#132 : Leadership aux Jeux Paralympiques, adaptation du coaching de haut niveau, et futur de la performance sportive avec Martin Gingras

Baladodiffusion
February 24, 2025

Durant cet épisode, Coach Frank discute de leadership aux Jeux Paralympiques, d'adaptation du coaching de haut niveau, et du futur de la performance sportive avec Martin Gingras.

À propos de Martin :

Martin Gingras cumule plus de trois décennies d'expérience en coaching de la natation, ayant démontré un engagement significatif envers le développement du sport au Québec.  À l’emploi de Natation Canada depuis septembre 2023 comme entraineur national, il a assumé le rôle d’entraineur-chef de l’équipe paralympique de natation pour les Jeux de Paris 2024. Son parcours inclut une douzaine d’années au Club de natation Pointe-Claire, suite à des passages à Trois-Rivières et Elite Longueuil. 

Sa carrière est marquée par des participations comme entraineur lors d'événements majeurs, notamment les Championnats du monde en eau libre au Japon en 2023, les Championnats du monde en petit bassin en Chine en 2019, et les Pan Pacific Championships 2018 en eau libre au Japon. Son expertise s'étend également aux compétitions juniors de haut niveau, ayant dirigé des équipes aux Junior Pan Pacific Championships 2014, aux Jeux FISU 2011 et aux Jeux panaméricains 2011. Grâce à son parcours, Martin est bien placé pour comprendre les principes directeurs menant à l’excellence, et ce peu importe le niveau de natation.

 

Notes & sources

Notes de l'épisode

00:00 Introduction au Coaching et Leadership

03:02 Développement des Entraîneurs au Canada

05:53 Les Défis du Coaching Paralympique

08:56 Planification et Organisation pour les Jeux Paralympiques

12:04 L'Importance de la Communication dans le Coaching

15:00 Expérience de Coaching aux Jeux Paralympiques

17:55 Stratégies de Performance et Gestion des Athlètes

21:01 Conclusion et Réflexions sur le Coaching

28:15 Complexité et Individualité dans le Sport

30:20 Créativité et Adaptation en Entraînement

32:50 Gestion des Conflits et Leadership

35:43 Importance de la Communication dans l'Équipe

39:23 Routines et Adaptabilité des Athlètes

42:10 Gestion des Médias et Protection des Athlètes

44:20 Environnement Positif et Performance

49:54 Passion pour le Coaching et Évolution Personnelle

53:35 L'évolution du coaching et du leadership

56:01 L'avenir du coaching et l'impact de la technologie

59:48 Les habiletés de performance et leur importance précoce

01:03:14 Le développement des jeunes athlètes et le multisport

01:06:53 La relation entraîneur-athlète et la quête de performance

01:14:10 Réflexions finales et conseils pour les futurs entraîneurs

Transcription

Speaker 2 (00:00.972)

Temps d'arrêt, le podcast sur l'art et la science du coaching, animé par Coach Frank, présenté par Très Bon Point. Bienvenue à Temps d'arrêt.

Épisode 132, Leadership aux Jeux paralympiques, adaptation du coaching de haut niveau et futur de la performance sportive avec Martin Gingras. Bonjour tout le monde, c'est coach Frank qui est avec vous. Mon intention avec temps d'arrêt, c'est de déconstruire tout ce qui touche à l'art du coaching. Je définis le coaching comme l'accompagnement d'une personne ou d'un groupe dans le but de développer pleinement leur potentiel. Ma mission est de créer une expérience sportive positive pour toutes les personnes francophones en maximisant les bienfaits du coaching. Avec temps d'arrêt, je contribue à cette mission en questionnant le statu quo, en discutant avec des personnes expertes du sport et de l'activité physique et en partageant les dernières avancées scientifiques. Au quotidien, je contribue à cette mission comme professeur en kinésiologie à l'Université du Québec en Outaouais et comme conseiller pour des entraîneurs et des professionnels de la santé.

Si tu viens de cliquer pour la première fois sur « Temps d'arrêt avec Coach Frank », je t'invite à t'abonner et évaluer le podcast sur ta plateforme préférée. Pour nos fidèles auditeurs et auditrices, suivez-nous sur les médias sociaux, Arabas », « Coach Frank PhD » dans un mot et partagez-le avec vos amis. Ça prend cinq secondes et ça va contribuer à ton développement ainsi que celui du système sportif. Pour l'épisode d'aujourd'hui, mon invité est Martin Gingras. Martin Gingras cumule plus de trois décennies d'expérience en coaching de la natation ayant démontré un engagement significatif envers le développement du sport, étant la natation, au Québec. À l'emploi de Natation Canada depuis septembre 2023 comme entraîneur national, il a assumé le rôle d'entraîneur-chef de l'équipe paralympique de natation pour les Jeux de Paris 2024. Son parcours inclut une douzaine d'années au club de natation de Pointe-Laire, suite à des passages à Trois-Rivières et Élite Longueuil. Sa carrière est marquée par des participations comme entraîneur lors d'événements majeurs.

Speaker 1 (02:02.926)

notamment les Championnats du monde en eau libre au Japon en 2023, les Championnats du monde en petits bassins en Chine en 2019 et les Pan Pacific Championships 2018 en eau libre au Japon. Son expertise étant également aux compétitions junior de haut niveau, ayant dirigé des équipes aux Junior Pan Pacific Championships 2014 aux Jeux Fissus 2011 et aux Jeux Pan-Américains 2011. Grâce à ce parcours, Martin est vraiment bien placé pour comprendre les principes directeurs

menant à l'excellence et ce peu importe le niveau de natation et c'est pour ça qu'il est avec nous aujourd'hui. Donc, si vous êtes dans le coach de natation, si vous êtes dans le haut niveau, si vous êtes dans les sports paralympiques, je pense que ça va effectivement être un épisode pour vous. Ceci étant dit, cet épisode est présenté par Très Bon Point, une équipe avec les pieds sur le terrain et la tête dans les bouquins qui offre à la communauté sportive de l'accompagnement individuel des ateliers de groupe et de la recherche appliquée à leurs enjeux. Là-dessus tout le monde, je vous dis en fait, je vous souhaite...

un bon pas de casse et je me tourne à ma droite pour dire Martin, bienvenue à ton avis. Merci à toi d'être là. Donc, je sais que tu visites des entraîneurs. Ça fait partie un peu de ton mandat. Donc là, j'avais écrit près d'un an dans tes nouvelles fonctions. Ça fait un peu plus qu'un an, un an et demi. Donc, entraîneur national pour les programmes olympiques de natation au Canada. Comment ça se passe dans tes nouvelles fonctions?

Bonjour, merci de m'inviter.

Speaker 2 (03:27.246)

Ça va super bien, c'est un gros défi parce que cette position-là n'existait pas avant.

Donc, au Canada, il y avait personne qui était dédié au développement des entraîneurs. Donc, je suis le premier à avoir ce poste-là à Surveille Canada. Donc, le travail, dans le fond, tout le travail fait depuis que je suis en poste, c'est des nouveautés. C'est de développer des programmes, de regarder ce qui se fait comme développement au Canada pour les entraîneurs, que ce soit à l'intérieur des clubs, à l'intérieur des fédérations sportives de chacune des provinces. Qu'est-ce qui peut s'offrir, exemple avec le PNC,

à l'Université parce qu'il des cours, des formations avancées à l'Université pour être en attation. Donc, j'ai fait un gros défrichement de tout ça, puis tranquillement avec ça, j'ai bâti mes programmes, puis aussi déterminé quel genre de clientèle avec lequel le Swaming Canada voulait travailler. Puis le but du jeu, c'est tout simplement de développer des coachs de plus haut niveau, les amener vers le plus haut niveau.

supporter la mission de Swimming Canada et le plan stratégique, c'est d'être permis les top 8 au monde dans le nombre de médailles, dans les performances. Donc, c'est de supporter ce développement-là et d'accomplir notre plan stratégique.

C'est vraiment intéressant que Notation Canada ait décidé de faire le move vers, OK, on va avoir une personne qui va être dédiée à temps plein pour le développement des entraîneurs. je que c'est probablement pas toi qui eu l'idée originale, c'est toi le premier à être dans ce poste-là. Mais est-ce que tu sais un peu de l'idée, vient de où? Comme pourquoi ça les a autant interpellés de créer un poste comme ça?

Speaker 2 (05:02.696)

que ça vient du fait que Swimming Canada a deux entraîneurs de terrain. Mike Perry qui est responsable du développement de la distance et de l'eau libre et Ken McKinnon qui est responsable du développement du reste des épreuves, dans le fond du 400 et moins. Je pense que ce qu'ils se sont aperçus, c'est que la relève des entraîneurs, elle est plus...

je dirais qu'il y en a de moins en moins. C'est plus dur de trouver des entraîneurs qui veulent choisir cette job-là comme coach de natation au Canada. Puis ils ont vu un peu un gap dans le coaching. C'est qu'on a beaucoup d'entraîneurs de très haut niveau, qui ont énormément d'expérience, mais qui sont rendus à 70 ans, qui ont fait plusieurs Olympiques et qui vont quitter dans les prochaines... Ils ont déjà quitté ou ils vont quitter dans les prochaines années. Puis on n'a pas personne avec le...

On n'a pas de relève pour remplacer directement ces coachs-là. Donc, c'est une relève qui va prendre beaucoup plus de temps à développer. Donc, mon poste a été créé pour essayer d'accélérer le gap, principalement avec la génération de coachs de haut niveau que nous allons perdre parce qu'ils vont quitter pour la retraite.

Puis on sait qu'au Canada, comme on a quand même des bonnes performances généralement, tu comme à travers les années, fait que tu veux pas justement de se rendre à cet écart-là, à cet gap-là, puis de dire, OK, là, qu'est-ce qui se passe? Fait que c'est super intéressant de voir qui ont été comme préventifs un peu dans l'idée. C'est quand même visionnaire aussi dans un sens, est-ce que, OK, tu veux régler le problème avant que le problème se produise, tu Puis je pense qu'on aurait tendance, on aurait bénéfice probablement à faire ça de façon plus régulière dans n'importe quoi, là, tu sais?

Oui, puis l'autre chose, c'est que... On va se le dire, nos performances au point de vue médaille, au niveau olympique, sont très, très bonnes comparées à d'autres nations par rapport à la quantité d'athlètes que nous avons, tu dans nos bassins au Canada. Donc, on fait déjà une très, très bonne jump, mais on veut garder ce edge-là par rapport aux autres nations. Puis ça, passe par les entraîneurs. Donc, si on perd un entraîneur qui...

Speaker 2 (07:08.718)

30 ans, 40 ans ou 50 ans d'expérience au niveau olympique, puis on ne le remplace pas par quelqu'un qui a touché à ce niveau-là, on devient perdant. Donc, c'est d'accélérer le développement des entraîneurs.

Puis tu dis qu'on fait des choses de bien à notation, comme qu'est-ce qu'on fait de bien, en fait?

Dans le fond, on fait des choses de bien, on a beaucoup de choses à améliorer, c'est sûr. Toujours. Mais en général, nos bons talents sont pris en charge et sont développés de la bonne façon. Une chose qu'on est obligé de faire aussi, c'est qu'on est obligé d'accélérer un peu leur développement.

