu te sens vraiment inconfortable, que ça fait partie de l'expérience. Faut vivre avec ça, dans le fond.

Avant de te relancer sur l'encadrement plus général que tu vu, il a quelque chose à se fondre dans le décor, mais en même temps à savoir que tu là. Parce si arrives et que es trop rayonnante, tu prends trop de place, tu défais un peu l'environnement qui est là et que c'est l'environnement propre aux athlètes et aux entraîneurs. Moi, je le vis des fois, tu vas voir des coachs et c'est comme, il faut que le coach sache que je suis là et que je peux l'aider, mais ne faut pas les athlètes, change leur dril. Si ils sont en train être pitchateurs dans un sport X,

clairement que c'est des arts martiaux, on n'aimerait pas sport X, mais si t'es là, il faut pas que tu te déranges et que en ajoutes trop parce que là, ça va déranger l'environnement quotidien et il faut que tu sois là juste en complément là-dessus. au niveau de quand tu regardes un peu ça en rétrospective, qu'est-ce qu'il faut qu'on améliore le plus à tes yeux au niveau de l'encadrement psychologique dans l'ensemble de nos accords, on supporte les accords canadiens par exemple?

Je pense que ça vient du fait que j'ai dit tantôt d'avoir vraiment cette perspective-là, davantage d'intégration. Je pense que le comité paralympique l'a bien fait avec comment ils ont intégré Suzanne et moi dans l'équipe. C'est en préparation, en amont des jeux aussi, la manière dont on s'est présentés. Et de faire le lien avec nos collègues consultants en performances mentales aussi pour dire voici notre rôle, voici votre rôle. Et puis comment on peut collaborer.

Mais je pense que au niveau de la communication, de comment on collabore, de quels sont les rôles de chacun et comment on peut s'entraider. pense qu'on peut optimiser ça encore mieux. Je pense qu'on le fait mieux, mais je pense qu'on peut l'optimiser encore mieux. Je sais par expérience qu'au niveau des Jeux Olympiques, ils fonctionnent pas tout à fait de la même manière que nous, a fonctionné aux Jeux Parra avec cette approche-là vraiment collaborative, d'être deux intervenantes sur le terrain, d'être...

Speaker 2 (41:58.05)

comme en amont, va contacter tout le monde pour s'annoncer d'abord, nos collègues consultent en performance mentale. On a vu beaucoup de succès de cette approche-là, on a fait des sondages, on a vraiment eu de l'appréciation. Je pense que ça a une valeur et c'est important qu'on partage ces pratiques-là et que ce modèle-là, on soit capable de l'étendre un petit peu. Tout à l'heure, disais, c'est dommage parce qu'il a beaucoup de consultants en performance mentale qui ont travaillé fort avec les équipes.

qui ont eu du bon succès, mais qui n'étaient pas présents au moment des jeux pour des enjeux de ressources. Alors que nous, comme psychologues, c'est des intervenants avec qui on peut vraiment faire un travail de collaboration qui fait que l'athlète est soutenu. Puis l'équipe aussi, ce n'est pas juste l'athlète à son maximum. Parce qu'il est en confiance, il a un travail qui été fait. Il y a la personne, le consultant qui est là pour faire rappeler les bases puis en soutien, c'est pour s'assurer que...

le travail livré, comme quand tu as besoin de ton coach, la journée de la compétition, même si c'est lui qui t'a préparé tout avant, tu veux qu'il soit là pour te donner tes « Eats ou peu importe, mais c'est la même chose pour le consultant. Je te dirais vraiment, la communication, collaboration, le principe d'équipe de soutien intégrée, qui est une approche géniale, vraiment, c'est l'opérationnaliser davantage, en tirer le maximum de profits.

Ça revient à dire que pas parce qu'on dit qu'on le fait qu'on le fait bien nécessairement. Je pense qu'on a à s'améliorer un petit peu pour aller gagner une marge supplémentaire par rapport à ça.

Puis le terme intégré pour moi, c'est le terme des fois, comme l'idée elle est excellente, d'avoir une équipe de s'intégrer, mais je suis pas sûr qu'on fasse assez d'efforts au niveau de l'intégration, parce que des fois j'ai l'impression qu'on le prend vraiment comme un service à la carte, sais, comme OK, j'ai besoin du psychologue, la considérée de performance, une journée semaine, bien je l'ai une journée semaine, tu c'est un peu ça que tu veux dire.

Speaker 2 (43:55.566)

Oui, oui, complètement. Finalement, travaille... Oui, dans le fond, t'as comme une équipe dans laquelle t'as l'expertise, mais tout le monde travaille un peu en silo, puis c'est pas intégré autour de l'équipe, puis la communication est rompue à certains moments parce que tout monde a son mandat puis son expertise. En même temps, je comprends que c'est comme ça parce que dans notre formation, moi, c'est quelque chose que je reproche un peu à nos programmes de formation. On l'a pas, cette expertise-là. On a des programmes qui sont très, très spécialisés dans des domaines.

