Temps d'arrêt, lepodcast sur l'art et la science du coaching, animé par Coach Frank, présentépar Très Bon Point. Bienvenue à Temps d’arrêt.
Bonjour, tout lemonde, c'est Coach Frank qui est avec vous. Mon intention avec Temps d’arrêt,eh bien, c'est de déconstruire tout ce qui touche de près ou de loin à l'art etla science du coaching. Je fais ça parce que ma mission personnelle, eh bien,c'est de contribuer à la performance et au bien-être de toutes lesintervenantes et tous les intervenants francophones en sport et activitésphysiques. C'est donc la mission numéro un du podcast et c'est aussi unemission que je tente d'accomplir en tant que professeur en kinésiologie àl'Université du Québec en Outaouais et comme conseiller au développement desentraîneurs et des professionnels qui œuvrent dans des contextes deperformance. Si tu es une nouvelle éditrice ou un nouvel auditeur de tempsd'arrêt avec Coach Frank, bien je t'invite à t'abonner et évaluer le podcastsur ta plateforme préférée. Pour les auditrices et auditeurs loyaux de tempsd'arrêt, je te dis un gros merci et je t'invite à suivre Coach Frank PhD dansun mot sur les médias sociaux et à être en amie en partageant à un ami, be afriend, tell a friend comme ils disent en anglais, ça prend cinq secondes et çava contribuer à ton développement ainsi que celui de notre système sportif. Situ as un membre ou une membre d'une équipe de soutien intégrée, si tu as besoinde mieux impliquer les kinésiologues, les préparateurs mentaux ou d'autresspécialistes dans la préparation de tes a-clettes, si tu es fascinée parl'équilibre, performance et santé. Et puis, si tu es impliquée dans le coachingd'athlèetes féminines, l'épisode d'aujourd'hui va certainement générer desréflexions.
Puis on est capable deparler de tous ces sujets-là, qui sont tous interreliés jusqu'à un certainpoint, parce qu'on a invité la bonne personne, c'est-à-dire qu'on a invitéFrançois Biuszin. François a commencé sa carrière à l'Institut national dusport de l'expertise de la performance en France, puis rejoint l'Institutnational du sport du Québec en 2016, où il occupe actuellement la fonction dedirecteur des sciences du sport. François a été chef des équipes de soutien àla haute performance, Lead IST,
François Rodrigue(02:18.094) et physiologiste principal pour de nombreuses équipes nationales enFrance et au Canada et a fait partie de l'équipe canadienne de boxe aux Jeuxolympiques de Tokyo en 2020 et de l'équipe canadienne de patinage de vitessesur courtes pistes aux Jeux olympiques de Pékin en 2022. Il est également unchercheur et consultant en sciences du sport pour les athlètes d'élite avec unespécialisation en physiologie sportive appliquée. Il a obtenu son doctorat enphysiologie de l'exercice à l'Université de Toulon en France
et est professeurassocié à l'Université de Sherbrooke. Ses recherches portent sur le suivi descharges d'entraînement, les stratégies de récupération, le sommeil et laprévention des blessures chez les athlètes d'élite. Avant de se lancer dans laconversation avec François qui est super intéressant, eh bien, on doitremercier la production de cet épisode qui est présenté par Très Bon Point.Ayant la vision d'avoir les pieds sur le terrain et la tête dans les bouquins,Très Bon Point est une firme de consultation sportive qui offre du coaching desateliers.
et de la rechercheappliquée par la communauté sportive. Là-dessus tout le monde, je vous dis ungros merci d'être avec moi dans l'aventure de Tendarray et surtout, je voussouhaite un bon podcast. François, bienvenue à Tendarray. Merci. BonjourFrançois, merci pour l'invitation. Je suis vraiment content de t'avoir, unepersonne qui a un rôle influent au niveau du leadership de l'INNS,l'International du sport du Québec. Mais au-delà, moi, ça a été fascinant, lapréparation pour notre conversation.
J'ai regardé un peutes publications, j'ai regardé tes travaux, puis plus j'avançais, plus je medécouvrais, il a parlé de sommeil, a parlé de physiologie du sport au féminin,il a touché à telle chose, telle chose. Comme j'ai beaucoup de questions à te poser,puis je pense que ça va être un thème central pour les prochaines minutes. Maislà, on vient tout juste de terminer les Jeux Olympiques avant que lesParalympiques commencent. C'est quoi un peu les projets centraux en cettepériode-là, post-Olympique? Qu'est-ce qui s'en vient de ton côté?
Parce qu'il se revientd'abord, c'est le bilan. Le bilan des Jeux Olympiques, c'est clairement quelquechose qu'on va être amené à faire. On le fait avec les sports, on va le faireen interne aussi. Il y a vraiment une phase un petit peu grise, floue actuellement,où il en a qui vont prendre leur retraite, il y a des changements d'équipe, vaavoir sûrement beaucoup de mouvements. Et nous, l'idée, c'est de garder la têtefroide là-dedans, puis de pouvoir faire toute l'analyse, essayer d'enleverl'émotion aussi sur beaucoup de choses, parce que c'est tellement quelquechose...
François Rodrigue(04:39.886) d'émotionnellement fort les Jeux Olympiques dans tous les sens, là,avec des émotions positives, des émotions négatives, mais c'est tellement fortqu'à un moment, il faut qu'on arrive à enlever tout ça, puis que là, qu'onparte dans une analyse plus froide pour que le prochain cycle, il avance. Puisça, c'est les sports d'été, mais les sports d'hiver, on est en plein milieuencore et puis on avance là-dessus. Puis, tu on parle des émotions, puis c'estdifficile parce que le sport, une des raisons pour laquelle on aime ça, c'estparce que c'est émotif, j'en parlais avec un de mes amis dans une liguerécréative, c'est comme le monde, voudrait qu'on soit pas émotif pendant qu'onjoue soccer au volley, mais...
Les émotions pissport, va ensemble, mais c'est important justement de faire des debriefs à têtefroide. Mais là, en parlant d'émotions, si mes sources sont bonnes, t'as étémarqué par les Jeux olympiques de Barcelone à ton tout jeune âge. Parle-moi unpeu de ce qui t'a marqué des Jeux olympiques à l'époque, des Jeux de Barcelone.C'est 1992, si je ne m'abuse. Oui, c'est ça, 92. Écoute, t'as bien fait tesdevoirs là. C'est bon. Non, effectivement, à cet âge-là, j'avais 11 ans.
je suis tombé dans unefamille fan de sport, c'était pas leur métier à mes parents mais investi entant que bénévole depuis que je les connais, ont tout le temps été, puis mêmemes grands-parents étaient bénévoles dans des clubs omnisports, notamment en gymnastique,et en fait c'était un peu une religion de regarder les Jeux Olympiques cheznous, ça faisait partie de ça. Ce dont je me rappelle vraiment c'est 1992, il ya eu des exploits fantastiques, il y a eu un concours fantastique, notamment jepense que c'était au...
sur longueur. Y a euvraiment des moments forts où là je me suis dit, c'est génial ce qu'ils font.Et les athlètes français, certains athlètes français ont été particulièrementbrillants à ce moment-là, dont Marie-José Pérec. Et en voyant ça, je me suisdit, non mais c'est pas seulement des machines qu'on regarde et qui performent,c'est des humains qui arrivent à faire quelque chose d'exceptionnel à un momentdonné là.
Et je me suis dit, bahouais, moi je veux essayer de participer à ça, je veux travailler dans ça.C'est sûr qu'au début, je me suis dit, je veux être athlète, je veux y allercomme eux. Très vite, je me suis rendu compte que c'était peut-être pas pour moi,mais qu'il y avait d'autres façons et une multitude d'autres façons de soutenirça, d'accompagner ça et puis de participer finalement à cette fête ou à cetteévolution de l'homme, de l'humain finalement là-dedans.
Francois Rodrigue(06:53.038) de l'humain justement, puis à chaque fois on le voit. C'estintéressant comme des fois on repousse les limites avec Usain Bolt qui va faireun 9,59, pense, au 100 mètres le record du monde, mais que là, 10 ans plustard, on est toujours loin de ce record-là puis on n'est pas capable d'yretourner en tant que tel. Mais justement, comme tu as vu les Jeux olympiquesde Barcelone, tu dis OK, moi je veux en faire partie. Tu dis peut-être pas enfaire partie comme athlète, mais quand est-ce que tu as eu le déclic justementpour la physiologie? Tu dis OK, moi je vais aller en physiologie d'exercice,puis ça va être ça la meilleure façon d'accompagner des athlètes de hautniveau.
Écoute, jeune, j'aipas tout de suite pensé à physiologie parce que je pense pas qu'il a un gaminde 10 ans qui se dit tiens je veux faire physiologiste. écoute, en fait, leprocessus s'est fait progressivement finalement. Assez vite, je savais que jevoulais aller travailler dans le sport de haut niveau. Je savais que c'était çaqui m'intéressait plus que le sport loisir ou le sport récréatif ou le sport àl'école.
pense que c'est vers13-14 ans, il devait y avoir une journée du patrimoine en France, on appelleça, où les associations, les lieux un petit peu historiques sont ouverts, etpuis cette journée-là, n'importe quel citoyen français peut aller visiter ces espaces-là.Et en fait, l'INSEP à Paris, est un peu l'équivalent de l'INSE-Québec, maisavec une histoire beaucoup plus longue, faisait partie des journées portesouvertes, fait. Et mon père m'a amené de Nantes à Paris, donc on est allés unejournée ensemble.
visiter cet espace làet c'était vraiment un truc où je me suis dit, ouais non c'est génial, c'estgénial, il a tous ces athlètes là qui sont au même endroit qui participent etpuis surtout je me suis aperçu que la performance n'était pas juste l'entraînement,il y avait des laboratoires, il avait un espace médical, il y avait unecafétéria, il y avait un espace où pouvaient dormir, il y avait de l'écoleaussi à cet endroit là. Donc là je me suis dit ok, la performance est vachementplus complexe et plus multifactorielle qu'on le pense là, puis progressivementj'ai fait Kine, j'ai...
suivi une trajectoireun peu plus classique et puis je me suis orienté vers la physiologie un peu parélimination en me disant « ça j'aime moins, ça j'aime plus », tu j'ai progressémais par contre j'ai toujours gardé un œil très curieux et très ouvert sur lesautres disciplines scientifiques qui soutiennent ça. Donc c'est un peu comme çaque je me suis retrouvé à faire de la physiologie, un peu naturellement parceque j'aimais ça en fait, juste parce que j'aimais vraiment ça quoi. Maisj'aimais la physiologie mais si je comprends bien c'est aimer le sport de hauteperformance puis repousser les limites de l'humain. Ouais avant tout, avanttout, clairement.
Francois Rodrigue(09:13.198) En fait, j'ai l'impression qu'on est une espèce dans laquelle onpeut toujours, pour essayer, toujours avancer. puis on parle du physique, maisça peut être aussi mental, ça peut être émotionnellement, ça peut être sur unensemble de facteurs, mais je crois pas qu'on soit proche des limites. Je pensequ'on est encore très loin de nos limites. Il a encore beaucoup de choses àfaire et pas forcément avec un apport technologique ou quoi que ce soit, maisparce que on se comprend mieux, on a juste mieux, on est plus adapté àcertaines choses.
Je pense vraimentqu'on a encore beaucoup de choses à faire là-dessus. Puis moi, c'est ce qui meguide, c'est que je me dis, on n'est pas arrivé au bout, là, il a encorebeaucoup de choses à faire et c'est super excitant. C'est vraiment très, trèsexcitant. Mais qu'est-ce qui te fait dire que justement on est loin deslimites? Parce que je regarde, mettons, justement, je reprends l'exemple du 100et je prends souvent cet exemple-là parce que c'est simple à comprendre comme,bien, c'est simple comme performance, ça a l'air simple. Mais, tu sais, on està 9.8, on est à 9.59. Qu'est-ce qui te fait dire qu'on est loin des limites dela performance?