On ne peut pas se permettre d'être trop patient avec eux parce qu'ils doivent atteindre le niveau national, international rapidement. Parce que c'est là qu'on va avoir notre edge, parce qu'on va avoir des athlètes avec plus d'expérience, des athlètes qui vont probablement être proches de gagner des médailles peut-être dans leur deuxième cycle olympique. Donc, on fait une très bonne job à ce niveau-là. C'est que nos talents au Canada sont bien développés et supportés, mais on veut développer encore plus notre masse.

Donc, c'est une question de... c'est un jeu de nombre. Plus on a d'athlètes qui sont exposés, plus que la pyramide va être plus grand en haut. Plus on va avoir de compétition au niveau au top de la pyramide. C'est là que la performance va être moussée au Canada.

Speaker 1 (08:29.742)

Donc si je comprends bien, on les identifie. Si on est bon, on les identifie. Après ça, une fois qu'on les a identifiés, on les encadre vraiment bien. Mais l'idéal, ça serait, je ne pas c'est quoi le nombre, mais on a un certain nombre, un nombre X, on aimerait sans n'avoir plus ce qui sont là-dedans. C'est un peu l'enjeu. Puis en fait, ça fait un lien avec un des mandats qu'on a fait en 2020 avec la Fédération de Baseball du Québec. Où est-ce qu'on disait, comme, un des enjeux des fois, c'est qu'on veut s'assurer qu'on 68 athlètes qui, à 15 ans, sont comme dans le pipeline pour se rendre justement au niveau.

Puis la recommandation qu'on avait faite en collaboration avec mon collègue André Lachland, c'était tout le temps de dire, OK, il trouver le sweet spot entre à quel point tu es capable d'en... Oui, tu en identifies X, mais est-ce que tu es capable de les encadrer? Puis t'es mieux d'en prendre un peu moins, mais t'assurer que ceux-là, tu prends, capable de les encadrer parce que là, tu gaspilles pas leur potentiel si on veut. Bien entendu, il y a plein d'autres facteurs aussi à considérer là-dedans. Puis si je te ramène plus dans ton rôle actuel justement, parce qu'on va parler du coaching bouchou beaucoup.

là, moi-même en tant que conseiller de coach, puis coach de coach ou coach developer, peu importe comment on veut le formuler, comme ça t'écoules un peu les enjeux de démarrer un programme comme ça. Parce que tu disais, mes programmes, PNC universitaires, moi je vois juste un des enjeux que tu me dis là, c'est qu'au Canada, il a 48 systèmes de formation des entraîneurs, il a 450 000 opportunités de formation, comment est-ce qu'on défriche ça? Un, puis deux, qu'on oriente nos coachs à qui on travaille.

fait, j'ai fait la map du coach du développement des entraîneurs au Canada. Puis en faisant la map, mon nom, c'est là que les responsabilités doivent tomber. Exemple, les clubs ont des responsabilités de donner, de faire du mentorat puis la formation au nouveau coach dans leur structure. Les provinces ont le devoir de faire la formation des coachs à un tel niveau. Fait que principalement, ce que j'ai fait, c'est que j'ai juste, après avoir fait la map,

du développement des entraîneurs au Canada, j'ai fait une ligne, j'ai fait une coupure avec, OK, cette clientèle-là, à partir de cette ligne-là, en haut, je vais commencer à travailler avec ces coachs-là. Parce que c'est impossible de travailler avec les 400 coachs au Canada. Ça serait impossible à faire. Donc, c'est vraiment d'aller sélectionner un des critères minimum avec lesquels je dois commencer à travailler, c'est qu'est-ce qu'on a fait. Puis, en même temps, mais si on veut...

Speaker 2 (10:42.76)

les amener à un plus haut niveau, je ne pas commencer trop bas parce que le développement de l'entraîneur, prend beaucoup de temps, ça prend beaucoup de succès, d'échecs, ainsi de pour que l'entraîneur se forme. Donc, c'est pour ça que pour travailler avec un certain niveau de clientèle de mes entraîneurs, ils ont besoin d'avoir un certain nombre d'expériences puis de bagages.

OK. Puis comment ça se passe, l'attraction des entraîneurs, puis l'intérêt, puis tout ça?

Ça se passe bien. Il y a certains, comme dans tous les domaines, a certains entraîneurs qui sont très ouverts. Exemple à ma visite ou à travailler avec moi. Il y en d'autres qui savent tout. C'est correct, c'est de respecter ça. C'est à moi de trouver une façon d'aller chercher ces entraîneurs-là, d'aller challenger sans qu'ils se rendent compte, de poser quelques questions clés qui vont faire en sorte qu'ils vont commencer à réfléchir. Avec les gens qui étaient réticents...

à ma visite ou à discuter, à avoir le responsable du développement des entraîneurs sur leur bassin. Mais une fois qu'on a eu notre premier ou deux contacts, là maintenant, quand est-ce que tu me reviens me voir? Parce qu'ils ont aimé la discussion, ils ont aimé que je les challenge, parce que je n'ai pas la réponse à tout le monde. Je suis pas là pour nécessairement leur donner l'information qu'ils besoin pour devenir meilleur, mais tout simplement de créer la discussion, de créer le débat pour qu'eux après réfléchissent.

sur leur pratique puis dire, OK, peut-être qu'il a d'autres façons de faire. Puis, c'est d'amener juste un différent point de vue pour créer la réflexion.

Speaker 1 (12:12.856)

Ouais, puis même j'enchaînerais avec co-créer, la réflexion, co-créer la solution. Puis je pense qu'une fois que les coachs, ils voient cette dynamique-là, comme finalement ils sont comme, OK, non, il est pas là pour me dire quoi faire. Puis t'as de l'expérience, puis on va en parler, puis on embarque là-dedans à quelques instants. Mais t'sais, t'as de l'expérience, t'as coaché à haut niveau, t'as produit des a-clettes. Mais cette personne, elle est experte de son contexte, elle comprend son milieu. Ensemble, on peut co-créer des affaires. Moi, je trouve ça intéressant, l'élément que tu dis, où est-ce que... Puis on en parlait un peu, en se promenant tantôt. Où est-ce que...

J'ai toujours trouvé ça fascinant la réaction des coachs par rapport justement à se faire coacher. Puis moi ce que j'ai remarqué c'est tout à fait anecdotique, je ne mettrai pas ça dans un article scientifique parce je n'ai pas documenté. Mais les meilleurs coachs, là on parle en termes de résultats, on dire médailles, puis c'est la championnat. C'était comme la réaction instantanée qu'on se dit comme, oui, viens-t'en, viens-t'en, let's go. OK, puis tout ce que tu vois, je veux que tu me le dises. Puis j'ai une mémoire en vie, une personne qui coaché plusieurs athlètes, a gagné des médailles aux Jeux olympiques. Tu sais, j'arrive à son endroit d'entraînement, c'est comme là, là.

tout ce que tu vois, je veux que tu me le dises, comme let's go, amène-le. Puis c'est comme si ces personnes-là, ils sont tellement plus préoccupés à s'améliorer puis livrer l'excellence que l'égo passe à côté. Puis don't get me wrong, puis je pense que pendant ça tu vas être d'accord avec ça. Pour coacher, ça prend un égo. En voulant dire que faut que tu aies sur bord de la piscine, tu sur bord d'un terrain, faut qu'il ait une confiance en toi. Parce qu'avant-midi, pour te présenter devant un groupe de 30 athlètes, 20 athlètes, faut qu'il ait un minimum de confiance. Mais tu as tellement confiance que tu te sens pas menacé par un commentateur.

Ces coachs-là, tellement raison. Ces coachs-là, eux, ont compris que c'est avec la collaboration puis l'échange que leur coaching va se lever. Il y a beaucoup de coachs au Canada qui sont isolés. Je vais te donner un exemple. Si t'es en train d'archève dans une structure moyenne ou grosse, même petite, t'es la personne qui amène l'information à ton staff, à tes athlètes et même à ton board. Fait que t'es un peu tout seul dans ton silo.

Puis, c'est très rare que quelqu'un vienne t'évaluer toi dans ton travail. Puis, y a beaucoup d'entraîneurs que c'est un choc. Il a un entraîneur, je ne lui donnerai pas son nom, qui fait 25 ans qu'il est tout seul dans sa structure. Il n'a jamais eu de feedback de sa vie. On commence à travailler ensemble. La première journée qu'il reçoit du feedback, il est fâché. Il veut plus me parler. Oui, c'est correct. J'ai dû adresser la situation avec lui le lendemain. dis, écoute, la raison pourquoi je suis là, c'est que...

Speaker 1 (14:25.998)

C'est cool, c'est normal.

Speaker 2 (14:33.198)

pour te faire réfléchir, ainsi de Puis deux jours après, il était excité de venir sur bord du bassin parce que... crée un étincelle dans son coaching. Puis depuis ce temps-là, il a retombé en amour avec son sport parce que... Il a vu un autre avenue puis ça l'a stimulé. Puis, tous les coaches, pour faire ce job-là, il faut être très compétitif. Là, ils viennent trouver un edge. Ils viennent découvrir d'autres choses. Puis là, ils appellent pour avoir...

Tu me laisses me voir, on peut créer une discussion. Donc ça, c'est excellent.

C'est normal, cette réaction-là, parce que tu sais, puis je sais que c'est un peu ça que tu penses, selon ce qu'on a jas tout à l'heure, aussi en même temps, de dire que comme les coachs sont passionnés, sont dévoués, puis mettons que ça fait 25 ans qu'il est dans son coin puis qu'il fait ses affaires, puis que ça fonctionne. C'est normal, après ça, que la personne aille à un certain niveau de confiance dans ces choses. Puis en fait, c'est très louable ce que la personne a fait, c'est dire, OK, sur le coup que la personne a réagisse un petit peu de façon frustrée par rapport aux commentaires, bien je veux dire, si ça fait 25 ans que tu coaches, puis tu penses que tu fais une bonne job, puis que tu as des preuves pour t'assurer que tu fais une bonne job,

Ça se peut que ta réaction

un feedback, c'est pas parce que tu fais pas une bonne job, c'est que tu fais un excellent job, mais comment tu peux l'améliorer, comment tu peux, tu sais, la progresser, faire encore un meilleur job. Parce qu'il a des athlètes qui vont réagir d'une façon à un coaching, puis il a des athlètes qui vont réagir d'une autre façon au même coaching. Donc ça aide à l'écoute de voir comment ton savoir-faire et ton savoir-être peut être... tu peux l'adapter avec la clientèle que tu as, parce que les résultats vont être différents avec un athlète ou avec un autre athlète.

Speaker 1 (16:06.382)

Il y a plein de avec les coachs. Le message, pense qu'il faut aussi retenir là-dedans. S'il a des conseillers ou conseillères au développement des entraîneurs qui nous écoutent, je pense qu'il ne pas s'arrêter à la première réaction de l'entraîneur. En bout de ligne, c'est une personne passionnée qui est investie dans son travail. Ça, c'est peu qu'elle réagisse comme ça. Après c'est à nous de voir comment est-ce qu'on peut articuler le message parce que les coachs sont dévoués et s'investissent.

Je sais qu'on en parle beaucoup, on va passer à d'autres sujets, mais... Ce qui est important, c'est quand je vais voir un coach pour la première fois, c'est de rentrer dans sa peau puis comprendre c'est quoi son intention, puis où est-ce qu'il veut aller. Tant ou si longtemps que je comprends pas ça, ça devient très dur pour moi de porter un jugement. Je suis pas là pour porter des jugements, je suis là pour faire des observations, mais quand je comprends l'intention, l'air, là, la discussion change puis je suis capable de...