Puis là, rendu sur le marché du travail, on s'attend de nous à ce qu'on soit bien capable de travailler en collaboration puis de capable de faire un plan qui intègre l'expertise de tout le monde. On n'a pas appris à le faire à l'école. En tout cas, dans la plupart des programmes dans lesquels j'ai été amenée, puis tu je me dis si on était capable de recréer ça plus tôt, dans les programmes d'études, possiblement que ce serait plus facile à mettre en pratique aussi quand on arrive dans le monde professionnel.

Un exemple aussi simple que si tu vois qu'un comportement qui a été fait, et là c'est un exemple réel, je vais regarder ça vraiment général, mais si vois qu'un comportement qui était inadéquat au niveau psychologique littéralement, à la préparation physique, et un commentaire qui a été dit que tu ne devrais pas dire ça, aussi simple que de comprendre que la première réaction c'est d'amener ça à l'entraîneur chef et de partir une cascade de « telle personne a fait ça » ou je vais aller voir la personne et lui demander »

Qu'est-ce que tu voulais dire par cette intervention-là? Qu'est-ce que tu essayais de faire? Es-tu conçu un peu des ramifications que, il fallait des types de commentaires sur l'apparence ou sur la composition comparée de la personne, ça va pas avoir des effets négatifs. Ah, j'avais pas pensé à ça, moi je voulais juste que cette aclète-là performe mieux, tu éventuellement, parce que dans mon domaine, moi, ben, il voulait sauter plus haut, cette aclète-là, tu sais. Ça, c'est des petites subtilités, je pense, qu'en parlant à plusieurs collègues, tu j'avais pas pensé à ça en préparant la conversation, mais comme je pense qu'on aurait beaucoup à gagner.

à optimiser un peu notre façon d'intervenir puis de dealer avec chacune des situations problématiques comme ça. Pour moi, c'est un exemple qui est minime au niveau de la quantité de temps que ça prend, mais qui est majeur au niveau des impacts parce que là, tu peux partir d'une cascade qui amène un dysfonctionnement complet d'une équipe de sous-intégrés pour un programme de très haut calibre. Puis là, alors que ça va répéter de dealer complètement différemment si la collaboration est plus intégrée. tu il a des responsabilités individuelles dans ce que je te dis.

Speaker 1 (46:13.998)

Mais il a une responsabilité collective de la prise en charge, de l'encadrement, de la haute performance aussi.

Complètement. tu pour faire un peu du pouce avec ce que tu fais, tu je pense que la compétence majeure, tu sais, qui nous manque, là, à chacun de nous experts dans notre domaine, c'est, tu le leadership. Clairement, tu sais, si on avait une meilleure formation en leadership au niveau de la communication, puis, tu sais, de comment interagir, puis comment avoir ces conversations-là, ça irait... ça fonctionnerait beaucoup mieux. Il y aurait moins de problèmes. Les enjeux seraient mieux abordés.

C'est une des choses positives en ce moment qui se passe dans le système canadien. C'est Sciences du sport Canada qui offre beaucoup de formation sur le leadership ou les intervenants qui sont dans les équipes de soutien intérieur au niveau national. Je vais hâte de voir. Je pense ça va avoir un effet dans quelques années parce qu'il a vraiment des bonnes compétences qui s'apprennent dans ces programmes-là et dans ces situations d'apprentissage où ils mettent des experts de différentes disciplines à travers le Canada.

réunir ensemble puis que finalement on se rend compte qu'on a tous les mêmes enjeux, ça pourrait se régler par une meilleure communication puis un meilleur leadership.

Je pense que c'est intéressant ce que tu mentionnes, puis clairement que formation individuelle, ça peut pas être néfaste jusqu'à un certain point, mais tu en fais 45 000 par semaine, mais...

Speaker 1 (47:36.896)

pense qu'il quand même un enjeu de la configuration des équipes à certains moments. C'est dans ce sens qu'on a beau, toi et moi, avoir une volonté de comment on veut collaborer, mais si, admettons, c'est communication unidirectionnelle avec Véronique, après ça je me reviens de bord, communication unidirectionnelle avec François, communication indirectionnelle avec Thomas, après ça communication unidirectionnelle avec Valérie, bien après ça, comme ça devient à long terme...

il n'y aura pas cette collaboration-là, qui est alors un argument aussi en même temps que vous amenez depuis déjà quelques années. je dis vous, parce qu'en préparation, j'ai consulté l'article que tu as écrit avec Christophe Van Slingerlen, Nathalie Duranbouche, Jeanne Mabuse, puis Poppy DeCloud, une gang de l'Université d'Ottawa que je connais bien. Puis dans l'article, vous mentionnez justement que, un des consensus, c'est que la meilleure façon d'offrir des services de performance mentale, c'est qu'il plusieurs praticiens en collaboration, puis que ces personnes-là puissent s'interager, mais que ce soit en performance mentale ou même...

l'exemple que je donnais, plus d'équipes sous-intégrées, on a beau avoir une formation individuelle en communication, si on ne pas les gens ensemble et on ne les amène pas à collaborer autour du problème ou de la résolution ou de la planification de notre entraînement, est-ce que ça va vraiment changer les choses à long terme? Je ne pas sûr, tu sais.