Je pense qu'iltoujours des choses qui peuvent arriver. Déjà, un nouvel athlète, un athlète auprofil différent. On est quand même pas mal, pendant des années, on cherchaitun peu la copie, conforme, on cherchait la personne qui servait comme Semprasau tennis. Puis on voulait que tous les jeunes tennismans servent comme Semprasparce qu'ils servaient bien ou comme un autre, etc. Puis maintenant, oncommence à vraiment s'éloigner de ça, à plus respecter l'individualité, àgarder différentes stratégies pour y arriver. Et en fait, l'exemple dusurmaître, c'est pas mal ça, c'est que j'ai l'impression, puis...
Je suis pas un grosspécialiste du 100 mais j'ai l'impression qu'avant on avait à peu près lesmêmes modèles d'athlètes, très musculeux, très tonique, 1m75 à peu près enmoyenne de taille. Puis là il a Lewis & Bolt qui est arrivé plus grand avecune colonne de travers, des choses un peu différentes qui ont contraintprobablement son entourage à l'entraîner un petit peu différemment. Il avaitdes qualités exceptionnelles, c'est indéniable, mais en plus il s'est entraînécorrectement par rapport à ses qualités. Puis ça a donné ce que ça a donné. Jeme dis que si c'est sérieux avec cette personne là, ça va certainement arriveravec d'autres.
et ça arrive avecd'autres. On regarde les records continuent d'augmenter, alors peut-être avecdes gaps moins importants, mais ils continuent d'augmenter, alors même queparfois on enlève des technologies qui avaient amené ces records dans le passé.c'est assez impressionnant. c'est une sorte d'optimisme que j'ai là-dedans,mais je pense qu'on peut toujours un petit peu faire mieux en prenant en comptevraiment toutes les sphères aussi de la performance. Encore une fois, c'est pasque le physique, il y a beaucoup de choses. Ben tout à fait. Puis l'exemple quetu donnais de Usain Bolt puis du 100 mètres, que je t'ai amené en bout deligne.
François Rodrigue(11:32.302) C'est comme si on y allait par tradition vers l'athlète d'1 mètre75 qui a tel type de musculature et tout ça, mais finalement on se rend comptequ'on va faire différemment. Mais c'est vrai que j'ai l'impression jusqu'à uncertain point qu'on est peut-être plus en mode exploratoire à travers la plaineen ce moment, plutôt que de s'enfoncer juste dans le même côté. Puis ça reflèteun peu, bien, ça a un lien avec ton parcours. Ton parcours est trèstransversal, même si on pense à physiologie quand on voit ton CV, quand on voittes publications. Mais justement, l'intérêt pour les connaissancestransversales, comme dirait Fabien Abbejan, ou...
l'intérêt pour lesdifférents profils parce que juste on regarde Audrey Le Duc au 100 quand jel'ai vu performer pour la première fois, j'ai dit OK, la musculature, elle estmoins imposante que ce qu'on peut voir traditionnellement chez les athlètes ouce qu'on peut voir avec Chakri Richardson, exemple, si je m'abuse pour le nom.Et ça, c'est quand intéressant. Puis même André Degrasse, qui pas lamusculature qu'on pouvait s'attendre peut-être, on retournera pasnécessairement aux années 90-80 parce que là, il a d'autres raisons quiexpliquent la musculature. Mais il n'a quand même pas le profil type d'unathlète qui est médaillé au 100 en termes de musculature.
Non, je partagecomplètement cet avis et puis avec Fabien on s'entend d'ailleurs très bien surces points de vue-là. C'est-à-dire que je pense que la richesse de lamondialisation, finalement, dans nos disciplines, c'est qu'on s'ouvre àbeaucoup d'autres cultures, beaucoup de façons de faire. On a des coaches quivoyagent énormément, des staffs scientifiques qui voyagent énormément, qui vontcoacher dans nos pays, qui reviennent, etc. Donc il a un mélange aussi cultureld'approches qui fait qu'on dit ok, il n'y a pas qu'une façon de faire.Clairement, il a pas qu'une façon de faire. Il en existe beaucoup, beaucoup.
C'est le mix de toutça, l'enrichissement et après la capacité à chacun aussi de lire l'athlète etpuis de voir ce qui va ce qui va fonctionner avec cet athlète. que tu il n'y apas de recette là. Je haïs ça, les recettes toutes faites là. Pour du loisir,ça marche très bien là. On peut amener un bon niveau au loisir grâce à desrecettes. Ça marche très bien. Mais pour du haut niveau, c'est pas vrai que larecette fonctionne à tous les coups là. Elle va probablement fonctionner unefois, tu peux la répéter derrière. Ça marchera pas. Il va falloir la réadapter.Donc c'est ça.
Cette complexité, êtrecapable de s'inspirer de beaucoup de choses différentes là, puis que ça peutêtre complètement en dehors du milieu du sport également là. C'est à mon avistrès riche, puis c'est ça qui me dit qu'on va pouvoir continuer d'augmenter lesperformances des athlètes dans le temps là. Puis justement, je voulais t'amenerà parler un petit peu de ta recette, mais avant ça, je veux faire uncommentaire éditorial parce que tu as touché quelque chose que je viens deréaliser, je pense que je jamais dit sur le podcast, je ne pas trop combiend'épisodes, mais c'est que...
François Rodrigue(13:56.366) Puis j'en parle, parce que j'en parle dans le chapitre 2 de mathèse quand je m'attarde aux théories de l'apprentissage, c'est qu'il comme uneaplatisation de la planète en français ou en québécois, la terre devient plate,c'est-à-dire qu'on réduit les frontières, ça devient plus facile de parler auxdifférentes personnes à travers la planète. Il y a moins de montagnes à passerau sens figuré, bien entendu, pour parler à quelqu'un en Chine. Il y a moins dedistance, il moins d'efforts à faire pour parler à quelqu'un en Afrique du Sud.Et ça, fait que c'est plus facile d'accéder aux connaissances puis d'explorerdifférents endroits.
Ceci entendit del'aplatisation de la planète. Là, on n'est pas dans les conspirations aussi dela Terre plate non plus. On rentre pas là-dedans aujourd'hui. Mais ceci étantdit, quand tu parles de ta recette, il a un de tes collègues qui était trèsélogieux par rapport à l'orientation. Je vais dire que l'orientation, c'est unpeu ta recette que tu veux donner dans ton rôle de directeur des sciences dusport, si je ne m'abuse, avec l'Institut national du sport du Québec. Parce quevous voulez vous attarder, vous voulez des athlètes qui performent.
et qui sont en santé.Est-ce que c'est bien ça? Puis parle-moi un peu de cette vision-là parce que jetrouve ça intéressant. Puis moi, personnellement, avec les histoires que j'aientendues autour de moi, que ce soit d'athlètes d'équipe nationale, d'athlètesprofessionnelles, d'entrainements d'équipe nationale, ça me touche beaucoup.Puis je pense que c'est vraiment important et c'est vraiment délicat. Est-ceque j'ai bien compris? Puis parle-moi un petit peu de la vision que tu veuxapporter justement Effectivement, tu as tout à fait compris, c'est...
C'est vraiment quelquechose que je souhaite sur lequel on se démarque là-dessus. Qu'on mette desmoyens, aussi bien humains que financiers, qu'on mette l'accent et puis onprenne des engagements là-dessus de se dire que pour moi un athlète qui a unebelle carrière, c'est pas l'objectif unique. C'est-à-dire que j'aimerais bienégalement que dans sa carrière et son post carrière, il soit heureux. Il soitheureux de son expérience passée dans sa carrière.
parce qu'il a accomplides choses qu'il avait... qu'il... qui souhaitait accomplir, parce que il avécu des victoires très agréables et il a... il est passé au travers des faits,mais en ayant ressorti quelque chose... quelque chose de valorisant, il a probablementcréé un tissu social, un réseau également qui... qui l'intéresse, puis, soitencore, en pleine santé. C'est-à-dire qu'il termine... il termine et il estcapable de courir encore pendant 30 ans ou 40 ans sans devoir se faire mettretrois prothèses de... de hanches, de genoux, etc. Il est...
Francois Rodrigue(16:17.742) capable dix ans après quand il revient sur ce qu'il a vécu de nepas se dire, hein, mais ça cette situation n'était pas normale, il n'y auraitpas dû se passer ça. Il est confortable avec tout ça et que ce passé soit bon.Donc c'est vraiment ça qu'on veut essayer de faire, c'est à dire qu'apporternous dans notre quotidien les moyens à ce que l'on puisse préveniréventuellement des dérives, s'il a des dérives, qu'elles soient santé mentaleou quoi que ce soit, qu'on soit également capable d'accompagner l'athlète làdedans et
de pouvoir avecl'athlète être... Avoir un contrat honnête avec l'athlète sur... On va débuterlà, on va essayer de t'amener là, et puis il y a plein de chemins possibles,mais derrière, tu seras heureux de ce que tu as vécu. Et nous aussi, on seraheureux de ce qu'on aura fait vivre et de qu'on aura réalisé comme travail aveceux. Donc c'est vraiment ça, c'est-à-dire avoir un athlète qui est durable dansle temps pendant sa carrière d'athlète élite, mais également sa future carrièrede...
de personnes humaines,tout simplement. Mais pourquoi c'est important pour toi? Parce que tu aurais puprendre 46 000 orientations différentes, tu aurais pu dire, OK, la performancenuméro un. Pourquoi, ouais? Pourquoi ça te touche particulièrement? un, parceque j'aime les défis et je pense que c'est un défi. C'est pas si simple. Enfait, il a quelque chose qui m'avait marqué, je pense, dans les années 90, àpeu près 2000, là. Et puis je m'en suis aperçu après. C'est pas forcément lemoment que je m'en suis aperçu, mais...
Il y avait comme unpeu deux façons d'arriver à la performance. Il avait la façon "on sedope", était certains pays qui ont pris cette tangente-là, puis c'était...c'était institutionalisé presque, et puis c'était comme ça. Et puis une façonqui a été de se dire, bah nous on va pas choisir cette façon, on va être pluscréatif. On va chercher d'autres manières de malgré tout rester dans lacompétition et pouvoir être à ce niveau-là. Bah sur la performance, je diraisdurable, la performance en santé, etc. C'est un peu le même défi pour moi.C'est-à-dire que...
Oui, la solutionfacile ce serait de se dire je prends plein de gens, puis celui qui craque pas,je l'amène en haut de la pyramide et puis il fera le temps qu'il fera mais aumoins on aura coché les cases, on aura sûrement des médailles et puis c'est tout.D'ailleurs, qu'est-ce qu'il arrivera avec lui ? c'est pas mon problème, monproblème qui m'intéresse c'est que ça médaille. Mais je pense que c'estbeaucoup plus intéressant et beaucoup plus... c'est un défi beaucoup plusenrichissant et puis je pense qu'on sera beaucoup plus gagnant à long termelà-dessus si on se dit ok, on va arriver à être performant, parce que l'idéec'est pas d'être...