Non mais vas-y.

Speaker 2 (16:53.358)

je veux juste plus en mesure de créer une discussion où est-ce que l'entraîneur va être un peu plus ouvert, où est-ce que je comprends où est-ce qu'il s'en va. Ça, c'est hyper important de prendre le temps de le

l'importance de se présenter sur place et de comprendre le contexte de la personne. Et justement, là, ton contexte est quand même particulier. Tu parles à des entraîneurs, mais là, as eu à être entraîneur toi-même particulièrement durant l'été. Si je me trompe pas, puis qu'aurie-je moi si c'est le cas, au début de l'été, as été nommé ou tu as dû prendre la relève de l'équipe nationale paralympique en préparation pour les Jeux de Paris. Comment ça s'est passé cette expérience-là?

my god! Ça a été vraiment une expérience enrichissante. Pour faire une histoire coûte, les Jeux sont en fin juillet, août pour... début août, plus en mois d'août, fin septembre. Au mois de mai, c'est lorsque j'ai appris que je devais aller supporter un collègue qui ne pouvait plus aller aux Jeux comme entraîneur-chef.

Et en même temps, pour donner le contexte, l'entraîneur, le gestionnaire de la haute performance de Natation Canada sur le côté paralympique a aussi démissionné, il a dû retourner en Australie auprès de sa famille. Donc, Sommet Canada a engagé un gestionnaire de la haute performance qui ne connaît pas la natation en intérim, juste pour passer à travers cet épisode-là. Et j'ai été nommé pour aller le supporter et prendre... devenir le leader de l'équipe paralympique.

Donc, je connais le Paralympique, j'ai déjà coaché des athlètes Paralympiques, mais ça fait vraiment longtemps. Donc, en peu de temps, à partir du mois de mai, on a dû mettre en place dans le fond tous les protocoles, toute l'organisation pour s'assurer que les performances de Paris 2024 vont être à la hauteur en fonction des objectifs qui ont été fixés dans le cycle de quatre ans. Donc, en...

Speaker 2 (18:48.91)

En deux mois et demi de travail, on a travaillé extrêmement fort. Huit heures par jour, moi et le collègue Jean-Philippe Lavoie, pour mettre en place un système d'organiser les jeux pour que les athlètes ne s'apparaissent pas, que leur aide-coach et leur gestionnaire de la haute performance ne pas là. Donc, je pense que ces missions sont accomplies pour nous parce qu'on a...

On a réussi à... Les athlètes ont performé au-delà des espérances aux Jeux paralympiques. Plus de médailles, je pense, depuis les quatre derniers Jeux. Donc, on a égalé le record des Jeux paralympiques. Puis c'était le plus de médailles de plus de les quatre derniers Jeux. Donc, ça a été excellent pour ça. Mais c'était tout un challenge.

Eh oui, puis en fait, veux justement qu'on en parle de ce challenge-là. Puis pour mettre les chiffres pour que les gens aient une bonne représentation, c'est comme, selon mes sources, corrige-moi si c'est le cas, mais c'est 13 médailles, dont 5 médailles d'or, 4 médailles d'argent et 4 médailles de bronze pour 22 athlètes. première chose, bien joué. Puis des fois, moi, ça me fait penser au fait que, tu quand t'arrives à ce moment-là, à quel point tu peux vraiment avoir un impact sur le développement de l'athlète quand il reste deux mois? Puis le point que je veux faire avec ça, c'est que jusqu'à un certain point rendu...

à un endroit X dans la planification sur quatre ans, je me dis, ta job comme coach, c'est juste de pas scraper l'aclette. Moi, j'ai tout temps un exemple en tête de plusieurs acclets que c'était ça, mais à mon époque, ça devait déjà s'étendre cet exemple-là. Il avait une acclette générationnelle dans l'équipe que je coachais à la position que je coachais, donc sous ma gouverne directe. Moi, j'étais comme, cette acclette-là, la seule affaire que je peux faire, c'est de scraper. C'est dans sens que je n'essaie pas de le surcoacher puis de l'amener à la naissance plus haut. Je ne pas que tu ne l'as pas coaché. Je parle de mon anecdote.

Mais mon but, moi, c'était de dire, est-ce que cette technique-là, si je le coache plus, il va nécessairement mieux performer? Non, il est pas mal de jeu au top de sa game. Fait que là, mon but, c'est juste de lui donner des rappels, de pas scraper son training, de pas l'amener vers une charge d'entraînement qui est trop élevée et puis en en donnant des blessures. Ça me mène à ma question. Ça, c'est moi, la perspective que j'avais avec cette technique-là qui est complètement différente que la tienne parce que c'est pas le même contexte, pas les mêmes responsabilités. Mais moi, je suis curieux de savoir, OK, t'arrives en poste.

Speaker 1 (21:01.112)

Il y a des coaches qui vont en faire ça, des fois, finir des moiti de saison dans différents sports, qui ont à vivre des trois mois avant des Jeux significatifs, qu'on parle des Jeux du Québec, qu'on parle des Jeux du Canada, qu'on parle des Jeux pan-américains, qu'on parle des Jeux paralympiques. Comment vous vous êtes pris pour faire cette planification-là? Qu'est-ce que vous aviez en tête quand vous avez dit, OK, pour les deux, trois prochains mois, c'est ça qu'on va faire?

Écoute, c'est une excellente question. Notre processus a été très simple. À la base, moi, j'ai pas coaché les athlètes. Moi, à la base, je devais créer les conditions gagnantes pour que les athlètes puissent épanouir, atteindre leurs objectifs. Donc, le processus a été très simple. J'ai pris mes 30 dernières années, avec toutes les expériences sur les équipes nationales, il y a toujours eu des challenges sur chacun des équipes. Puis moi et mon collègue, s'est dit, OK.

qu'est-ce qui peut aller mal? Qu'est-ce qui peut être notre... Fait qu'on essayé de prévenir les coûts avec des processus, avec... On a fait les... On a commencé avec les valeurs de l'équipe, on a... Tu sais, on a... Parce qu'on n'a jamais travaillé ensemble, je jamais travaillé avec les coachs, je les connais, mais je n'ai jamais travaillé avec eux. Donc, on était nommés sans vraiment leur compte parce que ce n'est pas leur décision, c'est la décision du Surveillance Canada. Donc, on a dû apprendre à travailler ensemble. Fait que pour se faire, on a tout simplement... On s'est regroupé une journée et demie, toute la staff.

qui allaient participer aux Paralympiques ensemble dans un hôtel à Toronto et on a fait la base. On a mis nos valeurs, on a mis nos attentes, on a établi le rôle et responsabilité de chacun des membres de l'équipe qui fait quoi quand. Ça peut être aussi détaillé comme lorsqu'on arrive à l'autobus qui prend charge de supporter les athlètes pour rentrer dans l'autobus, qui prend charge de rentrer les valises pour supporter le chauffeur. Tous les détails...

Et tout a été détaillé comme ça, du début du voyage à la fin. Puis aussi pour se mettre dans le bain, moi et mon collègue, on a participé à une Coupe du monde paralympique à Berlin au mois de fin mai. Pour moi, pour aller voir comment ça se passe, c'est quoi les conditions, c'est qui les athlètes qui... bien, nos athlètes, apprendre à connaître un peu nos athlètes parce qu'ils ont participé à cette coupe-là, nous voir un peu c'est quoi les conditions de voyage d'un athlète paralympique.

Speaker 2 (23:06.478)

Et suite à ça, on a visité Vichy, était notre endroit, on faisait notre camp préparatoire. On était deux semaines à Vichy avant d'arriver au jeu. On est allé visiter Vichy puis on a vraiment fait énormément de changements parce que Vichy durant l'été, c'est 30 degrés, 35 degrés. On a rajouté des tentes un peu partout sur la piscine pour créer de l'ombre parce qu'on nageait à l'extérieur pour que les athlètes paralympiques puissent avoir un endroit pour se protéger du soleil, faire leur activation.

s'assurer que la salle de musculation, elle était conforme pour se promener avec des chaises. On essayait vraiment de penser à tout, avoir l'équipement adapté pour nos athlètes qui ne peuvent pas soulever des barres, mais qui ont besoin quand même de faire de la musculation. Donc, on a fait vraiment un exercice d'essayer de tout, tout, prévoir. où est-ce que les athlètes vont rentrer pour la piscine, de faire des ajustements avec la ville de Vichy pour...

adapter notre arrivée. Donc, on a vraiment fait un check box là surtout pour arriver le plus près possible pour les athlètes. Je pense que ce qui a été la clé, c'est vraiment le rôle et responsabilité. Puis c'est surtout de chacun d'entre nous, c'est surtout de rester dans ton rôle. Parce que qu'est-ce qui crée des conflits? C'est lorsqu'un quelqu'un sort de son rôle.

ou essayent de bien faire ou ainsi de suite, souvent ça crée des conflits. C'est vraiment de rester dans son rôle, de respecter. de la communication, a été la clé. Malgré tous les efforts qu'on a mis, il a resté qu'à la fin des jeux, on des feedbacks que la communication, aurait pu être meilleure. Je pense que ça va toujours être un enjeu dans les équipes communication, communication. Mais je pense qu'on a malgré tout...

On a fait une bonne planification, encore une fois, c'est pour que les athlètes puissent performer à leur potentiel optimal quand on arrive à Paris.

Speaker 1 (25:10.734)

ça aurait tellement pu virer autrement. Prendre relève de l'équipe à ce moment-là pour x raisons, tu tout ça. Puis ce que tu dis là, pour moi, c'est fascinant parce que je sais pas si c'est ça le premier réflexe de la majorité des gens. Voulant dire qu'on se fait garocher une équipe nationale, on se fait garocher en plein milieu de saison dans l'Igne nationale de hockey, peu importe le contexte, puis dire OK, la première chose qu'on va faire, c'est on va revoir nos valeurs, notre philosophie, rôle et responsabilité, protocole de communication.

qui prend les sacs quand on rentre dans l'autobus? Par exemple, qui parle aux chauffeurs et ces choses-là? Parce que mon impression anecdotique en même temps, basée quand même sur une couple de coachs et une couple d'expériences, c'est de dire, je pense que la majorité du monde se pitcherait dans la programmation. Puis dire, OK, là, il que les gens performent le tel jour de juillet à Paris. Ben, si je veux me rendre là puis qu'ils soient en forme, voici la programmation. Puis je sûr que vous avez parlé de programmation quelque part là-dedans. On était en attation.

le cadre de référence a été bien mis. Ensuite, c'est le job des six entraîneurs sélectionnés par le Canada de s'assurer que la programmation soit adéquate puis de protéger la performance.

Le rôle de préparation a été fait. Maintenant, lorsqu'on est arrivé à Vichy, mon rôle comme entraîneur-chef, c'est d'apprendre à connaître chacun des entraîneurs avec les athlètes qui entraînent, avec leurs particularités, avec leurs challenges. Et de comprendre la particularité de chacun des athlètes, c'est le challenge parce que tout le est différent. Tout monde a des handicaps différents. Il en a que c'est nerveux, il en a que c'est juste moins de membres. On dirait qu'ils se déplacent avec moins...

ils ont des handicaps un peu plus physiques, fait que ça a un impact sur la récupération, ça a un impact sur tout le travail. Donc, c'est vraiment de... Pour chacun des entraîneurs, moi, je devais comprendre leur façon qu'ils entraînent, la particularité des athlètes pour que, s'il a une problématique, je sois capable de les supporter le mieux possible. Donc, dans ma routine, on était deux semaines à Vichy, je passais environ 45 minutes par jour avec chacun des entraîneurs pour...