Non, complètement. Non, suis absolument d'accord avec toi. C'est pour ça que oui, c'est bien beau le concept d'équipe de six intégrées, mais sont-elles vraiment intégrées?

Oui, non, bien tout à fait. Puis où est-ce qu'on s'en va? Une des choses que je veux davantage faire, puis je suis au point de me dire, avoir un segment de futur du coaching avec Tandary, mais au-delà du côté marketing de la chose. Moi, une question qui me préoccupe, c'est avec ce que tu as vécu aux Jeux paralympiques, puis là, on s'en va à Milano-Cortina, on s'en va à Los Angeles. Comment est-ce que tu vois les choses évoluer en direction de ces deux grands Jeux-là? Comment est-ce qu'on doit vraiment progresser?

Speaker 1 (49:24.062)

si on veut comme avoir du succès en tant que délégation canadienne, on parle de collaboration, on parle de communication. sais qu'il un enjeu qui te semble fondamental, puis je veux pas te mettre des mots dans la bouche, donc corrige-moi si c'est le cas quand je parle à des personnes qui travaillent autour de toi, je pense que tu une idée de qui je parle, mais ils disent que toi, l'équilibre bien-être-performance, c'est vraiment important aussi. En préparation vers Milano-Cortina, 2026, Los Angeles, 2028, où est-ce qu'il faut vraiment qu'on progresse en tant que...

délégation canadienne à tes yeux.

Speaker 2 (49:58.062)

C'est une difficile, probablement à différents niveaux, mais bon, si on reprend un peu le principe de la culture d'excellence, c'est dans lequel on essaie de se rapprocher, qui fait écho à ce que tu as dit, l'équilibre entre le bien-être et la performance. C'est chose facile à dire, mais c'est chose difficile à mettre en action. Donc, concrètement, c'est quoi vraiment une culture d'excellence? C'est quoi les aspects fondamentaux d'une culture d'excellence?

Ça revient un petit peu au concept, c'est oui, là, on a mis beaucoup d'enfants sur la santé mentale, les enjeux de violence dans le sport, mais de plus en plus, c'est ce qu'on veut être capable de créer, c'est des endroits qui sont sécuritaires psychologiquement. Donc le concept de « Psychological Safety », c'est qu'il rejoint beaucoup cet aspect-là de culture d'excellence qui est...

en fait un environnement. Donc ça revient à une approche qui n'est pas centrée juste pour l'individu, mais vraiment qui regarde l'individu dans son ensemble selon une perspective holistique. Donc l'environnement a un rôle qui est très, très important à jouer là-dedans. Et pour que l'environnement puisse offrir le meilleur soutien à l'athlète, il faut qu'il des choses en place, comme par exemple un environnement qui est sécuritaire psychologique, c'est un environnement où l'athlète, il se sent que peu importe ce qu'il va dire, il va avoir sa place, il va être respecté.

il va recevoir de l'attention de la part de l'entraîneur. Donc, ce n'est pas dépendant de à quel point j'ai une chance de gagner une médaille. Donc, il des principes vraiment de respect si on sent trop à cet environnement-là. Puis, je pense que bon, on a un bon tournage. Oui, là, on le dit beaucoup. On veut que les athlètes gagnent, mais qu'ils gagnent bien. C'est-à-dire qu'ils soient psychologiquement bien. Mais dans les faits qui se passent dans des moments comme les Jeux, bien...

Des fois, il a un choix à faire entre une médaille ou le bien-être d'un athlète parce que, exemple, s'il y a un nombre d'unités de ressources, puis s'il a un enjeu qui arrive, puis que c'est soit l'entraîneur ou l'équipe qui focus sur l'athlète qui va gagner la médaille ou sur l'athlète qui va vraiment pas bien puis qui a un besoin. La en réalité, c'est que les ressources vont aller vers les chances de médaille, puis l'athlète qui avait vraiment besoin psychologiquement, va être laissé de côté. Est-ce que c'est correct, est-ce que c'est pas correct?

Speaker 2 (52:12.59)

à nous de juger, mais je pense qu'il ne pas faire les autruches non plus. C'est-à-dire que si c'est ça le choix qui fait, tu sais, soit assumons que c'est le choix qui fait ou, en tout cas, sais, reconnaissons que c'est le choix qui est fait. Le choix qu'on fait, mettons en place des lignes directrices très claires, puis ça va venir avec des sacrifices au niveau des médailles. À court terme, à long terme, par contre, je serais intéressée de voir.