François Rodrigue(18:40.398) de ne pas être performant. L'idée c'est de continuer à êtreperformant et d'être le plus performant possible mais avec une approchedifférente en essayant de se dire bah ok mais on veut qu'il ait tout un tas dechoses qui soient aussi bonnes pour l'athlète et que tout monde soit vraimentheureux de l'expérience et continue par la suite mais c'est pas facile c'est unvrai défi c'est pas la voie la plus simple c'est certain mais je pense que cecôté de défis il nous intéresse tous puis je suis pas le seul à soutenir ça làon est plusieurs à se dire ok ça vaut le coup d'aller là dedans là
mais clairement c'estpas gagné. y a quelques montagnes à traverser pour ça. C'est quoi les grandsdéfis que tu relèves par rapport à ça? Il y déjà un défi presque culturel danspas mal de sports, no pain no gain. Tu le connais aussi bien que moi, on l'entendbeaucoup, c'est encore très ancré dans les esprits. Je te dirais que c'est unpeu minoré, c'est que...
Aujourd'hui, estcapable de dire que l'athlète est blessé, il s'arrête, il prend le temps pourrécupérer et ça rien. Mais ce je trouve sur lequel on a encore beaucoup detravail à faire, c'est l'athlète n'est pas à 100 % de sa santé. Qu'est qu'onfait à ce moment là pour continuer à l'entraîner ou quoi que ce soit. C'est àdire que pour moi, mon objectif, c'est d'arriver à ce que chaque entraînement,chaque jour, l'athlète soit à 100 % de ses capacités physiques, mentales, toutce qu'on veut là, pour pouvoir s'entraîner. Parce que je pense que si on passebeaucoup plus de temps.
à 100 % de sescapacités, à la fin la performance va être meilleure. Je suis quasimentcertain. Et en plus, le bénéfice pour la vie future sera aussi meilleur. Maistrès souvent tu t'entraînes, j'ai un petit douleur, j'ai un petit bobo, je vaism'entraîner à 60%, mais je vais quand même le faire. Comment on peut êtremeilleur là-dessus en éthiquipant, en bricolant là-dessus, en trouvant dessolutions pour pouvoir être plus efficace à ce niveau-là ? Est-ce que, justepour clarifier, parce que là tu parles des petites blessures, je veux dire...
Peut-être que c'estmoi qui est centré un peu sur mes activités, mais je peux pas m'empêcher depenser de ma blessure au genou. Est-ce que tu dis en même temps que si j'étaisun athlète de 35 ans, je t'ai un vu pour être un athlète, bientôt je pourrais plusdire ça. Je suis clairement plus un athlète pour ça qu'il se pose la question.Mais si tu en dis, ce que tu veux dire, c'est que t'as une blessure au genou,on devrait pas s'entraîner dès qu'on a un petit bobo ou c'est autre chose? Non,c'est autre chose. C'est autre chose dans le sens où en fait, moi ce quej'aimerais, c'est que t'aies pas assez de blessure au genou.
François Rodrigue(20:55.694) qu'on te prenne en amont et qu'on s'assure que dans le parcourspour arriver jusque là, puis du coup, ça veut dire que ça commence pas quequand on récupère les athlètes à l'INS, c'est bien au-delà, c'est dans lescrèmes, c'est dans les écoles, c'est tout ça, c'est vraiment plus large dansl'éducation physique aussi qu'on les personnes. Mais c'est de se dire commenton détecte, comment on individualise, comment on change un petit peu lesméthodes d'entraînement pour éviter d'avoir cette blessure. C'est sûr quej'enlèverai pas le choc qui peut arriver, on peut pas tout prévenir, ça fautpas être fou là-dedans.
Mais il y a quand mêmebeaucoup de blessures d'usure, de maladaptation, de non-individualisation quipourraient être évitées. Puis, tu on parle encore une fois de blessuresphysiques, mais il aussi les blessures mentales ou les blessures à ceniveau-là. Tout à fait. Puis, tu quand tu parles de 1, être à 100 % le plussouvent possible, 2, bien en fait, ça c'était 2, et puis 1, ce serait d'avoirdes athlètes qui performent et qui sont en santé. Moi, j'entends déjà despersonnes, tu sais, comme monter au barricade et dire comme, attends un peu là,c'est impossible. Puis...
Moi, la question queje te poser, puis je vais continuer à préfacer avec ça, c'est qu'est-ce que tudirais à ces gens-là? Parce que je le sais, puis il y a une partie de moi, jevais dire un 20 % de Frank de 2024, peut-être un 70 % de Frank en 2008, qui diraitque pour se rendre au plus haut niveau, atteindre une performance olympique,c'est quasiment impossible d'être en santé parce qu'il faut que tu repoussesles limites de la performance humaine. Puis de repousser les limites de laperformance humaine demande nécessairement...
de tester puis d'allervoir c'est quoi, le... Ben, d'aller voir ce qui est quasiment impossible defaire. Qu'est-ce que tu dirais aux gens qui disent que t'as peu, c'estimpossible d'aller chercher des médailles d'or, mais d'être en santé en mêmetemps? Écoute, je renvoie à l'exemple sur le dopage. Dans les années 2000,j'entendais des gens dire que c'est impossible de gagner en haltérophilie sansse doper. Je l'entendais à cette époque-là. Puis il a des coaches qui se sontdit non, non, on va être plus créatif, ça va peut-être prendre plus de temps,on va trouver d'autres façons, mais...
on va y arriver etpuis aujourd'hui je suis sincèrement convaincu qu'il des athlètes qui gagnenten haltérophilie sans être dopé. C'est un peu la même chose là, c'est à direque sur cette portion là, oui le réflexe va être de dire c'est sûr que ça vaêtre compliqué, ça va être très très dur, voire impossible d'aller gagner unemédaille d'or sans avoir des bobos, sans avoir des passages vraiment compliquésau niveau santé.
Francois Rodrigue(23:13.806) Mais encore une fois, c'est un défi où je pense qu'on peut yarriver. Je pense que la science est suffisamment mature, suffisammentcomplète. On avance énormément dans la compréhension de tout ce qui peutaccompagner l'athlète en allant beaucoup plus largement que le simple physiqueet mental. On est sur bien d'autres aspects. Puis que c'est une culture àchanger. C'est aussi une culture de... On avance dans un système où onreconnaître que l'athlète sa... sa voie au chapitre aussi là et va pouvoir nousrenseigner.
et qu'on va avoir desretours. puis il a aussi tout ce qui est technologie. La technologie nousrenvoie énormément de retours qu'on n'avait pas avant. Si je prends juste lacourse à pied, maintenant on a des capteurs partout et ces capteurs nousdonnent à la fois des données mécaniques, des données physiologiques. Il y avraiment plein de choses et on peut s'appuyer sur certaines choses pour adapterderrière des comportements et se mettre moins à risque. Le risque zéro,clairement je n'y crois pas là, il n'y aura pas de risque zéro au bout d'unmoment mais...
Mais je pense qu'onpeut le diminuer fortement. Encore une fois, c'est une probabilité qu'on vachercher à avoir et essayer d'améliorer ça. Tu marches dehors, puis il y a unrisque de blessure juste à marcher sur le trottoir. Il a plus de risques siétais à Montréal, si étais à Gatineau, et encore plus que si tu étais àSaint-Georges-de-Bosse, ceux qui comprennent tout ça. Mais je comprends ce quetu veux dire. Je pense aussi que tu as touché à un mot clé, selon moi, qui estau centre de mes réflexions en ce moment, c'est la créativité. Puis oui, il y ales...
proposition deVéronique Richard et tous les commentaires qu'elle a fait sur le podcast. Maisil aussi le fait d'être créatif dans ses interventions, créatif dans lastratégie que tu vas déployer et de le co-créer aussi également. Si onamalgames tout ça, pense que le mot-clé, ce que tu as dit, c'est d'êtrecréatif. que, tu à certains moments, on fait face à un problème, puis on sedit, eh, ça, va avoir du succès, Il faut absolument se faire couper d'uneéquipe. Puis si la clé se fait couper d'une équipe, bien là, il va êtrevraiment motivé, comme Michael Jordan, puis il va se rendre au plus hautniveau.
On parle de MichaelJordan, mais Lebron James, lui, il s'est fait couper d'une équipe. Le pointavec ça, c'est que des fois, on s'accroche à un exemple dont on a entenduparler abondamment, qui est recirculé abondamment sur les médias sociaux,n'importe où, dans le folklore populaire, puis on s'accroche à ça. Mais desfois, c'est important de juste arrêter et de dire, OK, il y a-tu d'autresexemples qui ont réussi justement de la bonne façon? Parce qu'au cyclisme, onpeut parler de Lance Armstrong, mais après ça, on peut parler de Tadej Pogacar,qui est probablement plus propre.
François Rodrigue(25:28.782) Mais là, ça va nous amener à un autre sujet par rapport à ça, oùest-ce que je vais aller dans quelques instants. Mais avant de... Je veux justeboucler la boucle sur le développement durable. Où est-ce que tu vois un peu...C'est quoi la vision dans 10 ans, justement, comme on se réveille en 2034? Oùest-ce que tu aimerais qu'on soit rendu en termes de haute performance dans lastructure québécoise? Écoute, je pense que si on continue à...
j'aimerais qu'on aitun environnement qui soit dynamique en support des athlètes. Dans le sensdynamique, c'est-à-dire que si on est capable d'avoir des structures, deséquipes, des gens qui sont à même de répondre à des besoins ponctuels desathlètes de façon dynamique. C'est-à-dire que je prends un exemple, par exemplele préparateur physique qu'on embauche et qui va être le préparateur physiquede l'équipe pendant les cinq prochaines
avec tout le respectque je dois à ce préparateur physique, c'est pas vrai qu'il a toutes lesconnaissances pour adresser toute la préparation physique avec ce groupe-là.Puis c'est correct, c'est comme ça. Mais par contre, être capable de jongleravec des équipes en se disant, bah ce moment-là, vais avoir besoin d'unpréparateur physique qui est plus performant en yoga, par exemple. Je vaisavoir besoin de quelqu'un qui est plus performant sur la prévention desblessures. Quelqu'un qui est super bon dans l'affûtage. Je vais prendre ça.Puis en fait, un référentiel, une base de données, des gens sur lesquels onpeut s'appuyer de façon transdisciplinaire avec...
avec une capacité pources gens à avoir de l'humilité, à pas garder pour eux vraiment la connaissanceou les athlètes en tant que tels, bah je pense que là, si on arrive là dans 10ans, tu vas avoir quelque chose de plus transversal, plus transdisciplinaire,mais même au sein d'une même discipline, là on sera vraiment gagnants. Parceque l'athlète, probablement qu'il pourra aller piocher, puis il faut voircomment organiser ça correctement là, mais pouvoir aller récupérer lesressources dont il a besoin au moment. Ça empêche pas qu'il ait un lien quidoit se faire entre tout monde de façon importante, mais...
Ça, à mon avis, si onarrive dans les dix prochaines années à avoir ça, ce serait ça. Et c'est pourça je parle d'équipe dynamique, c'est-à-dire que c'est pas une équipe statiqueque t'as en début de saison, puis qui est figée jusqu'à la fin de la saison oupour les prochaines saisons. Mais c'est une équipe qui va avoir des leads, oui,qui va avoir des gens qui vont organiser tout ça, mais qui va reconnaître qu'ily a d'autres expertises à les prendre, il y a des besoins ponctuels pourpouvoir justement rentrer plus dans l'individualisation de l'athlète. Donc jepense que c'est une des avenues qu'on pourrait envisager dans 10 ans. C'est unbon défi d'organisation parce que...
François Rodrigue(27:44.334) Ça prend une flexibilité, ça prend des gens qui sont capables de serendre disponibles à gauche puis à droite, qui sont capables de s'intégrerrapidement dans un dossier. Puis quand tu dis ça, pour moi, ça me fait penser àl'importance de prendre des notes puis d'être capable de bien synthétiserl'information sur OK, on travaille avec Jonathan Trudel. Jonathan, a tel, teldéfi. Valérie Potvin, elle, elle a tel, tel défi. Il a tel, tel jeu qui sepasse. Voici ce qui a été fait. C'est comme il faut être capable de faire unbon synopsis. Puis pour boucler la boucle...