Speaker 2 (27:26.19)

juste me mouiller puis voir le travail fait puis apprendre à connaître l'athlète. Parce qu'en situation difficile ou en situation avec un challenge, lorsqu'on a une décision à prendre, cette information-là, elle devient critique. Je donne un exemple. Si on choisit des athlètes pour participer à un relais, si l'athlète avec des atteintes neuro ont déjà une épreuve la même journée, il doit faire le relais, mais peut-être que cet athlète-là n'aura pas le temps de récupérer.

assez pour pouvoir faire le relais. Donc c'est toutes des informations qui sont importantes parce que je devais signer pour les relais, je devais approuver les relais. J'ai nommé des entraîneurs responsables pour mettre sur pied le relais, mais à la fin c'était ma décision. Donc je devais connaître chacun des athlètes pour être capable de prendre une bonne décision.

complexité des sports paralympiques, et des fois les gens réalisent pas à mon avis de dire que, hey, toutes les personnes sur ton équipe, ont un profil individuel distinct. C'est comme dans les sports plus olympiques, donc la natation juste régulière si on veut, eh bien comme générer, oui il a des différences individuelles, mais c'est plus facile de mettre les gens en petits, en anglais on dit le mot cluster là, comme en petits groupes si on veut, tandis que les différences individuelles sur les 22 athlètes,

C'est quand même très significatif.

tu vas être surpris, mais c'est la même chose sur le côté olympique. Vas-y, vas-y! Si on a 22 athlètes olympiques, on va avoir 22 athlètes différents qui vont réagir différents à la fatigue, à la récupération, et ci de suite. C'est la même chose, mais...

Speaker 2 (29:03.598)

C'est la même chose au point de vue des différences entre athlètes. Même si on les regroupe en groupe de quatre, il a quatre individus qui réagissent différemment à la fatigue, au voyagement, à l'affûtage, ainsi de Donc, ça devient vraiment très, très, très individualisé, même sur le côté olympique que sur le côté paralympique. Côté paralympique, c'est juste que comme entraîneur-chef, exemple, s'il a un athlète, il y a des athlètes qui peuvent pas s'entraîner à tous les jours. Donc, il juste respecter ça.

Mais sur le côté olympique, tous les athlètes peuvent s'entraîner à tous les jours, c'est correct. Mais sur le côté paralympique, un athlète, des fois, ne peut pas s'entraîner le lendemain parce que sa récupération, sinon, peut prendre quatre, cinq jours avant qu'il soit en mesure de bien nager. Donc, les conditions sont différentes, mais les particularités sont très similaires.

Je comprends ce que tu veux dire. Un élément qui est intéressant avec ce que tu viens de soulever, c'est la créativité que ça prend. Voulant dire que la solution n'est pas toute faite. boulang, faut voir ce que le coach veut, c'est quoi les handicaps de l'aclete, comment est-ce qu'on peut justement agir avec ça. C'est là que moi je pense beaucoup à la créativité en ce moment. me dis, tu es dans un nouveau contexte, il faut que tu sois créatif, penser à comment est-ce que tu vas créer un environnement efficace et soutenant pour les athlètes. Après ça...

comme, OK, on a un problème, il a pas vraiment de... je ne peux pas ouvrir un livre et me dire, OK, pour tel handicap, c'est tel programme qu'il faut que tu fasses, comme faut que tu t'adaptes vraiment.

Puis un des gros challenges qu'on a vécu, moi et mon partenaire Jean-Philippe, c'est on est arrivé dans une équipe où l'équipe était tissée très serrée. Donc le docteur d'équipe, le physiothérapeute, la masothérapeute, les entraîneurs travaillent ensemble depuis plus que quatre ans. Donc ils se connaissent très très bien. Puis avec l'ancienne, avec les gens qu'on a remplacés, mais il y avait une façon de faire. Puis nous, on est arrivé avec notre façon de faire.

Speaker 2 (30:59.342)

Puis c'était très important de... Pour moi c'était très important d'être moi-même puis d'arriver avec ma façon de faire parce que je peux rester en contrôle de qui je suis, de comment j'interagis. Si je copie un modèle qui n'est pas le mien, pour... bout de ligne c'est sûr que je prends des mauvaises décisions et ainsi de suite parce que c'est pas moi. Donc on a resté d'être nous-mêmes. Ça a créé un peu de... Pas de friction mais de chaleur. De tension.

C'est d'accord.

Dans le temps, avant, n'était pas comme ça, mais là, c'est comme ça. Je vais donner un exemple, c'est qu'on a des intervenants, on avait une personne, mettons, un préparateur mental, ainsi de suite, puis il avait l'habitude de travailler d'une façon, puis nous, moi, je lui demandé de travailler juste d'une façon un plus différente, c'est de toujours impliquer moi et l'entraîneur responsable lorsqu'il fait une intervention, à moins que ce soit une intervention qui est plus privée.

Mais quand il a une intervention avec l'athlète, de toujours s'assurer d'en parler avec l'entraîneur, puis de ne pas garder ça juste entre lui et l'athlète, parce que ça peut avoir un impact sur la performance. Donc quand c'était possible, c'était de partager l'info avec nous. Puis ça, c'était pas dans sa façon de fonctionner. Donc on s'est parlé au début, il était pas content, mais on s'est parlé. Puis finalement, ça s'est super bien passé. Puis on a vu que l'impact que a eu sur l'équipe a été très positif.

parce que l'entraîneur responsable est informé, donc pouvait mieux coacher après quand un athlète avait un challenge. Donc c'est tous des petits détails comme ça. Parce que faut pas oublier qu'un équipe national, surtout en préparation pour les un grand jeu, on était deux semaines à Vichy. Après ça, on était presque deux semaines dans le village. Donc on est un mois parti. Un mois parti où est-ce qu'il n'y a pas de break, il n'y a pas de journée de congé.

Speaker 2 (32:50.158)

Et on est toujours là, le petit hamster, il roule toujours. Surtout moi et mon partenaire, veut s'assurer que toute l'équipe fonctionne bien. Et des jeux paralympiques qui durent 10 jours, c'est extrêmement difficile. C'est levé à 6 heures, départ à 6 heures 30, prendre l'autobus pour 45 minutes, se rendre dans la piscine, rester à la piscine jusqu'à 1 heure, prendre l'autobus et revenir au village en 45 minutes. 1 heure et demie dans la chambre, on repart pour les finales et on revient.

10h30 le soir et on répète ça pendant 10 jours. Donc le niveau de fatigue, il est élevé pour nous et pour les entraîneurs aussi. Donc le challenge a été de malgré la fatigue, de pas être émotif, de pas prendre de décision rapide, vraiment là, d'être calme. No drama! ça, ça a été un challenge parce que le feeling, c'était comme on...

marcher sur des œufs. Si on met trop de pression un côté, on va briser les œufs, ainsi de suite, pour s'assurer que toute l'équipe fonctionne bien. Puis lorsqu'un conflit pouvait se dessiner en avant de nous, c'est de ne pas réagir tout de suite, c'est de prendre le temps de OK, viens, on va en parler, on va s'éloigner, on va en parler », parce que les conflits peuvent exploser rapidement.

Parce que dans un événement comme ça, la tension est plus élevée, a pression là-bas, la tension, as la pression individuelle que chacun se met de bien performer. y a la fatigue qui, après ça, amplifie ça. fait que dans les multiplicateurs de conflit, ou les multiplicateurs de conflit, comme il en a quand même quelques-uns là-dedans. Puis en fait, moi, je serais curieux de savoir comment est-ce que toi, t'en es... Comment est-ce que toi, tu as attaqué ça, puis là, attaqué, probablement pas le bon mot, mais je veux dire, comment est-ce que tu as négocié un peu avec cette situation, tu dit de la fatigue, je t'en charge des gens, il a de la pression de performer, j'ai des émotions.

Mais là, faut pas que mes investissements viennent justement déclencher trop de conflits.

Speaker 2 (34:44.654)

Pour tous les gens qui me connaissent, ils savent que je suis une personne qui est émotive, des fois impulsive. Donc, j'ai dû travailler très très fort sur moi-même. J'ai dû me mordre les lèvres souvent en disant Martin, calme-toi, relaxe, réfléchis avant de... pour pas créer, pour pas mettre de l'huile sur le feu ou réagir rapidement parce que ça sert à rien.

Je pense que c'est là que j'essaye d'agir en bon leader parce que je me suis mis aussi dans la peau de chacun des coachs avec leur stress. Il a des journées qui étaient beaucoup plus stressantes que d'autres. Fait qu'eux sont stressés. Moi, j'ai aussi un certain stress, mais c'est d'essayer de prévoir puis de voir les coups. Puis quand il une situation qui arrive, c'est vraiment prendre un pas de recul, prendre deux, trois bonnes respirations, une ou deux marches autour de la piscine pour se calmer. Puis après ça, adresser la situation, voir comment on peut...

qu'on peut régler ça ou s'assurer que ça soit bien pour les athlètes.

Est-ce que tu faisais littéralement ça comme dire « OK, je vais aller faire le tour de la piscine ou c'est comme tu dis C'est une image » puis tu dis « Laisse ». Oh ouais, OK

Non, je l'ai vraiment fait. Il y en a pas eu tant que ça. Il y a eu quelques, je dirais, accrochages.

Speaker 1 (35:56.152)

Et puis, juste aussi mettre en contexte, comme il une de mes amies qui s'est mariée au Costa Rica, tu sais, puis on est allé là, puis c'est mon meilleur chum, là, comme tu puis il y a aucun enjeu généralement, puis il a pas eu d'enjeu durant le voyage, mais tu en discussion, ça s'est vraiment bien passé, puis ce que je disais à mon chum, c'est comme, est-ce que vous réalisez que c'est comme si on venait de passer comme, là, j'ai dit trois semaines, on aurait été en passer une semaine avec ce groupe-là, on a fait deux semaines, on s'est juste amusé, mais le point avec ça, c'est qu'on a passé sept jours ensemble, mais dis-ce ça, là...

C'est comme si on avait passé sept semaines ensemble. Parce que ton meilleur chum, mais comme... si tu le vois une fois semaine, déjà bon, là, dans la... Et c'est ça, quand tu le vois, c'est comme peut-être que tu le vois quatre heures, huit heures, parce que tu t'en vas prendre un petit verre, tu joues à un jeu, tu vas voir peu importe l'activité que tu vas faire, tu voir ce qu'ils te font. Fait que tu sais, là, ça, c'est comme une semaine, c'est quatre heures d'interaction. Non, mais c'est ça, on va voir. Ça, on va voir, c'est ça.

24 heures sur 24.

Speaker 2 (36:45.614)

C'est pas un contexte stressant. Moi j'ai attaqué ça en me disant que tous les gens qui sont là ont des bonnes intentions. Ils veulent le meilleur de l'athlète, donc on veut avoir le meilleur de l'athlète aussi. Donc c'est de se parler tranquillement. On a toujours arrivé à une solution.

Il est il est il là.

Speaker 2 (37:09.448)

Puis aussi, c'est de respecter le désir de certains entraîneurs. Parce que comment ça a fonctionné à Paris, c'est qu'il y avait deux piscines. Il y avait la piscine d'entraînement qui était proche du village, qui était à peu près à 10 minutes d'autobus, et la piscine de compétition qui était à 45 minutes d'autobus. Ça, c'est quand tout va bien. Ça aurait pu être une heure. Le côté olympique, on a vécu des 1h30. Nous, a vécu des maximums peu près une heure. Donc, on avait plusieurs... On pouvait se débrouiller, mais on a toujours...