Soyez en poil, coaculez.

Speaker 2 (52:42.004)

À long terme, si on met vraiment en place une culture où on priorise la sécurité psychologique de tous et chacun, peu importe ton potentiel de gagner, mais à long terme, c'est peut-être là qu'on va vraiment se casser comme nation sur la olympique par olympique.

Excuse-moi, je t'allais stériner, mais qu'est-ce que tu dirais aux gens que justement ils vont dire, bien, à force de prioriser la sécurité psychologique, on va pas atteindre la performance?

Je dis que c'est un mythe, c'est complètement un mythe parce que, tu sais, il y a cette idée-là que il fouetter un athlète pour qu'il performe bien. Mais c'est démontrer qu'un athlète pour qu'il des performances constantes dans le temps, tu sais, moi je le vois dans mon travail, les athlètes qui sont capables de performer de manière constante dans le temps, c'est les athlètes qui, de manière générale, sont capables d'avoir un bien-être qui va être priorisé. Donc les athlètes qui ont des troubles alimentaires,

font de l'anxiété sévère, qui ont des problèmes de consommation ou de dépression, ils peuvent avoir du succès à court terme, mais éventuellement ça va les rattraper. De même manière, si tu à la dure, et que tu as peu entraîné des blessures auprès d'un athlète, bien cet athlète-là va peut-être être bon pendant quelques années, mais éventuellement ses performances vont descendre parce que ses capacités vont nécessairement descendre aussi.

Alors que si on fait vraiment attention au bien-être de l'athlète, cet athlète-là, on favorise son autonomie, sa capacité d'étudiant qu'on valorise ses choix, c'est un athlète qui va être vraiment à meilleure mesure aussi de prendre les bonnes décisions parce qu'il va qu'il de réfléchir par lui-même. Et là, il faire attention aussi parce que des fois, les gens vont dire bien-être, sécurité psychologique, c'est être mou. Mais c'est pas vrai. Parce que, tu sais, en fait,

Speaker 2 (54:39.082)

Pour atteindre une bonne culture d'excellence et être un bon leader, c'est démontrer qu'il faut hésiter. Tu peux avoir des attentes qui sont très élevées envers quelqu'un, envers un athlète. Donc les meilleurs entraîneurs, c'est sûr qu'ils ont des attentes qui plus élevées envers leurs athlètes, mais qui vont offrir le soutien très élevé aussi. Donc si mes attentes sont très élevées envers mes athlètes, mais que c'est clair, que c'est bien communiqué et que je respecte ces personnes-là,

puis je leur offre le soutien aussi qui va avec les attentes, c'est là que j'ai la meilleure chance de succès. Fait que pour faire attention, c'est pas parce que je valorise le bien-être, la sécurité psychologique que mes attentes sont diminuées envers les gens avec qui je travaille. Non, puis c'est ça la culture d'excellence. Mes attentes demeurent très élevées, mais j'ai le soutien qui va avec les attentes. Puis il a des principes de base qui sont non négociables, comme le respect par exemple.

Puis, OK, le respect. J'adore l'exemple que tu amènes en parlant du respect parce que je pense que c'est quand même central un peu à ma pratique dans différentes façons. Mais comment tu l'imagerais ou comment tu le représenterais? que le respect, un des défauts, des affaires que je critique des gens qui parlent du respect, puis le situation critique de toi, c'est comme, on dit qu'il faut se respecter, mais le respect, ça peut être...

comme je ne pas te couper la parole, mais ça peut aussi être comme, peu importe qui tu es, je vais noter ton espace, mais ça peut être aussi, ok, ben peu importe de où est-ce que tu viens, comme je vais écouter tes idées, puis je ne vais pas te juger en fonction de ce que je vois en avant de moi, tu sais. Comment tu le définis, puis quand tu dis comme le reste, ça commence par ça, comme qu'est-ce que tu veux dire?

Je pense qu'à la base, c'est d'accorder de la valeur aux personnes avec qui tu travailles. Si moi, je suis un entraîneur, si je valorise les athlètes, les gens avec qui je travaille, normalement, je vais agir de la meilleure manière avec eux. Et tu as raison, pour certains, un texto avec pas de bonhomme sourire, c'est un manque de respect. À un moment donné, qu'est-ce qui est comme une manifestation de respect? Je veux pas rentrer là-dedans, tu as raison, ça peut devenir complexe, mais quand je parle de respect, c'est plus...

Speaker 1 (56:36.295)

non !

Speaker 2 (56:42.422)

Est-ce que je valorise les gens avec qui je travaille et je considère que ce qu'ils ont à dire, c'est important et qu'ils ont une place importante dans l'équipe ou dans l'organisation. Et si je valorise ça, ça ne veut pas dire que mes actions vont toujours être parfaites et que effectivement je vais pas faire des faux pas ou vais pas dire quelque chose qui va te heurter. Mais si je valorise, je veux que tu viennes me le dire, si c'est arrivé et je suis prêt à...