C'est quoi un peu,t'sais, l'INS joue un rôle important. Mais je le sais, t'sais, parce que tu mel'as déjà dit justement que pour toi c'est important que tous les membres dansla société, qu'on soit à Québec, à Gatineau, Saint-Gner, à Saint-Gner, Saint-Gner,comme tout le monde a son rôle à jouer. Comme qu'est-ce qu'on devrait,qu'est-ce qu'on doit mieux faire peut-être en tant que système global pour touttravailler ensemble à réaliser cette vision-là? Ben écoute, je pense qu'il ydéjà un bon alignement là. T'sais, il y a des projets, il a des financementsqui sont pour supporter tout ça. Le réseau...
est de plus en plusvaste, de plus en plus établi et reconnu, que ce soit l'INS, les crèmes, lesstructures locales, les clubs aussi. Il y a vraiment une dynamique là-dessus,je pense, positive. Ce que l'on peut améliorer encore, c'est améliorer lacommunication entre tous ces gens-là. Améliorer aussi juste savoir quelleressource est à quel endroit, qui fait quoi, et puis que tout monde le sache,pas juste un petit groupe à un endroit ou quoi que ce soit. Si on améliore ça,puis si on progresse là-dedans,
Je qu'on va êtremeilleur à la fin. Et je pense qu'il faut aussi reconnaître qu'il a del'expertise partout. Il y a vraiment d'excellents experts partout au Québec,puis pas qu'au Québec, mais il y a vraiment de l'expertise partout. Et puisl'expertise n'est pas concentrée avec qu'un sport ou un autre sport. Doncchaque sport peut apporter de l'expertise et on peut se nourrir de chaquesport. je pense que si on arrive à plus communiquer là-dessus, ce seraitintéressant.
Quelque chose que jevois pas énormément quand je comparais avec l'INSEP et puis que je suis ici,que je vois pas à l'INS en tout cas ou à Montréal, c'est cette facilitéd'échange entre les coaches de différents sports. Quand j'étais en France, il yavait énormément de moments qui dépassaient en fait à la cafétéria de l'INSEP.Là tu c'était très basique, très simple, très informel. Mais il y avaitvraiment un échange entre les coaches de différents sports qui prenaient leurscafés ensemble avec le coach d'haltéros, le coach de sprint, puis le coach dekayak.
François Rodrigue(30:02.766) Puis à un moment, ils se mettaient à parler de fort tous les trois,ils parlaient, ils apportaient chacun leur truc. Puis je pense sincèrement queça nourrissait tout le monde. En tout cas, moi, ça m'a nourri énormément. Etça, ici, je le trouve un petit peu moins au Québec. a moins ces opportunités,fait, ces opportunés-là, quotidiennes et informelles, en fait. Je suis d'accordavec toi pour différentes raisons. Je suis d'accord avec l'idée générale, puisje pense que les causes sont multiples. Puis, tu tantôt, tu as mentionné leterme, je crois, omnisport, des centres omnisport en France ou quelque chosequi ressemble à ça.
Puis j'assume un peul'orientation. J'imagine qu'il plusieurs sports qui sont restants à cecentre-là, justement. Puis juste d'être capable d'être à la même place parceque je pense que pour des bonnes et mauvaises raisons, on a tendance à êtretrès centrés sur notre sport, un au niveau culturel. Les coaches de parlent auxcoaches de hockey, les coaches judo parlent aux coaches de judo, etc. Maisaussi, l'intérieur des sports études, quelles ressources qu'on a ou quellecapitale ou je ne pas trop le terme exact de se dire, hey!
on a 23 sports quisont toutes centralisées autour d'une même école. Comment ça? Est-ce qu'onn'est pas capable de se rencontrer peut-être une fois par mois, deux fois parmois de façon décontractée, juste pour jaser? Puis là, je pense qu'il fautfaire un effort ou être plus créatif comme on dans pour créer des espaces, ouest-ce que ces gens-là ont un lieu de rassemblement? Parce qu'il y a plusieurscontextes dans la société québécoise, puis même juste dans la francophonie engénéral, qui seraient propices à créer ces échanges-là, mais qui sont juste pasutilisés. Puis, si on est en gymnastique, bien...
On a peut-être 600 degymnastiques dans notre région, mais c'est pas vrai. Pas une fois par année, vaparler au coach de patinage artistique, va parler au coach de jujitsu ouquelque chose comme ça. Puis alors que c'est une ressource qui serait tellementpuissante pour les entraîneurs parce que, juste... Puis je sais que dans tonrôle, tu touches... parles à différentes personnes, mais c'est comme moi avecle podcast, quand je parle à Marilyn Langlois, quand je parle à Glenn Oag,c'est super intéressant de voir les liens qu'on peut faire, mais en même temps,il a une co-création qui va se faire. là...
Il a certains de mescollègues qui ne pas surpris d'avoir entendu le mot co-création, mais je penseque c'est crucial. Il faut peut-être être peu plus créatif et faire un effortde créer ces rassemblements-là. D'ailleurs, je finis mon monologue après ça, ila de mes collègues qui est allé, deux de mes collègues sont allés au Brésilrécemment et ils me disent, là-bas, si on met de côté le football, parce qu'aucontraire que les gens pensent, le soccer n'est pas aussi innovant au Brésilqu'on penserait, ils disent qu'il y a plusieurs clubs multisport.
François Rodrigue(32:17.23) où est-ce que tu vas là, puis ils vont faire, il va y des, lesenfants ou les a-clettes vont s'inscrire, puis ils vont faire de la natation,ils vont faire de l'aclétisme, ils vont faire de la gymnastique, ils vont fairedu tennis, mais c'est tout dans le même club. Donc, il a comme unecentralisation puis du partage entre a-clettes, mais il aussi unecentralisation puis du partage entre entraîneurs, puis ça, ça serait superpuissant. ouais, donc ben c'est vraiment quelque chose, moi, que j'ai trouvétellement riche, là, le partage entre entraîneurs. Puis c'est ça, c'est pasévident de créer le contexte, parce que je pense que la...
C'est pas comme quandtu fais un congrès ou une conférence où t'invites les gens et ils sont obligésd'être là. Il a cette nécessité d'avoir un côté non prévu, informel, où ladiscussion dérive là-dessus et puis c'est là où ça s'enrichit. Et puis 90 % dela discussion va juste parler du beau temps et puis c'est très bien aussi, ilen faut. Mais il des moments, il a un 10 % où on va gagner de l'information, onva gagner de la créatité, de la curiosité aussi par rapport à ce qui se fait.C'est là où je pense qu'on fait des bons assez importants.
Puis c'est pas parceque 90 % de la conversation parle de la pluie et du beau temps et del'actualité du Canadien de Montréal ou du Chelsea FC que c'est pas pertinentparce qu'on oublie souvent la loi de la puissance. La loi de la puissance, puislà je sais pas si j'ai la bonne loi, tu vas me corriger parce que t'esclairement plus à jour au niveau des sciences de sport que moi. Mais la loi dela puissance veut dire que la contribution... y a des gens qui vont... 20 % desgens vont contribuer 80 % des publications sur les médias sociaux, mais c'estpas vrai que la personne qui fait une publication dans toute l'année...
sa contribution n'estpas plus significative que le 80 % que la personne a publié. Peut-être quec'est 1 % de la conversation, mais c'est ce 1 % de la conversation auquel tuarrives parce qu'il y a une conversation décontractée qui peut tout changer surla réalisation que tu fais par rapport à l'encadrement de ton équipe. Je pensequ'il ne pas oublier que c'est la petite nuggette, la petite bribe de cinqsecondes des fois qui peut tout changer. Il faut pas...
avoir peur de perdreson temps pendant 75 minutes pour arriver à ça. Là, je comprends des fois qu'ona des questions déficientes, on ne peut pas perdre 75 minutes tout le temps,mais le côté décontracté est important. Tout à fait. Parlant de conversationsdécontractées, dans mes temps libres durant l'été, j'ai suivi le Tour de Franceet à chaque année, je tombe sur un podcast qui est... j'écoute un podcast toutau long du Tour de France qui résume chaque étape, qui est en troisjournalistes qui aiment ça...
François Rodrigue(34:33.646) je vais dire de la je ne pas si je peux dire le mot en sur lepodcast, mais bref, qui aime ça dire un peu n'importe quoi, mais il finisse pardes fois arriver à des réalisations super intéressantes. Puis dans un épisodede ce podcast-là qui est fait par des journalistes qui suivaient le Tour deFrance, qui ont un lien avec le cyclisme, ils ont fait état d'un travaild'enquête journalistique, professionnel, qui était fait sur l'utilisation dumonoxyde de carbone dans le cyclisme.
Moi, j'ai essayéd'investiguer un petit peu, je comprends certaines choses du monoxyde decarbone, on s'entend tout le monde, on parle d'une substance inodore, incolore,que si tu es exposé à ça de façon trop soutenue, tu vas simplement en décéder,tu vas mourir. De quoi on parle du monoxyde de carbone, utilisé pour boosterles performances dans le cyclisme? T'as-tu réussi, t'as-tu suivi ça un petitpeu, t'en es où? Est-ce que tu nous éclairer un peu là-dessus?
Je suis un, je suispas du tout un expert de ça, mais ça m'a intrigué comme toi. fait, je l'aidécouvert d'une part au moment du Tour de France en lisant des articles sur...Je pense qu'ils sont pas nombreux à faire ça de ce que je comprends au traversdes articles. C'est vraiment réservé à un ou deux peut-être. Présentement deuxéquipes, pense, maximum qui ferait seul. suis même pas sûr que tout monde faitça dans l'équipe. Écoute, c'est des mécanismes...
qui sont utilisés dansbien d'autres situations et... En fait, j'ai du mal à me dire que ça peutvraiment apporter quelque chose ou avoir un avis tranché. Encore une fois, jesuis pas expert, puis je pense qu'il a des gens comme Nicolas Bourel, exemple, quiest spécialiste dans l'altitude, etc., qui pourraient probablement en dire pluslà-dessus.
Mais ça fait partiedes petites choses que chacun cherche là pour essayer de gagner un poil deperformance en plus. Ça reste que ça a l'air très contraignant comme techniquequand même. Les risques visiblement dans ce que j'ai pu lire, en tout cas à cesdoses là, puis avec ces contrôles là, ils sont quasiment inexistants là. C'estdes procédures qui sont utilisées de façon régulière pour certains types detests. là dessus, j'ai pas l'impression que ce soit quelque chose... J'ail'impression que c'est un gros coup marketing là, c'est un gros coupmédiatique.
François Rodrigue(36:49.422) mais je suis pas convaincu, en tout cas dans ce que j'ai pu liredans les évidences, est-ce que ça apporte vraiment des gains ou quoi que cesoit, il n'y a pas suffisamment de preuves ou pas suffisamment de littératurequi peut soutenir d'éventuels gains là-dessus. Mais comme je te dis, je suispas le plus grand expert là-dessus donc je préfère pas trop m'avancer sur cesujet. Ok, parfait, puis on n'irait pas trop loin, juste pour...
synthétiser puis oninvitera Niko Labourelle pour en parler davantage. tu vas me donner, faire majob jusqu'à un certain point. Qu'est qu'on essaie de faire au juste? Moi, de ceque j'ai compris, c'est qu'on va inhaler une certaine dose très minime de monoxydede carbone pour simuler une certaine condition. Après ça, ça va aider àgénérer. C'est là que je un peu mêlé dans tout ça. Oui, en fait, c'est ça.puis, il faudrait que je reprenne exactement en détail. Mais en gros, tu vasessayer de booster.
booster ta circulationsanguine avec ça. Tu vas essayer de booster une partie de tes capacitésphysiologiques liées à la circulation sanguine. Donc en fait, t'énales une dosemicroscopique, qui est vraiment très faible, et puis tu t'attends à une réactiondu corps à ça, et puis que cette réaction puisse te servir par la suite. Maisc'est là où...