Je voulais toujours avoir un team manager avec un groupe d'athlètes et un coach sur chacun des sites pour s'assurer de la sécurité si jamais les coachs avaient besoin d'aide. Donc ça c'était dans les règles, mais juste bien s'organiser comme ça.

Ouais super. en fait là dedans aussi c'est comme... En fait ce qui m'intrigue en ce moment c'est...

En fait, qui m'intrigue, puis je suis rire de savoir, c'est est-ce qu'il a des exemples... En fait, je reviens à mon exemple du cas Starita. Le but de donner cet exemple-là, c'est de dire c'est normal que ça arrive, puis c'est rien de négatif par rapport à l'environnement. Là, nous, ce qu'il faut apprendre en tant que coach, en tant que directeur de la haute performance, peu importe qui va se remencer dans situation-là, c'est de dire OK, ça va arriver, c'est quoi mon mécanisme? Puis là, ce que tu as mentionné là de faire les trois tours de piscine, bien comme je pense que les gens gagneraient...

à se l'identifier en avance. OK, je vais être dans une situation stressante. S'il se passe quelque chose ou est-ce qu'il faut absolument que je gère mes émotions, qu'est-ce que je vais faire concrètement? Toi, c'est comme trois tours de piscine, ça peut être autre chose, puis c'est normal, ça va arriver. Est-ce que tu as peut-être un exemple pour des gens qui méconnaissent un peu ce contexte-là? Est-ce que tu peut-être un exemple à partager qui peut-être pas trop... qui nous permet d'identifier directement c'est qui, mais dire comme quel genre de chose sur lequel il peut avoir de la tension puis une gestion d'émotion?

Speaker 2 (38:55.37)

On... Un des... La délation canadienne a choisi une de nos athlètes pour être la porteuse du drapeau. Oui. C'est Katarina Roxton. C'était ses cinquièmes Jeux paralympiques. Donc, on a soumis sa candidature. a été choisie. Donc, pour nous, c'était une excellente nouvelle, une grosse exposure pour la natation. Puis, lorsque l'annonce a été officielle, CBC a communiqué avec moi et ont voulu amener tous les athlètes à un moment donné dans le village.

pour faire l'annonce puis créer un support en arrière d'elle. Par contre, on était deux jours avant le début des Jeux. Tout le monde avait sa routine de repos, de siestes, ainsi de suite. Moi, quand je reçois la nouvelle, je suis super excité. Je dis à tout le monde, tout le monde, on doit se rencontrer. Ça, c'est deux heures avant, quatre heures dans le lobby de notre résidence parce qu'on doit aller faire le... aller supporter notre athlète. Et j'ai reçu...

énormément de push-back des coaches. Mais mon athlète, dort, besoin de dormir. S'il dort pas, il n'aura pas... Ça a été l'enfer, la critique que j'ai reçue là, parce que j'ai imposé un... Comme entraîneur-chef, j'ai imposé leur revenu et j'ai été obligé de changer, après le recul, j'ai été obligé de changer la décision et dire, OK, ceux et celles qui sont disponibles, si vous voulez venir supporter Katarina, s'il plaît, de venir avec nous à heures.

Donc pour moi, a été vraiment un wake-up call en disant, OK, tout le monde est organisé, tout monde a leur routine. Puis les athlètes paralympiques, comme les athlètes olympiques, la routine, c'est crucial. Le repos, c'est essentiel. Donc c'est avant de changer une routine d'un athlète, ou d'un groupe d'athlètes, ainsi de suite, c'est de poser la question, hey les coachs, y a tel événement qui s'en vient, est-ce que vous seriez disponible avec vos athlètes de venir?

On est capable d'avoir cinq personnes qui vont venir supporter Catherine, par exemple.

Speaker 2 (40:54.318)

Exactement, parce que c'était dernière minute. Si c'est quelque chose de planifié une semaine d'avance, on le sait qu'elle là, on le sait qu'à tel heure, on peut créer un événement d'équipe autour de l'événement. Mais dans le haut niveau, toutes les décisions de dernière minute ont des répercussions qui sont beaucoup plus importantes que moi j'ai pu penser. Et en fait, n'ai juste pas pensé, j'étais vraiment excité de l'événement. « All right, ça va être beau! » J'avais la vision de l'équipe canadienne de natation en arrière de Catarina.

Mais en fait, ma réaction au début, j'étais déçu. Ils veulent pas supporter l'équipe. en réalité, j'ai fait comme, OK, je comprends. Bien oui. Donc, j'ai pris ça, je me suis excusé. Écoutez, c'était un peu pulsif comme décision. Ça m'a juste renforcé le fait de chaque décision doit être réfléchie, pensée avant de changer une routine. Tout à fait.

Et puis ce qui est un enjeu là-dedans aussi, c'est le nombre de décisions qu'un coach va apprendre durant des grands jeux. c'est fou parce que ça c'est une requête médiatique, mais des fois il y a plein, tu ça peut être juste changement d'art de compétition pour X raisons et tout ça, tu sais. Puis les médias comme ils vont te solliciter, puis l'idée est bonne, puis ils vont pas nécessairement comprendre pourquoi, mais ils ont pas, des fois ils réalisent pas à quel point, un, ça fait quatre ans que tu travailles pour ça, puis deux, comment est-ce que ton horaire est calculé pour ce moment-là.

vont exister aussi. Des bonnes performances, veulent voir les athlètes. Puis on a dû être très, très, très strict sur l'accès aux médias parce que les... exemple, il y des protocoles qui sont hyper serrés pendant les grands jeux. La zone média, elle est accessible uniquement en passant par un endroit, puis les athlètes peuvent pas passer, exemple, d'un...

de la piscine d'entraînement ou même la piscine de compétition des fois pour aller dans la zone des médias s'ils ne viennent pas nager. Donc on doit protéger cet aspect-là parce qu'ils peuvent se faire disqualifier s'ils dérogent du vertical. Essayer d'expliquer aux médias, c'est pas le bon moment, si tu veux lui parler, c'est telle date entre telle heure et telle heure ou demain exemple entre telle heure et telle heure. Et il en a qui ont vraiment poussé. On a dû dire non très fermement.

Speaker 2 (42:58.912)

Dans le fond, la morale de l'histoire, c'est chaque demande, c'est non, jusqu'à temps que ça devienne oui, dans sens qu'on reçoit la demande, on dit non, quand c'est surtout dans les médias, pour pas déroger aussi des routines, on en discute, on regarde la meilleure stratégie, on leur revient avec un proposition. Quand je dis non, c'est juste dire, on va te répondre, il n'y a pas de réaction émotive, oui, ça en revient l'athlète ou whatever.

Propos s'en va.

Speaker 2 (43:26.958)

Donc, on a vraiment protégé les athlètes parce qu'il a des athlètes qui ont nage au jour 1 et au jour 10. Il en a qui avaient des épreuves à chaque deux jours. Donc, après une médaille, exemple Aurélie Rivard, elle était extrêmement en demande. Mais si elle a fait des interviews parce que plus tard dans la soirée ou plus... Parce que le décalage horaire avec le Canada, c'est quand même un 5-6 heures. Donc, il a voulu protéger Aurélie surtout parce qu'il y a une autre performance qui s'en venait puis s'assurer que...

quel est son sommeil, quel est son moment où elle peut relaxer. qu'après avoir gagné une médaille, l'adrénaline est dans le piton. y a beaucoup de... Ben oui. Donc, c'est d'apprendre à relaxer pour être prête pour la prochaine épreuve.

Puis s'accumule à travers les jeux. Ça te prend une heure le soir, où tu peux aller dans ta chambre au village, regarder Netflix, puis sortir un peu d'esprit olympique.

On a fait, moi et mon partenaire Jean-Philippe, c'est qu'on a loué un hôtel à côté de la piscine, à environ cinq minutes de marche de la piscine. Donc, on investi d'avoir un hôtel là. Donc, on a donné le choix aux athlètes, s'ils ne voulaient pas retourner au village entre les prélims puis les finales, pour éviter une heure et demie de transport, le stress qui va avec. a loué deux chambres, une chambre pour garçons, une chambre pour filles.

et le stress qui vient avec.

Speaker 2 (44:48.222)

avec toujours un manager. Dans le fond, il y avait toujours un manager et un entraîneur pour faire la supervision. Donc, ça l'a évité. Il a beaucoup d'athlètes qui ont pris cette opportunité-là. Donc, ça a limité le transport, puis ça a augmenté le repos. Je pense que ça a été un des facteurs aussi qui est un facteur de succès.

intéressant plan de contingence d'avoir des infrastructures pas trop loin justement du site de compétition. Et puis une de mes dernières questions qui est quand même, a l'air évidente à la base, je pense que c'est quand même subtil, puis je pense aussi que les gens auraient gagné à porter plus attention à ça, c'est que vous aviez trois capitaines de l'équipe canadienne, puis je suis curieux de savoir quelles étaient leurs responsabilités, parce que les gens vont nommer les capitaines pour les événements de même, puis après ça, c'est tu te rends compte que les équipes c'est juste comme un titre.

Et c'est correct de même, mais les équipes, j'ai comme, non t'as un titre, pis t'as une responsabilité, comme je suis curieux de savoir, c'était quoi leur responsabilité à vos trois capitaux?

Dans le fond, le rôle des capitaines était pour aider le soutien entre athlètes, d'avoir comme un grand frère, grande sœur, s'ils ont besoin de jarger. Mais un des premiers rôles, c'était vraiment d'améliorer la communication entre le groupe d'athlètes et le groupe de supervision des entraîneurs et moi-même. Donc, on a reçu beaucoup, beaucoup, beaucoup d'informations provenant des capitaines sur ce qui se passe dans l'équipe.

s'il y avait des situations entre athlètes qui se sont passées, l'information venait à nous. Donc on était en mesure de... first on savait ce qui se passait, puis on était en mesure d'intervenir si nécessaire. Donc ça a été juste d'améliorer la communication entre les athlètes et les membres de l'équipe.

Speaker 1 (46:25.102)

Fait que de créer un pont justement. Ça peut être un, filtrer, mais deux aussi, s'assurer que l'information se rende. Parce que des fois aussi tu veux peut-être pas 22 athlètes justement, 22 athlètes. Tu c'est une équipe de hockey en boule ligne. Tu ne pas que l'équipe de hockey au complet sache que les 22 athlètes viennent tout le temps parler au coach parce que tout le monde a ses responsabilités en même temps.

On veut le bien-être des athlètes, mais il connaître aussi c'est quoi les besoins des athlètes. Donc on peut prendre des décisions en pensant que c'est pour le bien des athlètes, mais peut-être que le bien des athlètes n'est pas ce que nous on pense. Donc avoir ce feedback-là a été très très important. je pense qu'on a sauvé pas les performances, ça a juste élevé la probabilité d'avoir des bonnes performances parce que...

un app, j'ai toujours dit ça en anglais, un Happy Swimmer, un Fast Swimmer. en situation, surtout après un mois de voyagements, c'est des challenges. Donc on essaie de maintenir ce côté-là.