à trouver une manière qu'on va travailler ensemble qui va être plus efficace. Ça que tu as raison. Ça fait que la nuance, peut-être pas le bon mot. En fait, je respecte les gens avec qui je travaille dans sens où je les valorise, puis j'ai une considération pour leur valeur autant que la mienne.

Puis en fait, tu pas tant que c'était pas... j'étais pas d'accord avec le mot, c'est que je pense qu'il faut de la fois donner un sens parce que si on fait... on donne un mot à quelqu'un, ça peut prendre différentes manifestations dans leur esprit, tu Puis ce que tu me dis là, ça me fait penser à... tu sais, comme si t'es un coach, s'il plaît, puis là je me base sur deux conversations avec des personnes dans le milieu de la psychologie qui travaillent, puis c'est comme, tu si t'es un coach, puis que t'as des personnes qui prennent le temps de s'investir dans ton programme et ou qui veulent t'aider, puis que pour x raisons, là, comme...

tu peux pas leur répondre, tu peux pas les intégrer dans ta pratique, donne leur signe de vie. Ça pour moi c'est une forme de respect. Tu j'ai une personne de gros calibre qui était prête à aider un programme, puis le coach, il donnait juste pas de nouvelles. Puis mon point avec ça, c'est comme, tu un signe de respect. Puis c'est correct, t'as tes enjeux, t'as la gestion familiale à faire, c'est pas le temps de travailler sur ce sujet X-là, c'est pas le temps de faire ça. Ça arrive, juste donner un signe de vie, de pas ghoster la personne. Pour moi, ça c'est une forme de respect, puis de dire que tu valorises la personne, puis c'est pas comme...

Ok, moi j'ai mon programme de haut calibre, pis ben comme t'es chanceux de m'envoyer un courriel, fait que t'sais, je te laisse un petit peu à la remorque pis je vais donner une veille quand ça adonne à moi. C'est comme t'sais, y'a une façon d'établir ça pis le premier point que t'amènes, t'sais moi je trouve ça tellement important quand tu disais, faut que le soutien il match les exigences. T'sais, c'est comme, si tu veux aller chercher une médaille d'art, ben c'est un choix qu'il faut que tu fasses aussi en tant qu'entraîneur, en tant qu'athlète, en tant que personne, en fait en tant que personne qui encadre une athlète, parce que faut que le soutien il match.

Speaker 1 (58:52.526)

Ça que c'est comme, tu c'est à des attentes. Ça a même affaire, mettons, avec mes enfants puis avec ton enfant aussi, c'est comme, bien, si je veux qu'il y des A plus dans toute leur cours, puis après ça, je dis, bien, comme, arrange-toi, fais tes devoirs. Bien, à moment c'est comme, je suis en train de fournir le soutien qui matche les attentes. c'est là que, des fois, pense qu'on a des environnements toxiques qui vont se créer dans le sport, ou est-ce que c'est comme, on s'attend que les gens gagnent la médaille d'or, mais après ça, on veut pas prendre les moyens et ou offrir le soutien qui est concord avec ça aussi dans notre environnement, tu sais. Fait que, ça que ça...

Mais en fait, ça me fait penser à question que je n'avais pas pensé. Je me dis quand est-ce que le soutien est too much? Quand est-ce que ça devient trop? Tu dis ok, oui, je veux gagner mes dailles d'or, il que soutienne mon athlète. Mais des fois, me dis, autant on ne parle pas tant de ces entraîneurs-là dans la communauté en ce moment, on plus de ceux-là qui offrent pas assez de soutien, qui créent un environnement toxique à cause de ça. Mais à mon avis, il y a des coaches que je connais et j'ai tellement de respect pour les entraîneurs, les heures qu'ils mettent.

le temps de réflexion qu'ils vont juste mettre pis ils sont en train de conduire, ils prennent leur douche, ils mangent, c'est tout temps ça qui se spine dans leur tête, tu Mais quand est-ce que c'est rendu un peu too much?

Speaker 2 (01:00:00.318)

bien, tu sais, c'est peut-être la nuance quand l'entraîneur, justement, il fait comme tous les efforts à la place de l'athlète, fait que c'est peut-être quand les exigences baissent pis que le soutien est haut, on n'est pas à meilleure place que quand il n'y a pas de soutien pis de très hautes exigences. Finalement, tu on rend pas service à l'athlète quand on fait tout à sa place pis que nos exigences sont pas élevées. Fait que je pense que ça, ça peut être...

un signe qu'on en fait trop, si on voit que c'est... remorte plutôt qu'on travaille ensemble. Peut-être c'est signe que nos exigences ne matchent pas encore une fois le soutien, tu sais. Donc, ça je pense que c'est peut-être une des pistes. Je pense que les entraîneurs, puis en même temps, ça revient un peu aux compétences de leadership, la capacité aussi à établir clairement nos limites et à les communiquer, c'est super important. Puis le faire en amont, tu parce que tu parlais de l'entraîneur qui ne donnait pas de nouvelles,

Si c'est clair et c'est communiqué dès le départ avec l'équipe, voici mes limites personnelles. Quand il y a une clarté, pas clarté, c'est un anglicisme, mais quand c'est clair, quand c'est communiqué, quand c'est connu, quand c'est assumé, c'est tellement plus facile, ça travaille mieux.