Il a encore beaucoupde questions sur c'est quoi la fréquence, c'est quoi la quantité, enfin laquantité ils le savent parce qu'en fait ils s'appuient sur des protocoles quisont utilisés en médecine pour aller les tester donc ils sont assez confiantssur la quantité mais les bénéfices sur du long terme, l'effet de la courseetc... ça honnêtement il semble y avoir des intérêts, il semble y avoir despeut-être que mais j'ai l'impression qu'on est vraiment à l'étape desupposition d'effets positifs.
pour du long terme,pour de la performance surtout sur un grand tour, ça dure quand même un moment.Beaucoup de kilomètres. J'ai actuellement clairement beaucoup plusd'interrogations sur ça. C'est certain que ça va faire partie de nos sujets dediscussion à la rentrée avec les collègues quand tout monde sera revenu desjeux avec les physiologistes. que j'ai envie aussi d'avoir leur son là dessuset puis peut-être qu'ils connaissent d'ailleurs des gens qui l'utilisent dansmon équipe. Mais clairement, moi je n'ai jamais entendu l'utiliser et je l'aidécouvert à ce niveau là et pourtant je suis...
François Rodrigue(39:01.326) Je suis quand même pas mal de près toutes les petites nouveautés,les petites curiosités, donc oui. Tout à fait, c'est pour ça que je vais teposer la question. Moi, que je vais juste dire, puis une des raisons pourlaquelle je voulais l'amener, c'était que je voulais que les gens en entendentparler un peu d'une source crédible avant qu'ils entendent un petit peu desrumeurs ou des ébrouillements un peu sur les médias sociaux, puis à gauche puisà droite. Puis moi, la note éditoriale que je veux faire, c'est comme, touchezpas à ça avant d'avoir... être accompagné par des scientifiques et d'avoirvalidé un peu tout ce que vous faites. Parce que des fois,
Ce qui arrive avec deschoses comme ça, on en relate une méthode avant-gardiste un peu, qui est quandmême qu'il une certaine dose de risque, inévitablement, parce qu'on touche avecun gaz qui est potentiellement mortel, les gens vont peut-être juste figurer etessayer de faire ça. Puis justement, les auteurs et les journalistesmentionnent qu'il y a un danger avec ça, parce que ça veut dire que si oncommence à populariser l'utilisation du monoxyde de carbone, les gens vont sepromener avec des petites bonbonnes à gauche et à droite, vont ramener ça à la maison,puis là, il y a plein de pentes glissantes. Donc, si vous entendez parler deça,
toucher pas à ça à labase, de fait affaire avec des physiologistes, des spécialistes de latitude,des gens qui sont habitués de travailler avec ces gaz-là. Parce que là, ontombe... C'est là qu'il un peu la haute performance des fois. Tu c'est comme unpeu la Formule 1. La Formule il a moins de risques. Bien, il y a des risquespour les pilotes. Mais il y a moins de risques quand tu expérimentes avec lecarbone pour créer une pièce de voiture qu'il y en a quand t'expérimentes avecle monoxyde de carbone pour un gaz qui va t'aider à augmenter ta performance.Puis, tu le sport de performance sert à driver l'innovation jusqu'à un certainpoint.
Mais la fin, c'est pasà cause que nous, s'entraîne le samedi puis le dimanche qu'on devrait regardertoutes les innovations puis essayer de les intégrer tout de suite. Et ça, ilfaut faire attention. Puis c'est la raison pour laquelle je voulais l'amenersur le podcast à la base. Donc, informez-vous puis surtout attendez que lesétudes et les travaux soient davantage avancés parce que là, ce qui se passe àce moment, c'est qu'on a deux des plus grandes équipes de cyclisme quitravaillent étroitement de ce que j'ai entendu, de ce que j'ai lu avec...
des équipesscientifiques qui sont spécialisées là-dedans et qui ont mis des heures et desheures de travail rigoureux là-dessus et qui là, vont l'encadrer. Mais ça, çaen vient potentiellement comme débat de société et débat de haute performance.Exactement. Puis ça va être mis à l'ordre du jour, je pense, des commissionsantidopages là aussi parce que ça reste quelque chose d'externe. là, la limite,il y a toujours une limite éthique. Mais c'est ça qu'il ne faut pas oublier,c'est que ces équipes-là, et particulièrement celles-ci, elles ont unencadrement...
Francois Rodrigue(41:21.294) scientifique qui est énorme. C'est que les constantes sont mesuréesen permanence donc quand il a une ingestion d'un produit comme ça, ils mesurenttout pour savoir quelles sont les réponses. Là, chez nous, on n'est pas capablede faire ça. Donc ça fait penser aux caissons hyperbars, à toutes ces choses làoù effectivement il y avait l'utilisation à domicile parce que c'est censéaméliorer la performance ou faciliter la reconstruction des tissus. Mais làc'est pareil, si c'est mal fait ça peut vite être très très très dangereux.Donc il y a vraiment des précautions à faire à voir sur...
l'utilisation detoutes ces techniques, surtout quand ça touche quelques personnes dans unenvironnement très, très contrôlé et très, très précis. Un environnement trèscontrôlé, c'est bien dit. Et puis, une des raisons pour laquelle tu avec moiaujourd'hui, c'est parce que je veux qu'on discute des dernières avancées unpeu dans le monde de la science du sport. Puis, il un avancé qui n'a pas l'aird'un avancé, mais qu'en est un aussi. C'est la prominence et tu parlaisd'encadrement il a quelques instants, comme le développement.
puis je vais direl'enrichissement de l'encadrement des athlètes d'autres performances. Mais enconversation avec un de tes collègues, on partageait justement l'impression quele rôle des équipes de soutien intégré est souvent mal compris. Puis je pense quesi je m'abuse, tu partages un peu la même opinion, puis si ce n'est pas cas,corrige-moi. Mais c'est quoi le rôle puis qu'est-ce qui est mal compris à tonopinion dans le rôle des équipes de soutien intégré? Parce que j'avaisjustement cette conversation-là hier, en fait, je n'avais pas pensé, avec undirecteur des sports dans un milieu d'autres performances. on disait,
les entraîneurs quitravaillent avec ce directeur des sports-là, vont comme les consulter puis ilsvont écouter les spécialistes puis après ça ils vont retourner puis ils vontfaire leurs affaires. Est-ce que c'est comme ça ça devrait fonctionner? Puis qu'est-cequi est mal compris si c'est pas comme ça ça devrait fonctionner? Puis vers oùon devrait aller? Parce que ça c'est une des grandes richesses, mais aussic'était une des grandes inefficiencies je pense de notre système sportif en cemoment là au niveau de la haute performance.
Je pense qu'il a deuxou trois vitesses là-dessus. Et puis ça dépend vraiment des coaches. Dans monexpérience, j'ai vécu à peu près tous les systèmes différents. Donc t'as lecoach qui va être un peu la pièce centrale maîtresse qui va absolument tout contrôler,tout ce qui se passe, et puis décider par lui-même et appliquer avec sacompréhension de ce qu'il a comme information. Donc là, il peut faire appel àun physiologiste comme moi en demandant...
François Rodrigue(43:34.67) qu'on l'accompagne ou à répondre à une question sur lequel il sepose par rapport à l'entraînement, à laquelle il se pose par rapport àl'entraînement, il va l'utiliser mais il va la filtrer. Il va en faire quelquechose et puis il va l'appliquer de la manière dont lui, il pense avec soncontexte, avec sa vision. Ça pour moi, ça peut présenter un risque. Ça peut,pas systématiquement, mais ça peut présenter un risque parce que finalement...
les experts et leséquipes AESTI, ont tout un bagage quand technique, un savoir derrière quirepose pas sur juste une ou deux lectures et puis des opinions. Doncnormalement, si on est sérieux dans son travail, on se repose sur des faits, onse repose sur un savoir qui a été testé, mesuré, sur lequel on a eu une penséecritique forte aussi, ça c'est important, et on est capable avec ça d'avoirderrière...
une recommandation ouune application ou un plan qui va pouvoir être le témoin de tout ça. Donc moice qui peut parfois me poser problème ou qui me chagrine un peu là c'est quequand on a des équipes AST donc on a des gens très compétents et on utilise assezpeu leur compétence là dedans.
Et puis encore unefois, ce pas tous les coaches. Il a des coaches qui vont vraiment faireconfiance. Moi, j'en ai vécu. Sébastien Croc, par exemple, au patinage devitesse, j'ai toujours eu un excellent retour avec lui, c'est-à-dire qu'il faitvraiment confiance aux gens. Ça n'empêche pas que le coach, à la fin, il a ledernier mot, il peut challenger, il peut questionner. puis il faut d'ailleursqu'il ça pour savoir comment. Mais à un moment, il ne se substitue pas àl'expertise de quelqu'un ou il ne se substitue pas à ça. Et je pense que pourmoi, le coach moderne est...
cette capacité.C'est-à-dire que c'est un manager, c'est un gestionnaire, c'est quelqu'un quiest capable de pouvoir harmoniser tout ça, pouvoir poser les bonnes questions,de mettre les objectifs, de mettre ces choses-là, mais en même temps qu'ilreconnaît l'expertise et puis après c'est aussi à l'expert de faire ses preuveset puis d'être comptable du résultat. C'est-à-dire que c'est aussi quelquechose qui, pense, influence le coach. C'est si c'est toujours le coach quisaute parce que la performance n'est pas là, c'est pas juste en quelque sorte.C'est normal qu'à la fin le coach veuille prendre toutes les décisionslui-même.
François Rodrigue(45:35.918) Je pense que tous les experts à STI doivent être aussi comptablesdans leur secteur de la performance et ne doivent pas se cacher non plusderrière le coach à ce niveau-là. Et si on a cet équilibre, c'est là où jepense qu'on a quelque chose d'assez sain et puis assez performant à la fin.Mais c'est pas toujours le cas. Ça évolue, mais c'est pas toujours le cas.C'est intéressant parce que tu mentionnes l'importance d'être capable de poserdes bonnes questions. Aussi, en tant qu'entraîneur, il faut être capable deposer des bonnes questions, d'aller au devant et de consulter ces personnes-là.