Là, justement, j'en parlais la semaine passée, il y a une étude, puis il quelqu'un qui va dire, bon, pourquoi tu sors ça? Ça sent tellement de ouf. Mais en fait, il une étude qui a testé si tu faisais, je vais te dire, un 5 km, si t'es moi pas sur les faits, puis j'ai pas le nom de la référence. Mais il une étude qui avait étudié littéralement si tu souriais en courant un 5 km versus ne pas sourire un 5 km. Puis je pense que le résultat était pour la même fréquence cardiaque, tu courrais plus vite en souriant qu'en ne souriant pas. ça.

En tout cas c'est... bref c'est quand même pas faux l'idée de sourire. Je crois ça beaucoup. Mais le sourire en dessous de l'eau je sais pas si... il pas en dessous l'eau parce que Hydrodynamique là et tout

Speaker 2 (48:01.006)

C'est toujours plus facile quand on a du plaisir à faire ce qu'on fait. Et l'annotation, c'est un hobby. C'est une passion. C'est pas une job. Il pas que ça soit comme une job. Même les coachs, moi, j'essaie de pas venir au travail tous les jours parce que je travaille pas dans l'annotation. C'est ma passion. J'aime l'annotation. Je tombais en amour quand j'avais 16 ans. Commençant à l'âge de 16 ans. Mais il y a des études qui s'appellent le Flow State. Puis ils ont...

Lorsqu'il a une situation comme t'as expliqué, quand les gens sont heureux, il a des hormones qui sont sécrétées. Puis quand ces hormones-là sont sécrétées, puis t'es dans un moment d'apprentissage, la connexion se fait beaucoup plus rapide, t'as besoin de moins de répétition pour améliorer un geste ou pour que ça devienne un automatisme. Donc, c'est sûr qu'on est loin de... c'est pas de dire toujours être en joke tout le temps, mais de créer un environnement positif, un environnement qui est le fun et agréable.

Ça change tout.

Puis, tu une des choses que je dis souvent, c'est... souvent plus dans mon sac privé, c'est comme, est-ce que t'es heureux parce que tu gagnes ou est-ce que tu gagnes parce que t'es heureux? Est-ce que t'as du fun parce que tu gagnes ou est-ce tu gagnes? Puis ça, c'est heureux. Parce que t'as du fun, justement. Puis moi, j'ai tendance à croire que c'est le deuxième. Commence par avoir du fun. Ça donne le goût de t'entraîner. Ça donne le goût de te pointer. Ça donne le goût de faire les choses de la bonne façon. Puis avoir du fun, des fois, ça peut être très demandant. Puis tu peux être excité nué.

mais tu sens que tu t'es dépassé, puis tu ce feeling-là, j'imagine que tu l'as eu. Puis en fait, ça m'amène à un point que... Je ne savais pas si on allait pas en parler, mais moi, tu viens de le soulever, puis je veux qu'on en parle. Tu me dis, OK, bon, j'ai commencé à nager à 16 ans, ça fait quand même plus de trois décennies que tu coaches. Qu'est-ce qui t'a accroché au coaching, comme un mec? C'est quand... Racontons le jour que tu as réalisé comme, hey, le coaching, c'est ma passion, puis moi, je veux plonger là-dedans pour le reste de ma vie.

Speaker 2 (49:54.086)

Comme je dis, j'ai commencé à nager à 16 ans dans une piscine d'été. Après une blessure, le médecin me dit la seule chose que tu peux faire c'est de nager. Donc je me suis inscrit dans un club d'été. J'ai commencé à nager là, j'étais bon. Bon, pour les piscines d'été, du hockey, du ski. j'ai touché à tout, mais je ne me suis jamais vraiment démarqué à part quand j'ai embarqué dans une piscine. Puis je rentrais dans un club de natation à 16 ans.

Quoi

Speaker 2 (50:20.526)

j'ai commencé une piscine d'été, j'avais 14. Fait que j'étais un an et demi piscine d'été, rentré dans un vrai club de natation à 16 ans. J'ai tombé en amour avec le sport. Mais je suis revenu à 18 ans pour coacher les piscines d'été, où est-ce que j'ai commencé. Puis, dès la première année, ma piscine d'été à Belle-Eye, les sharks de Belle-Eye, let's go, on a gagné le championnat d'été. OK. Quand toutes les piscines arrivent sur une. Donc ça, j'étais très fier, puis ça me donnait la piqueur parce que j'amenais mon énergie puis mon plaisir.

dans le coaching puis en les faisant travailler très très fort. C'est un peu ma philosophie depuis 30 ans. Donc j'ai amené ça puis j'ai tombé en amour parce que j'aimais la natation et aussi parce que le succès était là. Puis comme satisfaction personnelle ça a été bien. Puis ensuite à de ça, j'ai nager, j'ai fait mon bac en éducation physique à l'UQAM. Donc j'ai devenu un prof d'éducation physique. Puis qu'est-ce que j'apprenais durant le jour, je le mettais en pratique dans mon coaching comme assistant dans les clubs après.

Puis après avoir fait un peu de suppléance, la première job à temps plein qui m'a été offert, c'était un coaching, et j'ai sauté. J'ai sauté dans l'aventure, donc j'ai commencé à être à temps plein après mon bac, donc à 22 ans. Puis à 24 ans, j'étais entraîneur-chef de l'équipe d'inventation de Longueuil. Puis j'ai maintenu cette philosophie-là avec mes athlètes.

D'ailleurs, j'ai eu une rencontre d'athlètes avec cette première génération d'athlètes au mois de janvier cette année. C'était vraiment très drôle puis tout monde était là. Tout monde avait le même feedback sur leur expérience. Donc ça m'a un peu réconforté. J'ai fait la bonne chose. Ils ont changé vite, ils ont fait des équipes nationales même dans ce temps-là, dans mes débuts. Puis j'ai toujours resté comme ça.

J'ai eu une pause dans ma carrière que je suis un enseigné pendant quatre ans au Collège Le Tendre à Laval. Ça a été nécessaire de prendre une pause pour plusieurs raisons. Nouveau bébé à la maison, ainsi de Donc, j'ai essayé d'être prof, mais j'étais pas vraiment un prof, j'étais un coach dans le gym. Je crois pas ce que c'est vous Puis après trois ans et demi, je me suis dit, oh man, faut que je retourne dans le coaching. Puis j'ai trouvé un poste à l'Université du Québec à Trois-Rivières comme entraîneur d'annotation et ça fait...

Speaker 1 (52:31.886)

...

Speaker 1 (52:38.078)

le reste de son histoire. Je ne sais pas si tu le savais, mais ça, c'est en fait une tendance quand tu regardes les grands coaches dans l'histoire. Généralement, la plupart ont pris une sabbatique. Tu regardes Greg Popovich, tu regardes Brad Stevens, tu regardes n'importe qui. Il a comme une petite pause quelque part dans leur carrière qui leur permet de prendre un pas de recul, qui après ça fait quand ils reviennent dans le coaching, ils ont comme une compréhension un plus approfondie ou une perspective un peu plus large qui fait qu'ils deviennent meilleurs justement.

Moi, qu'est-ce que ça a amené? La pause de quatre ans m'a amené de la maturité. Je devenu, je dirais, un homme de 28 ans à 32 ans. Les enfants grandissent. Là, j'ai su un peu plus que ce que je voulais faire dans la vie. L'autre chose, c'est que j'ai commencé, je pense, à coacher pour les bonnes raisons. Dans le sens... C'était plus par rapport à moi. C'est devenu par rapport aux athlètes. Je pense que ça a été un gros déclic dans ma carrière de coach. Puis j'ai été en mesure de prendre des bonnes décisions.

Parce que ce n'était pas, est-ce que cette décision-là va faire de moi un meilleur coach ou va faire de lui un meilleur athlète? Donc, ça a changé complètement ma façon de voir le coaching et la façon que je coachais. c'était plus réfléchi, je te dirais. Avant, c'était comme, ça, ça, on a réussi ça ou j'ai réussi ça. Ça a été vraiment porté sur le focus sur les athlètes en premier, puis moi un peu très secondaire.

Puis je te suis là-dedans parce qu'une des réflexions que j'ai récemment, des fois j'entends soit des athlètes parler, des collègues parler, des coaches parler, puis le commandant qui est c'est comme, OK, non, mais tu je veux l'aider. C'est comme, non, Tu deviens pas un leader en disant, je veux l'aider. Tu deviens un leader en essayant d'avoir un impact positif sur les gens, puis en essayant de les aider. Et ça, ça fait toi un leader par la bande. Comme devenir un leader, devenir un excellent coach, c'est comme, non, non, tu te focuses sur le développement de ton athlète. Tu te focuses sur faire la bonne chose, influencer positivement les gens. Puis ça, à long terme, ça fait que tu deviens un leader.

Ça, je pense que c'est un discours, c'est subtil, mais c'est pas en essayant d'être leader que tu deviens un leader, c'est en essayant de faire la bonne chose puis d'influencer les gens positivement que là tu deviens un leader.

Speaker 2 (54:37.934)

quand il dit je veux que tu fasses ça c'est c'est pour toi qui veut s'est plus expliqué pourquoi il faut que tu le fasses c'est quoi le pourquoi en arrière pour que l'athlète le comprenne puis qu'il puisse le faire par lui-même pour les bonnes raisons parce que lorsqu'un coach dite de quoi puis que l'athlète le comprend pas ça va être fait mais ça sera pour retenu

fait par cohersion. C'est qu'il a voulu en dire que c'est le coach m'a dit de faire ça, donc je dois le faire. Mais c'est pas justement intrinsèque.

C'est de mettre vraiment tout le développement de l'ownership, la responsabilité sur l'athlète. Parce que c'est pas ma natation, c'est ta natation. C'est ton développement, c'est ton succès. Moi, suis là pour te challenger. Je suis là pour t'enseigner des trucs, ainsi de Mais au bout de ligne, c'est toi qu'il faut qu'il mette en place. Parce que c'est pas moi qui vais monter sur le bloc. C'est toi qui monte sur le bloc. Puis quand tu le fais, c'est toi avec toi-même. Exactement.

sais, avec toi-même. Learnership, tu moi je le traduirais en parcours d'apprentissage justement. Puis avec toute ta carrière, tu sais là comme, bon ok, plus de trois décennies, là on se retourne vers l'avant. Puis bon les jeux de Los Angeles sont en avant de nous. On sait pas encore le rôle exact que tu vas avoir. On sait que tu vas être impliqué avec les coaches qui vont être autour un peu de ces jeux-là dans différentes fonctions. Comment est-ce que tu vois le coaching évoluer en direction vers 2022? Parce que moi c'est ça le centre de mes préoccupations en ce moment, de me dire ok, là on est là ici aujourd'hui.

Il y a plein de choses qui changent dans le monde. Il y a l'intelligence artificielle qui arrive. Comme, où est-ce qu'on s'en va dans le coaching vers 2028?

Speaker 2 (56:08.654)

2028, c'est quand même très court, ces domaines. Je pense que si on parle un peu plus à long terme, 2032, 2036, je pense que les coachs, parce que le savoir est là. L'information est accessible.

surtout avec Internet depuis une quinzaine, vingtaine d'années, toute l'information, les YouTube, l'information elle est là. Je pense que les coachs qui vont avoir le plus de succès, c'est les coachs qui vont être en mesure de créer un environnement positif, d'être humains, d'avoir du plaisir à faire ce qu'ils font, puis de travailler l'unership aussi. On appelle ça le « transformational coaching », le coaching transformationnel. Je pense que c'est ça le secret du futur dans le sport.