Donc d'être capable de vraiment bien les connaître nos limites personnelles, puis d'être vraiment capable de les communiquer et de les établir à l'avance. On se trouve bien du trouble dans ce temps-là parce que on se sent pas obligé ou on se sent pas coupable. On l'a dit, c'était clair, la manière de communiquer, les moments pour communiquer. Quand il a un cadre, quand on est un coach, ça prend un cadre. Mais c'est pas suffisant d'avoir le cadre pour aussi bien l'expliquer. Il faut le suivre le cadre, je pense.

Dans le militaire, ils dirait clarifier les règles d'engagement. Je pense que c'est ça ça veut dire. C'est comme, on est pour avoir une collaboration professionnelle, clarifier les règles d'engagement. Puis j'en passe ça au coach. C'est ça, c'est une des premières choses que tu devrais faire avec quand tu prends en charge un groupe. comme, voici les attentes. Je vais tenter à essayer de donner comme une formulation un peu au principe que tu disais sur le soutien, de prendre la place de la clé. Si je reviens à l'analogie un peu avec nos enfants, c'est comme, ton enfant à faire ses devoirs, mais ne pas ses devoirs.

Speaker 2 (01:02:16.486)

Exactement. Oui, c'est exactement l'analogie que j'aurais aimé pouvoir nommer au moment où tu me poses la question, mais oui, tout à fait. Ça revient à ça. L'idéal, c'est d'avoir des attentes élevées et d'avoir un soutien élevé qui l'accompagne, mais qui valorise l'autonomie, l'indépendance et les personnalités.

Tu sais c'est ça que c'est là.

Speaker 1 (01:02:36.43)

C'est bien correct, c'est de la co-création. Moi, c'est ce que j'aime le plus. T'sais, toutes les conversations comme du podcast, c'est ça que c'est. C'est comme, t'as des personnes expertes qui sont des subités, t'sais, dans le domaine, comme toi, en psychologie sportive. Puis là, comme t'as des conversations, puis là, à travers les conversations, comme tu co-cris finalement des réalisations, des principes directeurs, des trucs, des astuces qu'ils vont être utiles dans le futur. Puis c'est ça, des belles recherches, je pense, de chacune de ces conversations-là.

Et que des fois, un peu en lien avec la notion de respect, on devrait prendre un peu plus le temps d'en avoir. Et des fois, en tant que profs, on en a, dans nos labos avec nos collègues ou autour des conférences, que des fois, c'est comme, tu prends un verre de vin, t'es bien chill au bar, puis là tu jasses, puis là tu commences à spitballer des affaires dans mille directions, puis là tu cocries, puis t'es comme, oui, c'est une bonne idée. Mais je pense que c'est un peu la magie de l'apprentissage social, puis de la collaboration un peu avec les gens. Ça fait déjà un bon bout qu'on se parle, Véronique, c'est super intéressant.

comme on pourrait l'approfondir. Moi j'ai une... j'ai des questions éclair que s'en viennent, tout le monde s'y attend, mais il a une question que je m'en... tu je m'en voudrais de ne prendre au moins la peine de te poser, qui sort un peu de ce qu'on discute. Ça que j'aime moins ça parce que c'est moins naturel, tu comme séquence de conversation. Mais en préparation, sais, comme j'aime tout le temps parler à des gens qui sont inspirés un peu par leur travail, comme des personnes que j'invite. Puis il a une collègue justement, la psychologue clinicienne, qui veut partir un peu plus de la psychologie régulière.

qui commence à approfondir beaucoup la psychologie sportive avec des athlètes. Elle-même, cette personne a un background d'athlète. elle était vraiment curieuse de dire, avec tous les travaux que tu as fait sur le self-talk, le discours interne, je pense que c'est comme le début de ta carrière, c'est vraiment les assises du début de ta carrière, si je me trompe pas. Puis ça peut être même dans le cadre des Jeux paralympiques. Comment est-ce que tu recommanderais une personne qui veut aider des athlètes justement à développer leur discours interne comme...

T'es encouragé à commencer par où pour aider les athlètes à développer ça, Puis là, je m'en veux de te poser une question sur laquelle tu fais des présentations littéralement d'une heure et demie. On invite les gens à t'écrire et à te demander des conférences, si c'est le cas. Mais brièvement, comment t'encouragerais cette personne-là à travailler avec les athlètes pour les aider justement à développer leur discours interne?