Mais en même temps, del'autre côté, on est aussi imputable en tant que spécialiste des résultats dela performance. C'est comme, on en parle à certains moments, Si tu veux êtreune des meilleures équipes au pays, bien, est-ce que ton kinésiologue, ton préparateur,ta préparatrice mentale sont dans les meilleurs au pays? Tu peux pas t'attendreà avoir une équipe qui est dans les meilleurs au pays ou les meilleurs au mondesi le staff que t'as autour de toi est aussi... s'essaye de calibre... sont pasdans les meilleurs au monde. Fait qu'en bout de ligne, ça devient important dece côté-là. Puis ça a l'air tranché, puis ça a l'air intense, mais c'est ce quec'est. C'est qu'en bout de ligne, si tu vas avoir...
les athlètes qui sontles plus performants au monde en santé, ça te prend des kinésiologues, despréparatrices mentales, préparateurs mentaux, nutritionnistes qui sont dans lesmeilleures au monde pour amener les athlètes à performer et à être en santé. n'aspas le choix, ça va ensemble de ce côté-là. Exactement, exactement. Et puis, tuça demande à ce que justement ces staff AISTE aient la même curiosité quepeuvent avoir les coaches. C'est-à-dire qu'un coach va quand même globalementtoujours chercher à se renouveler, à trouver comment améliorer la performancede ses athlètes. Ben c'est pareil, quand un staff AISTE est recruté dans uneéquipe, il a le devoir d'être
tout au long ducheminement avec cette équipe pour tester de nouvelles choses, proposer denouvelles choses, avancer de nouvelles compétences, se former en permanence etêtre vraiment ouvert à tout ce qui te fait et pas enfermé non plus dans un rôleoù ça y est, maintenant je suis en place, j'ai ma méthode, je vais appliquer maméthode jusqu'à pendant les dix prochaines années et puis ça devraitfonctionner. Je pense que oui ça peut fonctionner quelque temps mais il va ytrès vite des limites à ça puis personne s'enrichit de ça là alors que si aucontraire il a une curiosité, une émulation entre toutes...
l'équipe, au senslarge, vraiment de l'équipe, incluant même les HPD parfois, eh bien ça peutvraiment être bénéfique à l'équipe et à la performance à la fin. C'est uneraison pour laquelle je voulais t'entendre en parler parce que ce que jeressens à travers la communauté, puis moi je me permets de le dire parce que jen'appartiens pas vraiment à de groupe officiel en tant que tel, je me promèneun peu à gauche et à droite quand je parle aux gens, c'est qu'à un certainmoment, il des coachs qui pensent que la façon de fonctionner avec un AST c'estjuste « ok, je vais m'asseoir, je vais écouter ce qu'il va me dire
François Rodrigue(47:57.23) Mais non, y a du démarchage qui doit être fait de l'apport del'entraîneur. c'est un peu ce que je te dis, c'est d'avoir une curiosité,d'aller poser des questions, de se préparer, puis d'être capable de bienexprimer ses besoins aussi. Mais aussi d'y amener avec nous, puis de s'asseoir,puis de co-créer le plan d'intervention. C'est pas juste une ressource qu'onconsulte. Ok, parfait, tu me dis ton avis, je repars de mon bord, puis jetravaille sur mon plan d'entraînement. Puis la raison, c'est que je pense queles gens, ils sont bien intentionnés, qu'on parle d'un entraîneur, d'unentraîneur heureux, mais des fois, ils sont pas conscients que ça peut êtrefait différemment. Puis c'est là que c'est important de le nom
Ouais, tout à fait.Tout à fait. puis, sais, ça, j'ajouterais qu'il y a une nécessité de... C'estça, dans cette co-création, d'aller réfléchir ensemble et puis d'aller échangersur le besoin. Il y a vraiment ça, c'est-à-dire qu'à un moment, c'est pas vraique le scientifique, c'est tout non plus. C'est pas vrai que le scientifique ala vision du contexte très large qu'a l'entraîneur. Et puis, très souvent...
C'est aussi un défautqu'on a dans nos disciplines, on se dit, moi je peux faire la différence. Quandj'étais avec l'équipe de patinage de vitesse, je pense que si je demandais àtous les staff AST de l'équipe qui étaient autour de la table, tous étaientcapables de me dire, moi je sais ce qu'il faut faire pour qu'on aille gagner etpuis c'est grâce à ma discipline qu'on peut avancer. J'exagère un peu là, ilsrigoleraient peut-être si je disais ça, mais c'est un peu ça. C'est pas ledroit de ça. Alors qu'à moment, il y a aussi un contexte, il a un contexte trèslarge, qui fait que ce que tu amènes là, par rapport au reste du contexte,c'est peut-être pas prioritaire finalement. Ça va peut-être être cette optionlà ou cette discipline là qu'on va mettre de l'avant
C'est là où je penseque le coach a un gros rôle à jouer, c'est que lui, il a cette vision ducontexte un peu plus large. C'est même là où les HPD ont aussi leur rôle àjouer. Il a la vision financière des budgets, etc., qui peut influencerfortement des décisions à la fin. Donc je pense qu'il faut qu'on ait l'humilitéaussi, en tant que staff AESTID, de se dire OK, j'ai pas tout le contexte, jepense que je peux aider là-dedans, je pense que je peux amener. Et c'est là oùle coach doit nous nourrir de contexte et doit échanger. doit être précis surces questions aussi, sur ce qu'il souhaite avoir.
Ce que tu mentionneslà, me fait penser aux travaux de Milena Parent qui a été sur le podcast, je neme rappelle pas quel épisode, mais elle ne touche pas au sport de performance,elle touche au sport de performance, mais elle touche à la gestion des connaissances.Il a un élément, trouve, avec ce que mentionnais, qu'en tant que spécialiste,c'est très difficile d'être au courant de toute la situation, mais comme ondisait tantôt au début de la conversation, d'être capable de faire une bonnesynthèse et d'avoir accès rapidement à l'information de où est-ce qu'on en est,de qu'est-ce qu'on a fait avec les attaques, va devenir crucial.
François Rodrigue(50:18.03) parce qu'après ça, ça permet aux gens de pivoter. Je me demande siplus le temps avance, l'espèce de gestion des connaissances ou gestion dusavoir historique d'un cas, d'une personne, va pas être de plus en plus crucialpour être capable de pivoter comme ça. Dernier de trois sujets avant-gardistesou, tu dans lesquels je parle, les avancées scientifiques que je vais parleravec toi. Les personnes qui écoutent le podcast savent que ça m'intéressepersonnellement, particulièrement depuis 2018. Vous allez comprendre dansquelques instants pourquoi.
c'est la physiologiedu sport aux féminins. Récemment, tu as participé, je vais utiliser les termesque tu as utilisés parce que ça me fait plaisir, à la co-création d'un documentqui discute de la physiologie du sport aux féminins. Puis ce que j'ai comprisentre les branches, pas nécessairement de toi, mais quand on lit un peu ledocument et tout ça, c'est que c'est important d'en parler parce qu'il abeaucoup d'ignorance par rapport à ça. Premièrement, je serais curieux desavoir pourquoi tu t'attardes à ça particulièrement en ce moment, puis pourquoiça te fascine?
Alors déjà on varemettre à César ce qui appartient à César, c'est Guy Thibault mon prédécesseurqui est à l'initiative de ça avec des discussions avec Egal Action. un grandmerci à Guy pour avoir initié ça parce que c'est vraiment quelque chosed'important puis je pense qu'on est tous convaincus qu'il y a un intérêt àaller vers ça. Pourquoi on s'intéresse à ça ? Écoute, petite anecdote, je saispas si on doit en rire ou pas mais je pense que c'est dans les années 2010avec...
lors d'un congrès deICSS, donc le congrès européen des sciences du sport qui avait lieu je saisplus à quelle époque je pense c'était en Irlande ou quelque chose comme ça avecdeux collègues étrangers, un anglais puis un autre irlandais, on s'est dit à lablague là autour d'une bière on devrait compter combien il a d'articlesscientifiques qui traitent spécifiquement de l'athlète féminin ou en tout casqui incorporent des athlètes féminines dans leur échantillon de recherche. Etça ça date de 2010 à peu près ou 2012 on a dû publier par là.
et on s'est mis àcomptabiliser dans les principales revues scientifiques du sport juste lenombre d'athlètes féminin et puis on était à un nombre dérisoire. Donc c'étaitun peu un pavé dans la marque qu'on a lancé à ce moment-là puis honnêtementc'était vraiment fait de façon très à la blague mais en même temps on se disaitouais il a peut-être quand même quelque chose à faire. Puis tu vois aujourd'huion est presque dix ans plus tard là puis il commence à avoir une vraie en phaseau niveau scientifique sur les publications de plus en plus de publicationss'intéressent aux femmes etc. Donc
François Rodrigue(52:38.702) Donc ça nous a apparu important de se dire, ok, maintenant qu'oncommence à avoir de la donnée scientifique, qu'on commence à avoir quelquesévidences, ça va être le temps de réunir ces évidences pour en faire quelquechose de simple, je dirais pas simple, parce que c'est quand même une brochureoù il la lire, y a un niveau sur... plein de physiologie quand En plein dephysiologie. Il y aura sûrement d'autres étapes beaucoup plus de vulgarisationaprès partir de ça, mais...
Mais au moins poserles bases en se disant, sur les paramètres de la physiologie féminine, voilà cequ'on connaît aujourd'hui, voilà ce qu'on sait pas aussi. Et voilà quelquesidées reçues ou quelques sujets sur lesquels on pense avoir un avis et qu'en faitla science ne nous démonte pas que c'est tout à fait comme ça. Donc c'étaitvraiment l'idée de base d'aller là-dedans. Je te suis. puis, donc, quelles sontles grandes distinctions? Les distinctions entre la physiologie du sport aumasculin et la physiologie du sport au féminin?
Bah écoute, lesdistinctions en fait, de plus en plus je te dirais qu'elles sont pasdifférentes des distinctions de si je veux entraîner un individu d'un autre.pour moi, si je prends deux hommes, ils ont pas le même profil, ont pas le mêmebagage, ils ont pas la même expérience, à moins d'avoir des clones, je vaisprobablement être amené à individualiser beaucoup l'entraînement et puis à lesentraîner différemment. Bah une homme et une femme, c'est vraiment pour moi lamême philosophie. C'est-à-dire que...
À un moment, il y ades choses sur lesquelles on va devoir adapter pour la femme, et puis àl'inverse, il y a des choses sur lesquelles on va devoir adapter pour leshommes. Par contre, la chose qui est mal comprise, ou en tout cas qui est malinterprétée, c'est qu'il faut pas systématiquement non plus adapter tout, parceque j'ai une fille devant moi à l'entraînement, ou que j'ai un gars àl'entraînement. Le coach se pose de plus en plus la question, et je pense quec'est bon qu'il se pose la question, c'est vraiment une belle aventure, mais...
mais ça leur créeaussi énormément de stress, est-ce que je fais bien parce que j'ai une fille,je ne pas comment je dois entraîner une fille, est-ce que finalement je suisdans la bonne méthode, les bonnes choses, est-ce que je fais les bonnesadaptations ? 95 % du temps, il a pas besoin de se poser la question,c'est-à-dire qu'on est quand même sur un corps humain qui fonctionne à 95 %pareil et qui va répondre à peu près pareil aux mêmes stimuli. Et puis l'autrechose qui est assez importante, c'est notamment la relation entre le cyclemensuel et les performances féminines.
François Rodrigue(54:56.078) Là c'est quelque chose que moi-même j'ai découvert, d'ailleurs jele savais pas en faisant toute la biblio, etc. C'est que finalement beaucoupde... On a mis beaucoup d'enfance sur le fait qu'à certains moments du cycleles femmes pouvaient avoir une performance qui était pas mal diminuée parrapport à d'autres moments du cycle. Or on s'aperçoit qu'en lisant lalittérature la performance en tant que telle à la fin elle est très rarementdiminuée. À l'exception de quelques athlètes qui auraient des douleurs ou quiauraient des choses comme ça qui sont vraiment handicapantes pour elles.
mais pour la majoritédes femmes qui pratiquent, peu importe le moment de leur cycle, leursperformances sont à peu près identiques. En revanche, il a un truc qui estintéressant, c'est que là, leur perception de la performance change à certainsmoments du cycle. Donc il y a certains moments du cycle, si on demande à unentraînement, et comment tu penses que tu vas performer aujourd'hui ? bahaujourd'hui ça va être 5 sur 10 alors qu'hier j'étais à 10 sur 10. Mais si onmesure leur performance effectivement, en fait elles vont avoir la mêmeperformance que la veille. Donc c'est assez intéressant, je pense que ça faitpartie de l'éducation de cette brochure, a aussi...
cette ambition là, dese dire ok, a la perception dont on doit tenir compte. L'idée c'est pas de pastenir compte de la perception mais il a la réalité de la performance aussi.Donc quand t'es à une compétition, t'inquiètes pas trop finalement. Ça risquevraiment de très bien se passer et puis encore une fois à l'exception desathlètes qui peuvent avoir des douleurs ou des choses un peu plus handicapantesmais globalement ça se passe plutôt bien. ça c'est des... il y a beaucoup derecherches ces derniers temps qui sortent dans les deux dernières années là quiles unes après les autres démontrent ça.