La natation, surtout la natation, c'est que la natation est un sport tellement dur. Les temps sont devenus encore plus rapides dans les derniers mois. Il y a eu 30, 15 % du monde fait à Budapest, aux Champs-Elysées du monde, en petit bassin. La natation a avancé un gros pas d' géant pendant cette compée-là. Nos athlètes nageaient déjà dix fois par semaine. Deux heures le matin, tu deux fois par jour, on va leur demander de nager douze fois par semaine, vingt fois par semaine. Je pense pas qu'on peut aller là parce qu'ils ont l'école à aller, ainsi de C'est pas possible.

pense qu'on doit devenir plus efficaces dans nos séances, mieux préparés, mieux intervenés, axés sur les détails, axés sur la relation humaine avec nos athlètes. Je pense que c'est les coachs qui vont avoir ces caractères hystériques-là dans leur coaching qui vont avoir le meilleur succès. Je crois pas qu'on peut en faire plus, mais on doit le faire mieux. On doit identifier nos athlètes plus tôt dans le pipeline, de mieux les encadrer, de leur donner les outils pour qu'ils puissent réussir maintenant.

À chaque fois que le sport fait un pas de géant, on doit revenir à l'arrière, qu'est-ce que les 9-10 ans doivent faire maintenant s'ils veulent être en avant de la parade dans 10 ans. Donc, si un entraîneur ne revoit pas le processus de développement lorsque l'athlète débute dans un programme, s'il ne le revoit pas à chaque deux ans, l'entraîneur va se réveiller puis son programme va être en retard. Ça que c'est vraiment de revenir à la base de mieux enseigner.

Speaker 2 (58:22.158)

les habiletés de performance doivent être revues, rechallengées, redéfinies comment on fait l'enseignement pour que l'acquisition se fasse le plus rapidement possible en basse-âge pour que lorsque l'athlète va commencer à avoir été introduit au développement Ayrobie, le développement Ayrobie avec les habiletés de performance mixées ensemble, c'est lorsque l'athlète va avoir un gros gap. Je pense que c'est le futur dans les prochaines années.

qu'est-ce que tu veux dire par les habiletés de performance?

Mais en natation, il y a des habiletés de performance, peut être tout ce est le sous-le-eau des athlètes, le kick papillon des athlètes, le kick dauphin qui se passe sous l'eau, c'est de plus en plus rapide. Donc ça, j'apprécie une habileté de performance. Si c'est pas développé chez les 8-9 ans, le corps ne sera pas nécessairement à mesure de bien le performer à 12, 13, 14 ans. Donc les enfants doivent être introduits avant la poussière de croissance pour que la flexibilité du corps...

ainsi-suit, que le corps s'adapte à ce type de mouvement-là très, très jeune. Parce que si les athlètes n'ont pas ce mouvement-là, la réussite à 19-20 ans au niveau international est presque impossible. Parce qu'en ce moment, les athlètes n'achent sous l'eau plus rapide que le 5 ans, le 10 ans, ainsi-suit. Il a l'autre aspect, on voit les athlètes de moins en moins respirer dans leurs courses. On a vu sur le patron de course du 200 libres chez les femmes.

les femmes respirent un peu moins. Donc, ça va être quoi dans cinq ans? Ça va probablement être la même, plus vite en respirant moins, mais donc, tout l'époxy, le travail d'époxy à l'effort doit être travaillé plus jeune. Les autres aspects des habiletés de performance, peut être l'enseignement du départ, l'enseignement des virages, l'efficacité technique. Moi, je l'appelle ça mes quatre-cinq habiletés de performance essentielles qui doivent être enseignées en très très très bas âge.

Speaker 2 (01:00:17.658)

surtout avant le début du... du croissance puis l'exposition à l'aérobie. Parce que la minute qu'on commence à exposer les athlètes au développement aérobie, on augmente le nombre de répétitions, les automatismes se renforcissent, deviennent beaucoup plus durs à changer. Donc la technique, une fois que le développement aérobie est commencé, est très difficile à changer. On peut raffiner...

La poussée

Speaker 2 (01:00:42.634)

Mais c'est très difficile de briser un style puis de le remettre de la bonne façon après 12-13 ans.

que je comprends, si je peux t'interrompre là, c'est qu'il y a comme quatre, cinq habiletés que tu as identifiées qui sont critiques pour avoir du succès à long terme. Puis celles-là sont importantes d'être introduites et mientrisées de la bonne façon. Puis là, tu me fais rire parce que j'ai tenté de faire le kick en-dessus de l'eau parce qu'en parlant avec des couches de natation, je dit comme, je vais l'essayer. Puis honnêtement, moi, j'ai jamais nager vraiment avant d'être adulte. Puis l'espèce de truc de papillon, je suis comme, oh mon Dieu, je suis incapable de faire.

même moi, j'ai... dans mon temps, ça commençait, c'était la mode de le faire, puis j'ai essayé de l'introduire dans mon entraînement quand j'avais 18-20 ans, puis impossible.

Puis le deuxième élément qui est plus subtil dans ce que tu dit, mais que je sens que tu as porté quand même beaucoup attention à ça dans tes réflexions, c'est de dire, qu'est-ce qui va nous démarquer dans quelques années? Puis c'est là que je pense qu'il faut être capable de prendre du temps pour dire, j'arrête, je réfléchis. Puis là, je me dis, OK, si je regarde un peu les tendances, puis je regarde un peu ce qui se passe, là, mon accès de 15 ans, si je veux qu'il gagne en 2028, 2032, peu importe.

bien voici les éléments clés qui vont être là. ça c'est important de le faire parce que là, il a ces habiletés de performance qui sont là, mais ça va être lesquelles les prochaines qu'il faut ajouter à ça. Puis tu l'hypoxie, par exemple que tu donnes, que le nombre de respiration a diminué sur une course de 200 mètres par exemple, bien est-ce que ça veut, sais, en réalité il aurait fallu identifier ça potentiellement en 2020. Que ça, va donner une tendance. Là, c'est mieux d'identifier là que jamais, mais là si on se remet là-dedans, c'est en 2020 qu'il fallait commencer à penser à ça.

Speaker 2 (01:02:17.422)

tout maintenant, la réalité canadienne, il y en a beaucoup, beaucoup d'athlètes canadiens qui ont des scholarships aux États-Unis. Donc, exemple, au Québec, les athlètes, après leur cégep, vont aller dans les équipes universitaires. Donc, si un coach de club veut amener un athlète au point de vue, au niveau international, ça doit se faire avant 19 ans, avant 18 ans. Donc, sinon, les coaches des clubs n'ont pas la chance de le faire.

La même chose dans le reste du Canada, même si c'est un an plus tôt parce que eux, n'ont pas deux ans de cégep, ils font un son d'art 6 et ensuite ils s'en vont à une université. Donc, on part le contrôle du développement de nos athlètes. Donc moi, à Pointe-Claire, par exemple, mes athlètes quittent à 18 ans. Donc, si je voulais que mes athlètes soient de niveau international tôt, donc l'enseignement des habiletés tôt dans le programme était hyper important, moi et mon équipe d'entraîneurs à Pointe-Claire, on a eu 12 ans de réflexion pour...

modeler notre programme pour l'amener à un programme de développement efficace. Parce que lorsque je suis arrivé à Point clair, Point clair a un historique incroyable de performances d'athlètes, des athlètes sur l'équipe olympique. Donc, comment on peut améliorer une légacité à un club comme celle-là? Parce que c'est un gros club de 300-400 en angère. L'améliorer d'un pour cent, prend énormément de travail, de réflexion. Donc, ça a été notre piste de...

notre champ de réflexion dans dernières années et tout passe par le développement des 10 ans et moins dans les programmes.

Et le lien que tu fais avec les 10 ans moins aussi pour moi, c'est l'importance de consolider. C'est le troisième point un peu de ce que tu as mentionné avant. C'est de dire, OK, à 10 ans et moins ou 12 ans moins, dépendamment de ton sport, il y a certaines habiletés qu'il faut que consolides avant que le volume embarque. Parce qu'une fois que le volume embarque, si c'est tout croche, je pense au baseball, exemple, je pense au volleyball. On parle juste de la motion, mettons-tu de la tête. Avant, au nombre de répétitions que tu vas faire en entraînement, après ça, de changer ta motion comme ça va être tellement difficile et tellement demander beaucoup de travail.

Speaker 2 (01:04:15.31)

natation c'est un sport cyclique. Il répète le même mouvement over and over and over. Si l'athlète répète un mauvais mouvement over and over, pour le défaire ce mouvement-là, c'est très dur. C'est quasiment impossible. L'autre chose c'est qu'on a tellement de sports offerts à nos jeunes. Il y a beaucoup de scientifiques ou de profs qui disent que la diversité est importante. Je suis un petit peu con. Les jeunes vont choisir leur sport très tôt dans leur

Ok, ok vas-y !

Speaker 1 (01:04:44.366)

...

Et ils vont choisir leur sport qui sont bons. Là, un exemple en natation, si on prend trop de temps à les développer, puis les petits garçons vont jouer au hockey, puis là, ils vont être un peu plus athlétiques, mais ils vont être dans le deux lettres. Quand t'es dans le deux lettres, t'es le meilleur. Là, c'est déjà le pathway vers la ligne nationale. Donc, un enfant de 12 ans qui est deux lettres, mettons à tombe deux B ou deux A, mais qui est régional, puis qui gagne pas ses courses en natation, là, quel sport il va choisir? Il va aller au hockey parce que c'est là qu'il est bon.

on doit amener nos enfants, nos jeunes athlètes en natation à qu'ils soient bons, jeunes, sans tricher le système, sans avoir de short-cut dans le développement, parce qu'ils doivent choisir la natation et ils doivent être bons.

Puis en fait, je suis en train de recruter un invité pour le podcast pour parler des enjeux multisport parce que le multisport a commencé à prendre plus de momentum, je dire entre 2015 et 2020, au Québec, même si nous, moi dans mes cours, puis même dans mes conversations avec des collègues, on en parle peut-être depuis 2009, 2010, sais. Puis je commence à avoir un peu les effets pervers de ça, puis c'est pas la panacée, en tout cas, qu'on se comprend, que le monde dise. Puis il a des enjeux aussi logistiques.

Dans sens que moi j'étais un papa de trois filles, 6, 4 et 2 ans, je connais le multisport. Moi je suis dans le sport, j'ai une job qui c'est comme t'as pas vraiment d'heures, ma conjointe elle est dans le sport, elle a une job que les autres sont un peu éparpillés. Fait que là quand tes enfants sont inscrits à deux sports parce qu'il faut qu'ils soient multisports, que là une fait du hockey une journée, après ça l'autre journée elle fait du ballet, l'autre après ça... ça c'est la première. Là la deuxième a fait deux autres sports, fait que là c'est natation pis patin. La troisième à commencer parce que là elle plus jeune, elle fait juste de la gymnastique une fois.

Speaker 1 (01:06:22.094)

Mais là, t'es rendu à cinq séances de sport dans la semaine. Puis, un de mes collègues, je devant l'Université d'Ottawa, il dit, le modèle de multisport, a été créé pour les familles avec des enfants uniques. Parce qu'il dit, quand t'as plusieurs enfants, là, m'en ai, c'est ça. Puis là, après ça, t'as pas amené l'aspect socio-culturel, tu dis, OK, t'es un joueur de basketball? Si tu fais pas partie de la crew de basketball, puis tu dis, hey, I'm a baller, puis moi, je fais partie des ballers, ben là, tu vas être un peu marginalisé. Puis si t'es marginalisé, est-ce que tu vas être capable de percer quand même? Fait que, tu il a plein d'enjeux là-dedans.