Speaker 2 (01:04:49.646)

Faut tu me réinvites pour un podcast réuni pour parler de la question. Je dois te résumer ça rapidement. te dirais que je viens de sortir en châté de vie sur le sujet. tu veux, je te l'enverrai.

On va le mettre en référence en dessous de la description de l'épisode.

pense au self-talk, on pense beaucoup à essayer de contrôler nos pensées, avoir la pensée positive, avoir le bon mindset, avoir les bonnes pensées, avoir confiance en soi. Je veux dire que tout ça, c'est à mettre de côté. Parce que ce qui arrive, je vais te faire une analogie, c'est que si t'es un athlète, que, par exemple, imaginons que plutôt t'es un conducteur d'autobus, puis tu dois te rendre du point A au point B.

Et là, dans ton autobus, va y avoir des gens qui vont entrer et sortir. Des fois, il des gens plus agréables qui vont rentrer, et d'autres fois, des gens moins agréables qui vont rentrer. Et là, ça devient facile de focusser sur qui est dérangeant, puis d'essayer peut-être de faire en sorte que ces passagers-là vont sortir plus tôt de ton autobus, ou peut-être qu'ils arrivent de parler fort parce que ça te dérange. Mais pendant que tu fais ça, ne t'es pas concentré à conduire ton autobus et te rendre au point B.

Donc quand on parle de discours interne, fait, peu importe ce que tu dis dans ta tête, ce n'est pas ça qui est important nécessairement parce qu'on en a tous des doutes, on en a tous des inquiétudes, on en a toutes des pensées, des émotions inconfortables, désagréables par moment. C'est normal, on est des êtres humains, donc ce pas d'avoir la pensée positive qui est importante, mais plus d'accepter qu'il va y des doutes, des inquiétudes, mais qu'on a la capacité de refocuser sur ce qui est important.

Speaker 2 (01:06:31.79)

Mais pour ça, pour avoir une idée claire de ce qui est important pour nous. Ça fait qu'il a un petit travail de penser à pourquoi je fais les choses, puis qu'est-ce qui est important pour moi, puis avoir une idée claire de ses objectifs. Mais bon, vous l'irez le chapitre pour en avoir une idée plus claire. Parce que c'est un peu différent d'une vision plus traditionnelle qu'on avait où on allait vraiment challengez » le contenu des pensées, puis essayer que les athlètes aillent la pensée magique, positive, mais tout ça, c'est contre-productif. Parce que pendant que l'athlète essaie de contrôler ses pensées,

ils dépensent beaucoup beaucoup d'énergie et de ressources alors que l'important c'est de repocusser sur ce qui est important sur les actions qu'on fait.

Je te suis. Puis regarde, on va mettre les chapitres en référence en dessous de la description de l'épisode de un. De deux, pense qu'il même un webinaire qui est disponible en ligne dans lequel tu es la vedette. Donc on pourra le mettre en référence également ou du moins ça va être dans l'infolette. Fait qu'on va prendre toutes les ressources puis on va les rediriger parce que le but justement, comme je te disais, en pré-conversation, j'aime pas ça dire pré-entrevue, mais c'est comme... Le but c'est de faire rayonner un peu l'expertise qu'il dans l'anthropophonie. Puis à chaque épisode, je me rends compte qu'il en a deux.

plus en plus ou qu'il en a qui n'étaient juste pas conscients. Ceci étant dit, comme j'ai deux questions éclair pour toi, le but c'est un peu à connaître ta saveur personnelle et laisser les gens avec une réflexion pour les prochaines semaines. Si tu fais retourner en arrière et te donner un conseil à toi-même quand tu avais 22 ans, ce serait quoi?

Je que le conseil le plus prioritaire que je me donnerais, c'est prends ton temps. J'ai l'impression qu'on est tellement pressé de réussir puis d'atteindre la prochaine étape, puis d'avoir du succès, qu'on oublie que ce qu'on fait dans le moment, c'est important, puis il faut que ce soit satisfaisant ce qu'on fait dans le moment. Ça revient à apprécier le processus. J'ai l'impression que...

Speaker 2 (01:08:20.775)

plusieurs moments manqués comme ça où je n'étais pas dans le moment présent, puis je suis juste en train de courir après la prochaine étape. Puis je n'ai pas pris le temps de profiter de plusieurs de ces expériences-là qui aujourd'hui exreculent, tu sais, sont vraiment importantes pour moi.

C'est intéressant, des fois on coche puis on se dit « What's next? puis on devrait juste faire comme « Hey! C'est génial ce qui nous se passait.

Oui, donc prends ton temps. Je me le encore souvent.

Puis, ben, on prend ça en note. Puis, si tu veux mettre une citation sur un Jumbotron dans un arena ou comme au bas du Mont-Sainte-Anne, il a une grosse pancarte, ce serait quoi la citation que tu te remettrais sur la grosse pancarte? Puis qu'est-ce que tu aimerais que les gens comprennent?