Et c'est quand mêmeassez intéressant parce que pour les couches, c'est très rassurant pour eux desavoir cette information-là. C'est fou ce que tu viens de dire parce que dansles derniers jours, j'écoutais, je pense, un podcast, puis je me rappelle pluslequel, ça devait sûrement être Tandarin, non, j'écoute pas mon podcast quandmême. le point, je l'écoute, mais pas pour d'autres raisons. Mais le point avecça, c'est de qu'il parlait, je sais plus si c'est les mailles d'eau froide ousi c'est une autre méthode. Mais assume-moi que c'est les mailles d'eau froide,parce que l'exemple en tant que tel n'est pas super important, c'est plus leprincipe qu'il disait qu'en bout de ligne,
Ça n'avait pasd'impact sur la performance, ça avait juste un impact sur la perception de laperformance. comme tu il un élément, je ne pas si c'est sur le sommeil ou surça, mais tu des fois, on ne rend pas compte que comment on se sent, puisque lescapacités physiques qu'on va exprimer, ce pas nécessairement directement relié.Puis ça, c'est important de ne l'oublier. Puis en même temps, ça peut inspirerpuis donner courage aux athlètes en voulant dire que ce n'est pas à cause quetu te réveilles le matin, puis tu as l'impression que tu es de même.
François Rodrigue(57:15.79) Donc, il peut-être des spécialistes du sommeil qui nous dirait lecontraire, ou en fait des personnes comme toi, qui nous dirait que c'est lecontraire, que ça va vraiment mal aller, en tant que tel. c'est ça. Et puis,est-ce qu'il a d'autres différences que, justement, l'influence ou l'impact despériodes du cycle menstruel sur la perception? Parce que moi, j'entends lesentraîneurs qui disent « OK, je suis dans un club d'art martiaux, de karaté, jesuis dans peu importe, un club de gymnastique.
j'ai des garçons, j'aides filles, est-ce qu'il des choses que je dois adapter dans mon coaching ouprendre en considération que peut-être ils dans mon angle mort ? En fait pasdans le coaching directement je pense, c'est plutôt dans l'adaptation de l'environnementà l'athlète féminine. C'est là où je pense qu'il y a beaucoup d'efforts encoreà faire. Si on parle des menstruations par exemple, si l'athlète féminine a sesmenstruations pendant un tournoi ou pendant quelque chose, si les toilettessont à 10 minutes à pied,
ça va être compliquépour elle, ça va être très compliqué, là ça va la gêner dans sa performance, làça va la gêner dans tout son environnement, son entraînement. Donc en fait il ya beaucoup de choses qui sont de l'adaptation de l'environnement, qui sont pasnécessairement facilitantes, qui sont contraignantes pour l'athlète féminine,et qu'un gars aura pas forcément comme contrainte, il peut s'organiserdifféremment, puis c'est un peu plus simple là-dessus.
Donc je pense que pourle moment on est plus là dedans. l'environnement, la prise en compte del'environnement, s'assurer que l'athlète féminine ait un environnement qui soitadapté à elle pour pouvoir justement que ce genre de choses ne soit pas une contraintepour elle et puisse le vivre tout à fait normalement. Mais en tant que tel,dans l'entraînement, en tant que coach, je pense qu'effectivement il n'y a pastant d'adaptation que ça à faire. Il y a des adaptations, c'est sûr que surcertaines choses il peut y avoir des petites différences.
Moi j'ai beaucouptravaillé sur l'immersion en eau froide justement, ça fait partie de mes sujetsde recherche etc. Et il a une étude en 2014 je crois par des Sud-Africains quiétait assez intéressante qui posait la question à tout l'ensemble des athlètesde haut niveau Sud-Africains. Ils leur demandaient de classer des méthodes derécupération, la plus importante selon eux jusqu'à la moins importante. ils ontfait la comparaison homme-femme, c'était très intéressant parce que...
Francois Rodrigue(59:20.366) dans l'intérêt des méthodes de récupération, celles qui pensaientplus intéressantes, on avait une vraie différence entre hommes et femmes àpartir de la 3e 4e méthode. C'est-à-dire que les hommes, en gros, la 3e 4eméthode, c'était les bains froids. Les bains froids, je vais récupérer. puis enpremier, il y avait probablement la nutrition, sommeil, et puis 3 ou 4 bainsfroids. Chez les femmes, c'était passer un moment avec mes coéquipières pourdiscuter. Donc pour elles, c'était la récupération qui était prioritaire,notamment dans cette séquence-là. Je pense que c'est dans ce genre de choses oùon doit...
adapter un petit peucertaines choses. Mais encore une fois, sur ces athlètes-là, c'était ça. Puispeut-être que si je pose la même question au Canada, j'aurais pas ça commeréponse. Donc c'est plutôt de l'individualisation à un groupe plutôt qued'individualisation homme-femme nécessairement dans ce cas-là. Puis c'estintéressant parce que, tu ça fait deux fois que tu soulignes, puis le message,j'ai bien compris que c'est vraiment d'individualiser plutôt que de séparer.Puis il a une de mes collègues en psychologie sportive en Angleterre quimentionnait, tu c'est...
C'est un défi constantà l'individualisation parce que jusqu'à un certain point, on veut mettre lesgens dans une boîte parce que ça simplifie les choses. C'est plus facile dedire, il y a 300 personnes qui font dans telle boîte, 300 personnes qui dans telleboîte, parce que c'est comme ça. Mais même s'il y a des similitudes àl'intérieur de la boîte, il y a quand même plein de différences. Il fauttrouver le juste équilibre à quel point qu'on individualise et dire, non, les300 personnes qui sont dans la boîte de droite, elles sont tousindividuellement différentes. C'est là que ce que tu renvoies, puis moi, ce queça me souligne pour les entraîneurs qui sont à l'écoute.
c'est de dire, est-ceque tu poses des questions et tu donnes un contexte de réponse qui amène lesgens à exprimer librement ce qu'ils pensent. Parce que si tu as un club den'importe quel sport, tu 13 athlètes, as 9 gars, 4 filles, puis que là tu posesla question, qu'est-ce que vous préférez comme méthode de récupération?Voulez-vous qu'on aille prendre un... un social avec un bon café ou voulez-vousaller faire des bêtes au foie dans la rivière qui est pas loin, tu sais?
Ok, tous les gars,exemple, s'ils généralisent un peu propos de l'étude que tu mentionnes 2014,lève la main et là, parfait, on s'en va dans les bains d'eau froide, ben t'aspeut-être pas fait ce qui était adéquat pour permettre aux gens d'exprimerlibrement leurs préférences. C'est ce que j'entends à ça. Ça, ça devientimportant. Puis je pense à des clubs de natation, tu je viens juste d'y penser,qui souvent, tu sais, les hommes et les femmes ensemble, ben comme devoircomment est-ce que tu peux distinguer ça. Puis probablement que les bains d'eaufroide, là, c'est pas la méthode prisée de récupération pour le monde ennatation parce qu'ils sont constamment dans l'eau froide, mais ça, c'est undébat pour une autre journée.
François Rodrigue(01:01:40.238) Avant d'enchaîner dans les questions éclair, parce que ça faitdéjà un bon petit bout qu'on se parle François, merci de ton temps. Une choseque j'avais oublié que je voulais te poser, mais que je m'en voudrais deraccrocher en t'avoir posé, c'est que si tu avais à revenir sur ton expériencelors des Jeux de Tokyo, qu'est-ce que tu en retires pour l'avenir? Puisqu'est-ce que tu dirais à la prochaine génération de membres étoiles d'uneéquipe de soutien intégrée qui contribuent à un contexte de performance? Tuqu'est-ce que tu qui retiennent puis qui gardent en tête lors des prochaineséditions des Jeux olympiques ou pour...
l'avenir du sportd'autres performances ? C'est une belle question, mais Tokyo c'étaitparticulier, c'était le contexte de Covid, donc je pense pas que ça reflète laplupart des Jeux Olympiques, mais c'est quand même un bel environnement. Ce queje retiens, c'est qu'il a pas grand-chose qui se passe comme tu as prévu. ça,pense qu'on le sait tous, mais on ne peut pas forcément l'accepter ou le voirjusqu'à temps de le vivre.
C'est-à-dire que tufais des beaux plans, tu fais des belles séquences, etc. Et en fait, tu créesjuste un contexte qui peut être favorable à ça. Tu augmentes la probabilité degagner, mais c'est pas une certitude que le plan va se passer comme prévu. Tusais, Tokyo, c'était ça, puis la Covid en tant que tel, même était ça. il y aeu... On avait prévu plein de choses et puis tout ne s'est pas passé commec'était prévu. Les athlètes réagissent pas forcément.
comme tu l'as prévu.Le combat ne se passe pas comme tu l'as prévu. Moi j'étais avec la boxe et puistout s'est pas passé comme on l'avait prévu. Globalement dans les grandeslignes oui mais dans le détail c'est beaucoup plus complexe. Puis après les jeuxeffectivement comme n'importe quel événement majeur comme ça, il y a tellementd'artifices autour et de choses autour que ça rend tout un peu plus fou là.
comité olympiquecanadien fait ça vraiment bien pour pouvoir justement qu'on reste dans notrebulle etc. On est hyper bien accompagné ça, il n'y a aucun doute là-dessus.c'est ça, c'est-à-dire que le conseil ce serait attend-toi à ce que ça ne pascomme comme tu l'avais prévu, mais prépare-toi justement à avoir des solutionsde secours. puis moi mon rôle notamment dans une équipe là-dedans, c'est quec'est un peu aussi d'être couteau suisse, c'est-à-dire que d'être capable tuvois.
François Rodrigue(01:03:53.39) quand il a un enjeu d'essayer de l'adresser, quand il a unimprévu d'essayer de trouver une solution et puis de s'adapter rapidement à ça.Ça ne pas dire que je m'improvise nutritionniste, ou ça veut pas dire quem'improvise psychologue ou préparateur mental, mais très vite de reconnaîtrel'enjeu là-dessus pour contacter justement le préparateur mental ou lepsychologue ou le nutritionniste, pouvoir faire le lien et puis s'assurer quela situation soit vite répondue. Et puis être capable aussi de traduire entrece que voit l'athlète et ce que voit le professionnel.
afin de trouver lematch entre les deux puis gagner du temps. il y aussi ce côté là, je pense quec'est un des rôles des membres AESTI. On n'est pas nombreux parce qu'on ne pasavoir 50 000 accréditations, etc. souvent il en a un ou deux. Ce serait le fun.Mais ce serait pas évident à gérer non plus. Mais voilà, c'est un peu cetteidée, c'est être capable d'avoir plusieurs cordes à son arc. Et donc ça veutdire aussi que en tant que staff AESTI, faut être curieux des autresdisciplines. C'est-à-dire que...