On parle là-dedans, mon discours c'est plus sûr, on veut avoir des athlètes de ounibus. Si on prend par exemple, on a une window, une fenêtre de 8 ans. L'enfant commence à l'âge de 8 ans. Les quatre premières années, on peut être patient. Parce qu'on doit être patient, il enseigner la technique avant de l'entraîner, enseigner les skills comme je parlais avant de l'entraîner. Mais le deuxième 4 ans, là on doit commencer à aller...

Oui c'est ça

Speaker 1 (01:07:14.702)

sport aerobique cyclique. que tu fasses grosser le moteur. Et pour faire grosser le moteur, ça prend du temps. Ça met en affaire la cycliste.

Exactement. Grossir la tin-ca-gas, c'est ça. Comment gros on peut la grossir? Plus la tin-ca-gas est grosse, plus les possibilités de l'athlète sont énormes en avant de lui.

Exact.

Speaker 1 (01:07:30.934)

Oui, tout à fait. Martin, ça fait déjà un bon bout qu'on discute. Je pense que la conversation pourrait continuer pendant très longtemps. Pour moi, le très bon point de la conversation, c'est vraiment de dire comment est-ce qu'il faut, peu importe le temps qu'on a pour s'approcher ou se préparer à une performance de haut niveau, il s'attarder aux conditions gagnantes puis à la clarté des rôles. Je pense qu'on touche pas souvent assez à ça. Chaque responsabilité va être importante. Le plus que tu es capable d'anticiper, le plus que...

tu vas être capable ou moins tu vas en avoir à gérer d'un peu imprévu durant les jeux et plus tu peux te concentrer sur ce qui compte vraiment. Puis ça, c'est vraiment une des choses que je...

C'est un engrenage bien huilé. S'il un engrenage qui n'est pas à la bonne place, la machine déraille. C'est le même principe. Pour nous, moi et mon partenaire, le stress a vraiment descendu lorsqu'on a gagné notre première médaille. C'est alright. Au moins, on a eu un...

Et puis en fait, là, les gens, réalisent pas à quel point que ça, c'est la réalité de plusieurs entraîneurs. que dis, la pire affaire qui peut arriver, c'est que t'es censé avoir huit médailles, puis là, t'en aurais zéro. Tu sais, comme au moins quand t'en a une, c'est comme...

Il faut pas oublier que le budget de la haute performance au Canada est donné en fonction du nombre de médailles. Donc ça a un gros enjeu de médailles.

Speaker 1 (01:08:44.59)

C'est un enjeu au Canada qu'on a en ce moment. Ça, on va le critiquer. là, le modèle multi-sport, si les gens nous écoutent et que avez des suggestions de personnes qui pourraient venir discuter de ça, qui font de la recherche là-dedans, envoyez-moi l'ai parce que c'est définitivement un sujet de lequel je veux m'attarder plus. Puis peut-être même qu'on organiserait un débat avec des praticiens comme Martin. Maintenant, j'enchaîne avec les questions éclair. Où est-ce qu'on apprend un peu plus à connaître la personne qui est en avant de nous, qui a pris le temps de nous partager beaucoup d'informations durant...

plusieurs minutes. Donc, tu pouvais retourner en arrière et donner un conseil à toi-même quand tu avais 22 ans, ce serait quoi le conseil que tu te donnerais?

22 ans comme entraîneur, c'est de se trouver un mentor.

de s'associer à un mentor. J'ai été entraîneur chef à 24 ans, c'était beaucoup trop tôt. J'ai appris beaucoup de temps d'apprendre de mes erreurs. Donc, associer avec un mentor, d'échanger avec une personne qui beaucoup plus d'expérience, qui peut aussi nous guider dans notre pratique, notre... Avoir aussi un mentor, pas juste sur le coaching, mais sur comment bien balancer sa vie. Probablement que peut-être que j'aurais pas arrêté de coacher pendant quatre ans si j'avais eu un mentor plus jeune.

c'est d'avoir un mentor le plus tôt possible dans sa carrière puis d'échanger, collaborer.

Speaker 1 (01:10:01.742)

Parfait, on retient ça. Un peu en lien avec une question que je t'ai posée, s'il rien d'autre à ajouter, tu me l'as dit, mais c'est une question qui est au centre de mes pensées. Qu'est-ce qui va devenir un avantage compétitif dans le monde du sport dans 10 ans? On se réveille en 2035?

Je pense que la technologie, puis tu sais, on parle d'intelligence artificielle maintenant, va toujours s'améliorer. Je pense que la quantité d'informations que les coachs vont avoir accès va devenir phénoménale. On va avoir des bidules probablement, là on parlait de calculer le taux de sucre en permanence, ainsi de Il va y avoir vraiment beaucoup d'informations en avant de l'entraîneur. Je pense que c'est de savoir quelles données aller chercher, comment l'utiliser. Je pense que ça va devenir un...

un edge pour l'entraîneur. Mais je pense que ça va être l'entraîneur qui va développer le côté humain avec ses athlètes, celui qui va être le plus humain avec ses athlètes, qui va rendre l'expérience agréable. On parlait de coaching transformel. Je pense que ça va être la clé du succès, d'avoir de l'empathie, de l'écoute, de donner la responsabilité comme... d'écouter ses athlètes puis de laisser les athlètes prendre des décisions ou de demander du feedback à ses athlètes.

de bâtir un programme ensemble parce que plus l'athlète va être engagé dans son programme d'entraînement plus que la performance je pense qu'elle va être au rendez-vous parce que je pense que c'est ça le futur un coach qui va devenir autoritaire je pense que ça marchera pas ça va avoir ses limites je pense que la la recette gagnante elle n'a pas changé depuis des depuis longtemps c'est sûr les

On les appelle les serial winner coaches ». Ils ont gagné des médailles en répétition. Leur caractéristique première, c'est qu'ils ont de l'empathie, on l'écoute. Puis ils laissent les athlètes prendre des décisions dans leur processus d'entraînement. Je pense que ça, va rester. Je pense que ça va être la clé du succès.

Speaker 1 (01:12:00.244)

les habiletés humaines. Tu sais, vous l'en dire, comme tu on dit des soft skills, mais avec toutes les hard skills slash les données qui vont être disponibles, les habiletés humaines de l'entraîneur sont peut-être ça qui va créer un avantage.

Le coach va devoir toujours être tough. Mais tough dans un contexte plus humain, ça va être ça.

Peut-être demandant. Quand on veut aller chercher la haute performance, le jeu de medal d'or aux Jeux paralympiques, aux Jeux olympiques, il y a un entraînement quelque part qui va être difficile. Mais comment est-ce qu'on peut l'amener de façon où est-ce c'est bien reçu par les aclites?

Puis ils pourraient pas, mettons... Si la prochaine question a par rapport aux paralympiques, mon message, c'est qu'il faut arrêter de... Je pense que dans le passé, on protège trop les athlètes paralympiques. Je trouve qu'on en demande moins à cause qu'ils ont un handicap. Et au contraire, les athlètes attendent juste qu'on les pousse, qu'on augmente les attentes, les attentes qu'ils ont besoin d'être poussées.

Parce que je pense qu'avec l'équipe canadienne qu'on a, avec mon observation, qu'est-ce que j'ai vu en entraînement, je pense que c'est des athlètes qui ont encore plus de potentiel qu'on voit réellement. Mais ça prend juste des coachs qui vont être prêts à faire, à les pousser, savoir quand pousser, savoir quand se retenir. Mais il arrêter de protéger nos athlètes paralympiques, surtout en attention, parce que ce sont des athlètes de haut niveau, ils doivent être traités de la même façon.

Speaker 1 (01:13:23.182)

Ça fait des fois en voulant trop adapter, trop être à l'écoute, peut-être que justement on retient la performance.

Il y a des athlètes avec énormément de potentiel qui, même eux-mêmes, ne savent pas qu'ils peuvent atteindre ces niveaux-là parce qu'ils sont ancrés dans un carcan. Je pense qu'il faut que le coach soit un peu innovateur à ces niveaux-là et qu'il n'aille pas peur de pousser l'athlète.

Tout à fait. Martin, ça fait le tour de mes questions pour aujourd'hui. Merci beaucoup de ta sagesse, de ton partage, de ton ouverture. C'est vraiment apprécié, surtout avec les différents autres que tu as eu dans la dernière année. pense que ça te une expérience, une perspective vraiment riche. Peut-être deux questions pour la fin. Un, comment est-ce que les gens peuvent te rejoindre? Puis, y a-tu quelque chose d'autre que tu veux peut-être mentionner à l'éditoire, qui t'aimerais qu'ils retiennent leur... en retournant chez eux à leur prochaine pratique?

Ils peuvent me rejoindre sur mon adresse courriel très simple, mjeangraa.swimming.ca. pense que ce que j'aimerais qu'ils retiennent, c'est que le coaching, c'est une vie exceptionnelle, remplie de défis personnels, remplie d'expériences de vie parce qu'on voyage beaucoup. La relation avec les athlètes, c'est quelque chose d'unique, c'est quelque chose d'enrichissant.

Je suis privilégié de faire ce travail-là et de travailler avec des athlètes. Donc, choisir le coaching, c'est une belle profession et on a besoin de vous.

Speaker 1 (01:14:47.662)

C'est tellement gratifiant. Et moi, c'est vraiment la chose qui me manque le plus, même si j'en fais un petit peu en dessin. Mais la gratification que tu as dans le cadre d'un athlète, de le voir s'améliorer, de le voir qu'il réussit à faire ce que tu as essayé d'amener à faire.

de la chaire de poules juste à parler du processus, de se fixer un objectif, de travailler ensemble, que l'athlète réussisse son objectif, ça n'a pas de valeur.

La première fois qu'ils franchissent dans ton call, peut-être là, une minute dix, je sais pas trop quelle distance, là, et tout ça, mais comme...

C'est la même processus pour un athlète débutant qu'un athlète de haut niveau. C'est le même processus et j'en retire encore la même satisfaction que ce soit le processus pour une médaille olympique ou le processus pour un premier standard. C'est la même satisfaction.

Donc, merci beaucoup, Martin. Merci à tout le monde d'avoir été moi avec nous pour un autre épisode de Temps d'arrêt. Et puis, je vous dis à la prochaine. En conclusion, toutes les éditrices et tous les éditeurs, vous qui êtes passionnés par le développement du sport et qui cherchent toujours à améliorer votre coaching, j'ai une invitation pour vous. Chaque mois, j'envoie une infolettre exclusive dans laquelle je partage mes dernières découvertes en recherche, des réflexions inédites sur le coaching et les conversations les plus marquantes de Temps d'arrêt.

Speaker 1 (01:15:58.656)

Je vous envoie même des liens vers les différentes réalisations, les ressources, les différents projets des invités parce que le but c'est de partager les succès, les réussites, les avancées que toutes les personnes qui ont contribué à Temps d'arrêt ont faites dans le passé. bien cette info-là, c'est comme un moment privilégié où je vous guide à travers les idées qui occupent mes réflexions sur l'avenir du coaching. Si vous appréciez les discussions de Temps d'arrêt et que vous souhaitez approfondir votre réflexion, rejoignez plus de entraîneurs et dirigeants sportifs qui reçoivent déjà ces réflexions.

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