En anglais, c'est comme la confiance est overrated. Moi, c'est vraiment ça que j'aimerais. En français, on pourrait dire, attend pas d'être confiant pour être courageux. Parce que je pense que pour revenir un petit peu à ce qu'on parlait à propos du self-talk, on dit beaucoup aux athlètes. En fait, les athlètes, les modèles qu'ils ont de réussite, a l'air d'être du monde qui excèle sur la scène nationale. Puis on l'a, donc, bien confiant. Puis on n'a l'air de se préoccuper de rien. dans les faits,

Speaker 2 (01:09:33.582)

Tout le monde en a des doutes, tout le monde a des inquiétudes. Et même le meilleur athlète au monde qui s'enligne pour sa meilleure performance, il en a des doutes. Si on arrivait chacun à comprendre que c'est normal, plus c'est important, plus il en a des doutes, plus il en a des inquiétudes. C'est pas grave. Fait ne pas attendre de se sentir confiant pour se mettre en action.

C'est pour ça je parle aussi du courage, tu si on arrivait. Puis je trouve que c'est peut-être pas assez dans le discours. On parle beaucoup de la confiance en soi, mais est-ce qu'on parle du courage? Moi, on dirait que j'ai une enfant de deux ans et demi, puis c'est drôle souvent avec... C'est ce qu'on lui dit, parce qu'elle nous dit qu'elle a peur, puis on dit, mais non, tu c'est courageuse. Là, elle a commencé à dire ça, aussi. Moi, je suis courageuse, puis on dirait que je trouve que c'est une vision alternative qui fait que...

Même si t'as des doutes pis des inquiétudes, tu peux foncer quand même.

Ouais, cool. Il un de mes coaches qui m'avait dit en seconde, elle est un de mes premiers coachs, il dit, courage c'est pas de pas avoir peur, c'est d'y aller quand même, même quand t'as peur. Des fois sur un kick-off au football universitaire, tu sais, c'est ça que c'est. C'est ça que c'est exactement. Véronique, merci de se partager ça. Ça finit vraiment en beauté et en douceur. J'apprécie beaucoup. Avant qu'on ferme les micros, qu'on mette fin à la conversation comme...

Exact.

Speaker 1 (01:10:59.478)

Comment est-ce que si les gens ont des questions justement, ils veulent t'entendre parler et tout ça, comment est-ce qu'ils peuvent te rejoindre?

Oui, ils peuvent me rejoindre par mon adresse courriel à l'Université de Sherbrooke. Sinon, j'ai aussi ma page LinkedIn aussi sur laquelle ils peuvent s'abonner puis m'écrire un courriel. Et une nouvelle des recherches, bien ResearchGate, c'est toujours une plateforme. En tout cas, il que je la mette à jour. Je ne pas la meilleure, honnêtement, sur les médias sociaux. Donc, courriel, je dirais que c'est la meilleure façon de me rejoindre actuellement.

Parfait. Donc on le va par courriel, on va le mettre dans la description de l'épisode. Merci beaucoup Véronique pour ton temps. Merci beaucoup pour tes réflexions co-créatives autour de l'encodrement psychologique dans un milieu de haute performance et même jusqu'à 8-12 ans à l'inquiétude de ton background de coaching. Là-dessus tout le monde, vous dis merci d'avoir été avec moi pour un autre épisode de Tent à l'arrêt et on se dit à la prochaine. Merci d'avoir été à l'écoute de ma conversation.

avec notre invité aujourd'hui lors de temps d'arrêt. Et j'ai deux petits messages pour toi avant que tu quittes. Un, je tiens à remercier l'Université du Québec en Outaouais pour rendre tout ça possible. Deuxièmement, à toutes les auditrices et les auditeurs, j'ai un petit rappel avant votre prochaine pratique ou votre prochain projet. Est-ce que vous voudriez recevoir une fois par mois une petite réflexion de ma part par courriel qui inclut les épisodes de temps d'arrêt?

ainsi que quelques petits trucs et astuces pour le coaching en partant de la science du sport. Est-ce que tu aimes ça? Challenger tes idées. Si oui, je t'invite à t'inscrire à l'info-lettre de temps d'arrêt avec Coach Frank dans laquelle je vais te partager les derniers épisodes de la balado, les dernières idées que j'ai explorées dans ma recherche et les dernières actualités qui sont pertinentes en lien avec le coaching. Je résume tout ça dans un petit courriel qui va arriver dans ta boîte une fois par mois. Puis si tu veux recevoir ça...

Speaker 1 (01:12:50.304)

visite le site coachfrankphd.com dans un mot ou un de nos médias sociaux et ça va me faire plaisir de t'envoyer ça. Le but, c'est de vous aider et de vous challenger dans vos idées. Autrement, je te dis merci d'être avec moi dans l'aventure de temps d'arrêt et je te dis à la prochaine.

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