Moi je me dois d'êtrecurieux en nutrition, en psychologie, en sociologie, tout ça ça m'intéresse etpuis j'ai un niveau de base base base là, je suis pas du tout un expert mais aumoins quand je parle à un psychologue je comprends vraiment de quoi il me parleet je suis capable de faire le pont entre les deux sans jouer son rôle, sanss'improviser à sa place mais au moins ça facilite le pont et ça facilitel'identification de certaines situations. Donc c'est ça aussi je pense que lestaff AESTI doit pas se contenter de sa propre discipline là, dans le sport dehaut niveau en revanche je parle pas d'un.
un chercheur àl'université ou de quelqu'un comme ça. Mais ça, c'est une des forces d'êtrecapable d'être curieux de tous les autres domaines pour pouvoir vraimentrépondre adéquatement aux situations. Et je reviendrai sur un point que tu asmentionné tout à l'heure, d'être capable de fournir des solutions rapidement.Parce que je ne pas si tu l'as dit explicitement ou c'était l'idée générale,mais tu disais, OK, on arrive avec un problème avec la clite X et l'entraîneurA a besoin d'augmenter sa motivation.
bien toi en tant quemembre de l'équipe de soutien intégré, ta solution pour accélérer tout ça, puist'adapter justement, c'est dire OK, avec Jonathan Trudeau ou Valérie Poitvin,et bien voici la solution A-BC. On pourrait faire un journal, on pourrait peut-êtrefaire une marche en forêt pour discuter de ces enjeux motivationnels, ou si ons'en va gamer, je donne des exemples X, mais de dire, puis tu quand on parlaittout à l'heure de ton rôle en tant qu'équipe de membre de soutien intégré, bienc'est de dire, l'entraîneur, l'aclette ont un enjeu.
François Rodrigue(01:06:13.038) Est-ce que je capable d'arriver avec un inventaire de solutionsqui pourraient aider à ce problème-là, qui va nous aider à... Parce que commeça, de cette façon-là, on sauve du temps à tout le monde et on a la progresseret on est flexible en fonction de la situation ou du contexte dans lequel onappart, ce qui était un enjeu particulièrement dans les jeux de Tokyo.Exactement. Et tu augmente en plus la confiance de l'athlète et de l'équipeautour de toi. ça, c'est important. La confiance est clé dans notreenvironnement. On travaille quand avec des humains au quotidien.
C'est important. Avoircette capacité d'humilité de se dire, il a ça comme option, ça comme option, çarepose sur les connaissances de tel ou tel expert, voilà ce qu'on a. C'est trèsefficace au quotidien. Tout à fait. Ça m'amène dans les questions éclair,François, comme je t'ai déjà dit il a quelques instants. Première question, situ peux retourner en arrière et donner un conseil à toi-même quand tu avais 22ans, ça serait quoi?
En fait ce serait ceque j'ai fait depuis le début là c'est continuer de rêver, continuer de rêverqu'on peut avancer loin, qu'on peut atteindre ses rêves. Tu moi mon rêvec'était d'aller aux Jeux Olympiques, ben en y rêvant finalement je les ai véculà. Puis je pense qu'on peut se... on peut avoir vraiment de l'ambition etréussir à aller loin. Même des choses qui paraissent impossibles aujourd'hui jepense qu'on peut les amener plus loin donc...
à mon mois d'il y aquelques années, pas mal d'années maintenant, c'est ça. dirais, continue derêver, continue de croire que tu peux y arriver, continue de croire que tu peuxaller au bout de ton rêve et ça va forcément arriver. Super, bien on garde ça entête. Si tu peux mettre une citation sur un Jumbo-Tron dans un arena ou dans unstade ou guesse qui est un combat de boxe, ce serait laquelle et qu'est-ce quetu aimerais que les gens retiennent ?
Écoute, il a plein decitations quand on en avait parlé là, il en a plusieurs qui me venaient entête, il en une de Claude Fouquet qui a été une sorte de HPD en France ennatation, puis qui a fait vraiment passer à la natation française dans un autreniveau il y a déjà plusieurs années. C'était humilité pour soi, ambition pourles autres. Et je trouve ça assez intéressant parce que c'est l'idée que...
François Rodrigue(01:08:24.43) Soit il faut vraiment continuer à rester humble, à sequestionner, à pas s'asseoir sur ses certitudes, ses convictions. Il faut enavoir mais il faut aussi les questionner pour soi régulièrement. Mais parcontre, il être ambitieux. Il être ambitieux pour les autres, il faut vouloiraller loin avec l'équipe parce que je pense que si ne pas des objectifsambitieux, on n'ira pas plus loin que l'objectif qu'on s'est donné. Donc avoircette ambition en équipe, avoir cette ambition pour nos collègues, pour lesgens avec lesquels on travaille, pour les athlètes, je pense que c'estimportant parce que c'est ça qui va nous amener très loin.
Je crois pas qu'il aitun athlète olympique qui soit champion olympique sans avoir rêvé d'êtrechampion olympique. Ça n'arrive pas comme ça là. Donc il a eu l'ambition àmoment d'être champion olympique. Pour le réaliser, il faut que tu y penses enpremier, en bougant. Exactement, je pense ça. Et là, question inédite. Tupourras dire merci. On nommera pas la personne qui m'a aidé à concevoir cesquestions-là, mais il a participé à l'épisode 92 de temps d'arrêt. On ne lenommera pas. Donc j'aime bien le jeu Start Bench Cut.
comme tu as peut-êtredéjà entendu. J'ai trois options pour toi. Il faut que tu classes cesoptions-là en partante, sur le banc ou coupé. Et là, je veux que tu choisissesen fonction de la vie que tu préférerais. Ou est-ce que je vais dans cesens-là? C'est-à-dire option 1. Tu peux faire ce que tu veux pour le reste,mais tu as seulement le droit à un même modèle de soulier, de running shoe,pour le reste de ta vie. Parce qu'apparemment, on collectionne les runningshoes de ton côté.
Option B, pour mesurerl'entraînement, tout ce que tu as accès, c'est une Apple Watch sanscardio-fréquence-mètre pour le reste de ta vie, mais tu peux avoir autant desouliers que tu veux. Ou C, pour ton entraînement personnel, juste du CrossFitcomme méthode d'entraînement pour le reste de ta vie, mais tu peux avoir tousles gadgets, tous les appareils de mesure que tu veux, puis tu avoir autant desouliers que tu veux. Laquelle des options est partant? Laquelle qui est sur lebanc et laquelle qui est coupée de ta vie?
Voilà, elle était bienrenseignée. Impressionnant. Je pense que... Par temps, dirais mettrel'option... L'option CrossFit, probablement. Je dirais sport en général, Lefait de pratiquer sport. Ça, je le garderais absolument. C'est important pourmoi. Ce que je couperais, parce que je pense que je peux m'en séparer unmoment, c'est les chaussures.
François Rodrigue(01:10:50.926) ok, ça va surprendre quelques personnes à l'MS, c'est ça quej'ai entendu. Je pense que je pourrais y arriver. Par contre, la technologie,je la garderais quand même un petit peu là. C'est certain que je suis un peu ungeek là-dessus et que ça m'intéresse beaucoup là. Mais clairement, ce que jegarderais en priorité, ce serait le sport. Interessant. Et Apple Watch ouGarmin, Phoenix ou Forerunner, tu savais à choisir entre les deux?
Écoute, moi c'estApple Watch et Ultra parce que justement l'idée pour moi c'est d'en avoir lemoins possible sur soi puis d'avoir le maximum d'informations. Donc écoute,avec la marge d'erreur dont j'ai besoin à mon niveau, c'est largementsuffisant. C'est pas une question de précision scientifique, c'est vraiment unequestion de convenance pour la vie tous les jours. Exactement. Ça je pense,c'est un aparté là, mais c'est je pense un enjeu de toutes les technologiesactuelles, c'est que...
Si ça devient unecontrainte là et qu'il faut appuyer sur 15 boutons ou quoi que ce soit, penserà ça là, c'est pas adopté là. Alors que si c'est totalement transparent, qu'onn'a rien à faire et qu'on a les infos, il a plus de chances que ça reste là. Puisil y a deux courants de pensée là-dessus. Tu as le courant de pensée comme unappareil technologique pour toute l'information ou ton PC fait une chose.
ta tablette a fait unechose, ton téléphone fait une chose, il en a qui aiment compartimentaliser. Ethonnêtement, moi, je sais pas encore sur quel pied danser. En ce moment, enfait, je sais de pied je suis. suis PC fait une chose, laptop fait une chose,tablette fait une chose, ma montre a fait une chose. Mais je ne pas sûr quec'est la bonne réponse encore. bref, falloir expérimenter avec tout ça.François, merci de t'être prêté au jeu. Merci beaucoup. d'être à maparticipation. Je te laisse peut-être le mot de la fin. Comment est-ce quel'auditoire peut te rejoindre si jamais ils ont des questions?
Ben écoute les gens,d'abord merci, merci, grand merci pour ça, c'était une conversation superintéressante. Et puis bravo pour ton podcast aussi, je suis un grand fan.Écoute, comment les gens peuvent me joindre ? C'est assez simple, via le siteinternet de l'INS là, avec l'adresse ins, ils n'auront pas de mal à me trouver.C'est assez simple, puis ils m'envoient un mail et puis ils peuvent me poserdes questions. Je tenterai d'y répondre le plus rapidement possible si ellessont dans mes cornes, mais ce sera avec plaisir, ouais.
Francois Rodrigue(01:13:02.158) Et au juste, ce que tu as mentionné un peu à travers l'épisode,c'est de référer aux gens qui ont peut-être la réponse. Puis ça pour moi, quandon entend une personne dire « Hey, regarde, il faudrait davantage parler, commetu le disais tout à à Nicolas Burel », bien pour moi, c'est un bon signe decrédibilité, puis de compétence, puis de connaissance, puis on devrait avoirconfiance en ces gens-là. Parce que ça démontre qu'on est conscient un peu denos expertises, nos forces, nos faiblesses. Puis ça pour moi, c'est un gage deconfiance, puis c'est un gage de rigueur quand on parle à quelqu'un. Bravo pourcette approche-là.
Je suis pas surprisque François aie cette approche-là pour faire une joke de papa. J'ai le droit àtrois par épisode, comme mes amis l' disent, pour ça. Fait que là-dessus, lemonde, merci beaucoup d'avoir... Ben François, merci d'avoir été avec moi. Mercià toi. le monde, merci d'avoir été là pour un autre épisode de Tend arrêt. Etje vous dis à la prochaine. Merci d'avoir été à l'écoute de ma conversationavec notre invité aujourd'hui lors de Tend arrêt. Et j'ai deux petits messagespour toi avant que tu quittes.
Je tiens à remercierl'Université du Québec en Outaouais pour rendre tout ça possible. Deuxièmement,à toutes les auditrices et les auditeurs, j'ai un petit rappel avant votreprochaine pratique ou votre prochain projet. Est-ce que vous voudriez recevoirune fois par mois une petite réflexion de ma part par courriel qui inclut lesépisodes de temps d'arrêt ainsi que quelques petits trucs et astuces pour lecoaching en partant de la science du sport? Est-ce que tu aimes ça? Challengertes idées.
Bien, si oui, jet'invite à t'inscrire à l'infolettre de temps d'arrêt avec Coach Frank danslaquelle je vais partager les derniers épisodes de la balado, les dernièresidées que j'ai explorées dans ma recherche et les dernières actualités qui sontpertinentes en lien avec le coaching. Je résume tout ça dans un petit courrielqui va arriver dans ta boîte une fois par mois. Puis si tu veux recevoir ça,visite le site coachfrankphd.com dansun mot.
ou un de nos médiassociaux et ça va me faire plaisir de t'envoyer ça. Le but, c'est de vous aideret de vous challenger dans vos idées. Autrement, je te dis merci d'être avecmoi dans l'aventure de temps d'arrêt et je te dis à la prochaine.